Sentiments mis à nu.

Seule au monde.

Tout le monde croit en une "moitié". Quelqu'un qui compléterait ce que l'on est. Qui serait cette partie manquante, ce vide en nous.

Et qu'une fois trouvée, cette personne comblerait le néant qui s'empare de nous, lors de nos nuits solitaires. Lorsque l'on se sent seul tout simplement.

Quelqu'un qui nous comprendrait parfaitement, qui nous rendrait heureux, qui serait toujours là pour nous quand on en a besoin.
Quelqu'un d'unique, de loyal: rien que pour nous.

Quelqu'un qui sécherait nos larmes, qui soulagerait notre peine, qui atténuerait notre colère, qui nous changerait les idées.

Quelqu'un qui serait excité et joyeux de notre réussite voire même plus que nous-même. Quelqu'un qui nous tierait vers le haut.

Cette personne aurait un regard à en faire fondre notre coeur. Il serait toujours doux et protecteur lorsqu'il se poserait sur nous. Il aurait un pouvoir de réconfort inégalable.

Ce sentiment de plénitude que l'on ressent aux côtés de cette personne rendrait la vie passée sans elle insignifiante.

Mais est-ce si bien de porter tant d'espoir envers une autre personne? Cette personne et son imprévisibilité ne permettant aucun contrôle...nous faisant perdre pied...
La clé de notre propre bonheur...faut-il la confier à quelqu'un d'autre? Et si cette confiance est bafouée? Et si cette personne n'est qu'un mythe?

Ou pire, si on pense être avec cette personne pour se rendre que non, ce n'est pas elle la "moitié" dont tout le monde parle... Faut-il pour autant la laisser tomber en quête de cette "moitié" si idéalisée? Le jeu en vaut-il la chandelle? La personne avec qui on est ne nous suffit-elle pas en réalité? N'est-elle pas celle qui nous faut?

Mais doit-on prendre le risque de la perdre au prix de doutes et de questionnements. Au prix d'un futur incertain? En se basant juste sur la conception idéalisée de cette utopie qu'est la "moitié"?

Je ne sais pas. Malheureusement je ne sais pas. Et j'en souffre... Seule au monde. Je serais toujours seule au monde.

Il faut juste que j'accepte cette idée... Et je pourrai enfin avancer sereinement avec moi et pour moi-même! Car après tout quoi que l'on fasse, quoi que l'on vive quoi que l'on ressente, qui d'autre que nous affecte-t-elle le plus? Personne. Alors accordons-nous plus d'amour et de compréhension. Vivons pour nous-mêmes.