- Heoooo... Réveille-toi !
J'ai mal. Une douleur forte dans ma jambe.
J'essaie de bouger celle-ci. Je ne sais pas où est-ce que je suis.
- Heoooo...
Une jeune fille à laquelle je mettrai dix petites années, me claironne de me réveiller.
J'essaie de me lever, sans succès, j'ai trop mal.
- Qui est tu ? Où suis-je ?
Ma jambe me fait très mal. La petite appelle une fille. « Alice ! Viens vite !»
Une grande fille qui, à mon sens doit avoir le même âge que moi accoure. Elle est Blonde, Grande et surtout, d'une beauté parfaite. Et puis, il y a ce garçon qui cours à côté d'elle. Parfait, me dis-je.
- Qui est-ce ? Que fait-elle là ? s'exclama la blonde que je supposais être Alice.
Le garçon ne semble pas surpris.
- Elle était là quand je suis... Quand je suis sorti de la maison, expliqua la petite. Elle tremble. Le garçon semble savoir quelque chose, me dis-je.
- Cela ne m'étonne pas. C'était écrit, et je t'avais prévenu Alice ! dit-il de sa voix grave.
Alice s'assoit. Elle parait choquée.
- Comment...Comment est-ce possible ? Edouard... l'implora-t-elle.
Le garçon, Edouard, resta debout et me tendit la main.
- Il arrive parfois qu'il y ait des imprévus, mais nous allons devoir faire avec.
Il m'aide à me relever. Mille questions se bousculent dans ma tête qui manque d'exploser. Qui sont-t-ils ? De quoi parlent-t-ils ? Où suis-je ?
J'ai la tête qui tourne. Alice se retourna, en direction de la petite fille.
- Jeanne veux-tu bien rentrer ?
La petite acquiesça et prit le chemin qu'avaient empruntés Alice et Edouard.
- Hummm... Lucy, bienvenue à Quimper, dit alors Edouard.
Je suis perdu, et je n'arrive pas à parler.
- Qu'est 'ce que je fous là ? Et puis comment tu connais mon nom ! M'exclamai-je d'un ton plus sec que je ne le voulu.
Je regrettai déjà ma question, et j'avais peur de la réponse.
- Tu as sans doute été...
Edouard lui coupa la parole.
- Tu as été envoyé sur le monde supérieur par le conseil, reprit-il.
De quoi parlait-t-il ? Le monde supérieur ? Celui qui avait causé la mort de mon père ? Celui dont je savais presque tout depuis mes 3 ans, lorsque l'on m'a opérée, comme tous les enfants de mon âge pour m'incruster ce savoir...
Alice a l'air de retrouver ses esprits. Moi aussi, progressivement.
- Nous avons beaucoup à t'apprendre, dit-elle plus pour elle que pour moi.
- Suis nous, tu n'es pas en sécurité, ici. Et bois ça.
Sur ce, je pris le vers d'eau qu'il me tendit. Où l'avait-t-il donc trouvé ? Je suis sûr qu'il ne l'avait pas en venant.
Ils m'ont dévisagé tous les deux d'un air mystérieux. Devais-je leur faire confiance ? N'était-ce pas un piège ?
- Aïe !
Ma jambe me faisait atrocement mal.
Edouard me rattrapa lorsque je failli tomber de douleur, et Alice lui dit :
- Ramène là, elle est blessée.
Son ton était sec mais pas désagréable.
Je n'avais pas le choix. Il me prit dans ses bras, et il suivit Alice.
Je me sentais partir, comme si j'étais très fatiguée, puis je m'endormis dans ses bras.
***
Il fait très sombre, il y a une odeur âcre dans l'air. J'ai ce sentiment de mal à l'aise. Peut-être à cause de cette boue, qui colle à mes pieds nus. Je ne vois pas très bien, mais je vois de mieux en mieux, je m'habitue à cette noirceur. Ma mère, je la vois, elle meurt. Je ne peux rien faire, je suis figé, immobile. J'essaie de parler mais je ne peux pas, je n'arrive pas, intérieurement je bouillonne, j'ai envie de hurler, mais rien ne sort. J'assiste à la mort de ma mère, dans d'atroces souffrances, elle hurle. Aucun bruit ne sort, mais elle hurle. Je le sais. Un homme, une femme s'approche d'elle, à moins qu'ils soient là depuis le début, je ne sais pas trop. Je suis terrorisé, je tombe à terre, et je souffre, je souffre beaucoup, mais je ne sais pas pourquoi. Un flash, puis deux.
D'un coup, je me retrouve dans un champ d'herbe pur, sans défauts. Je suis ébloui, et je vois des mots, partout. Je lis une phrase malgré les douleurs qui me prennent de partout, des douleurs que l'on ne peut arrêter « numquam fallit nos » Ces mots réapparaissent, par milliers, et m'engloutissent. J'ai l'impression de mourir, mais en pire, et là, je réussis à crier. Crier très fort. Et je tombe.
- NONNNNN !!!
La lumière s'allume, et Edouard rentre en courant dans ma chambre, suivit de peu par Alice. Je suis trempée et je tremble.
- Lucy ! s'exclamèrent Edouard et Alice, paniqués.
J'essaie de me remettre des événements, de me resituer. Je n'ai pas le temps, dis-je pour moi-même.
- Du papier, un crayon, vite ! leur criai-je. Numquam fallit nos. Ces mots résonnent dans ma tête, et je sais qu'il ne faut pas que je les oublis.
Alice accoure rapidement avec un carnet rouge dans la main et un crayon dans l'autre, tandis que Edouard me parle, et me pose pleins de questions.
- Sa va ? Que s'est-il passé ? Lucy répond moi !
J'avais l'impression de connaitre cette voix. Celle de Alice aussi. Une fois le crayon dans les mains, je notais déjà sur la première page du petit cahier Numquam fallit nos.
- Tu es sûr que ça va ? répéta Edouard.
- Numquam fallit nos ? dit alors Alice, après avoir lu ce que j'avais écrit, plus calmement.
Je devais être dans un sale état.
- Oui, désolé. J'ai fait un très mauvais rêve.
Pouvais-je leurs faire confiance ? Je ne les connaissais même pas...
@Salut les gens, j'écris j'écris... Mais c'est long. Presque deux chapitres terminés ! Bonne lecture.
_Pierre
A SUIVRE...
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Alone. Just Alone - Tome 1
FantasíaSeuls. Ils sont seuls. Lucy se retrouve confronté à plusieurs mondes, plusieurs vies et surtout....Plusieurs camps. Lesquels va t-elle choisir ? Ou est donc passée sa mère ? - Un mélange entre le rêve et la réalité. - Pierre Carron de la Carrière ...