L'odeur du plâtre et de la poussière lui chatouillait les narines. Il était étendu par terre, sur un sol dur et sale. Il sentait le soleil, ou plutôt sa chaleur, à travers le tissu de son jean.
Il tenta d'ouvrir les yeux. Mauvaise idée. Les longues heures de sommeil (d'inconscience ?) les avaient scellés. Il commença par se frotter les paupières, pour finalement nettoyer ses cils et ouvrir difficilement les yeux. Sa vision était floue, il y voyait vraiment que dalle.
Il rampa à l'aveuglette jusqu'au mur le plus proche et s'y adossa. Posant sa tête sur ses genoux relevés, il ouvrit les yeux lentement et attendit que sa vision devienne plus nette. Un horrible mal de tête lui donnait l'impression que son crâne allait exploser. Son corps était faible. Il n'avait pas vraiment faim, mais plutôt soif. Il était vidé de ses force, n'étant même pas sûr de pouvoir se mettre debout.
Mais une question de le plus haute importance le tiraillait : Qui était-il ? Qu'es ce qu'il foutait ici, dans ce bâtiment qui de toute évidence n'était pas achevé.
Un kidnapping ? Possible. Si ça trouve, c'était un gosse de riche et s'il se souvenait de rien c'est parce qu'on l'avait drogué.
Ce n'était pas vraiment pour le rassurer.
Il s'accrocha à une des aspérités du mur et tira dessus pour se relever. badaboum. Ecrouler. En plus il s'était ouvert le genou. Il resta par terre comme ça quelques minutes. C'était bien plus facile d'être par terre que d'essayer de tenir debout.
Comme on pouvait s'y attendre, la pièce était complètement vide. Le sol était recouvert de chaux et quelques plaques de plastique, de verre et de bois trainait sur le sol. Les murs, eux n'était pas vraiment peint. Tout comme le sol, ils étaient recouverts de chaux. Un grand trou dans le mur de gauche, qui devait sûrement être une fenêtre, laissait entrer le soleil et quelque courant d'air.
Il se releva et cette fois, il tenait debout, quoique la tête lui tournait encore un peu et que son mal de crâne était toujours présent.
« Peter. Peter Pan. 19 printemps en juin. »
C'était déjà ça, il était un peu moins perdu. Il se passe une main dans les cheveux, pour essayer d'en retirer la poussière. Bonne tentative. Dommage que ça n'ait pas marché.
Le plus étrange, c'était quand même de se souvenir de rien comme ça. Même pas de son propre visage.
Il baissa les yeux vers ses vêtements et les examina. Un tee-shirt blanc, avec une veste de jean par-dessus. Un jean et des basket noir finissait de l'habiller. Il regarda à son poignet, au cas où il trouverait une montre. Niet. Seulement 3 bracelets tressés avec les mêmes initiales : P.V.
Il chercha une porte ou du moins une sortie des yeux, et remarqua une trappe dans un coin de la pièce. Elle donnait sur une échelle qui descendait jusqu'à l'étage d'en dessous. Il prit son courage à deux mains, posa son pied sur un des barreaux et commença à descendre doucement, essayant de pas tomber. Il descendit ainsi 5 étages, faisait parfois une pause pour regarder autour de lui.
L'ensemble du bâtiment ressemblait à l'étage où il s'était réveillé. Il était de toute évidence loin d'être finit et avait été surement interrompu en pleine construction. Le ré de chaussé ne donnait pas plus d'information que le reste. On pouvait le résumer à quatre murs, des poutres et une porte donnant sur une route goudronnée.
Il marcha dans la ville.
Le bruit que faisaient ses baskets sur le goudron paraissait assourdissant dans le silence qui régnait. Les inévitables flaques d'eau dans lesquels il marchait trempaient ses chaussettes et lui donnait un désagréable sentiment d'humidité et de crasse.
Le vent lui soufflait dans les cheveux. Ça sentait la peinture et la mer. Un bien curieux mélange pour une grande ville. Le simple tee-shirt et la veste qu'il portait lui suffisaient à peine pour se protéger du froid. Il se frotta les bras pour essayer de faire partir la chaise de poule, le tout en affichant une légère grimace.
Il marchait en plein milieu dans une grande route, une artère sûrement. De toute façon, l'arrivé d'une voiture ressemblerait plus à une bénédiction qu'autre chose et il la verrait venir de très loin. De grands gratte-ciels s'élevaient de chaque côté de la route. La plupart avaient l'aire complètement vide et abandonné. Ils étaient recouverts de miroir, se reflétant les uns entre les autres et créant des couloirs hypothétiques infinis. Toutefois, il vit pendouillant d'en haut, des sortes de plantes, plutôt des lianes à première vue. Etaient-elles là depuis toujours ? Depuis les constructions de l'immeuble ? Ou était-ce la nature qui reprenait simplement ses droits ?
Les porte en verres des bâtiments étaient complètements brisés. Il était bien tenté d'aller explorer mais le soleil qui se couchait annonçait la tombé de la nuit. Il ne savait même pas où dormir ce soir. Sûrement dans un hall d'immeuble.
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Il devait bien avoir fait 4 kilomètres d'une traite. On aurait dit un vieillard, avec ses jambes douloureuses, son souffle manquant et ses joues cramoisies.
Ce qu'il essayait d'atteindre en courant, c'était cette énorme tour au loin. Le dernier étage était habité, il pouvait voir les lumières d'ici. Pourtant il avait beau courir, il ne semblait pas s'en rapprocher. Ce qu'il évaluait à une centaine de mètres se relevait être une dizaine de kilomètres.
Il finit par y arriver, complètement essoufflé et assoiffé. D'ici, cette masse de ciment et d'acier semblait infini. Le mot « gratte-ciel » prenais tout son sens.
La porte de verre donnant sur le hall était entrouverte ; il y'avait bien un système de sécurité, mais il était désactivé.
Le hall était richement orné. Le sol était de marbre et le plafond recouvert de gravure et de peinture, à la manière d'une chapelle. Le bureau de concierge avait été poussé au fond, et le tableau des clés dévalisé. Finalement, cet endroit semblait plus être un hôtel qu'un immeuble. Près de l'ascenseur, une grande statue de marbre que Peter reconnaissait vaguement trônait au côté d'un distributeur automatique remplis à ras bord de cochonnerie. Avec une pièce qu'il dénichât au fond de son jean, il se prit une bouteille d'eau et une barre énergétique sortit d'un autre âge ; et appuya enfin sur le bouton de l'ascenseur. Il s'ouvrit quelques secondes plus tard, dans un concert de grincements et de bip. En y entrant, Peter appuya, un peu au hasard, sur le bouton le plus haut, celui numéroté « 127 ».
Le temps d'arriver à l'étage, il ne restait de ses achats que leurs emballages et le regret de pas en avoir plus prit.
Nouveau concert de grincement et de bip, la porte s'ouvrait.
L'étage sur lequel elle donnait était tout aussi richement orné que le hall. Le sol était recouvert d'une épaisse moquette rouge, tellement propre qu'il avait peur de la salir, avec sec chaussures pleines de boue.
Il n'y avait qu'une seule porte, en face de lui. Sur le bois, était gravé en lettre d'or le numéro « 127 », le numéro de la chambre. Le poing en l'air, il hésitait à frapper à la porte. Il entendait des bruits de verre et de couvert. Il y'avait sûrement quelqu'un là dedans. La porte s'ouvrit alors d'un seul coup, faisait sursauté Peter.
"Ah ! T'arrives enfin!"
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PETER - The Badlands Serie
Novela Juvenilj'ai pas choisis de venir ici. the badlands series • @FoodLovesMe_ (Conrad's Story) @thesycamore (Ankje's Story) @carolxne_ (Lycia's Story) @lawrencesbody (Candice's Story)