Chapitre 20

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Louis :



Je ne sais pas ce qui est le plus affreux le fait que le général soit a quelques mètres en train de nous observer ou le fait que quelque part au fond de moi je souhaite qu'il continue pour qu'Aria poursuive ses baisés. Je sais que cette pensée est particulièrement égoïste. Mais jamais une fille m'avais offert de telles sensations. Je ne sais pas comment elle se débrouille mais elle arrive à être à la fois tellement douce et tellement ... Sauvage ! Enfin sauvage, ce n'est pas vraiment le mot à vrai dire avec ses caresses elle est hyper attractive. Heureusement qu'on est dans la rue et pas seul. Ça m'oblige à avoir un peu de retenue !

Pourquoi j'en ai besoin d'ailleurs ? Je ne le sais pas non plus ! Ça doit venir de l'instinct masculin ou un truc comme ça. Après tout Aria est une très belle femme même si elle reste une simple amie. Et rien de plus ! Alors j'admets, je l'ai dit, elle est à mon goût. Mais de la a penser avoir des sentiments pour elle ... Non !

"Louis il ne part pas ! Il nous regarde !" Me chuchote t'elle paniquée.

"Chut calme-toi !"

"J'ai tellement peur !"

Je la pris alors dans mes bras. Cachant ainsi son visage sur mon torse. Puis, avança l'air de rien, en lui caressant les cheveux. Et étonnement le fait de l'avoir contre moi me fit oublier qu'elle ne m'embrassait plus. Et ce sans que je sois déçu.
Je crois que j'ai un réel problème. Cette fille me fait perdre l'esprit ! Et je doute fortement que ce soit une bonne chose.

Après seulement quelque mètre je la plaqua à nouveau contre un mur. Elle lâcha un petit cri. J'y suis peut être allé un peu brutalement ou alors c'est seulement par surprise. J'espère que c'est plutôt la deuxième option je m'en voudrais si je lui faisais mal. Elle ouvrit la bouche pour parler mais je l'arrêta avant que tous sons ne sortent. C'est donc une main sur ses lèvres que je lui mima de ne faire aucun bruit. Puis je me décala pour regarder ce que fait le général.

Si je nous aie fait avancer jusqu'ici ce n'est pas pour rien. Je ne veux pas risquer qu'il nous suive jusqu'à l'hôtel. Et je ne pouvais pas non plus risquer qu'il la reconnaisse.

Quand il tourna sa tête dans ma direction je compris pourquoi Marianne méprisé autant cet homme. Il porte cet air hautain et sûr de lui qu'on certains hommes de pouvoir. Vous savez celui qui dit « Je suis meilleur que vous et je le sais ». Cependant ce qui est étonnant chez cet homme c'est bien son physique a proprement dit. Je vous avoue que j'imaginais un vieux grisonnant avec une moustache. Stéréotype, n'est ce pas ? Mais il est loin de ce cliché. C'est un homme d'environ un mètre quatre-vingt, il doit tout juste avoir la quarantaine. Je ne lui donne pas plus de quarante-trois ans. Il a quelques cheveux gris mais ils sont perdus au milieu des blonds. Et les seuls poils apparent sur son visage sont ceux d'une barbe mal rasée qui le rend encore plus sévère qu'il ne le parait déjà.

Pendant un instant j'ai cru qu'il m'avait vu. Que son regard sombre m'était adressé. Mais quelques secondes plus tard il partit dans la direction opposer à la nôtre. Je souffla de soulagement puis me retourna vers Aria. Elle était complétement figée, son regard perdu dans le vide. Elle avait l'air tellement mal. Dès que je la vue dans cet état je senti mon ventre se tordre et je n'attendis pas une seconde pour accourir près d'elle, la serrant le plus possible.

« C'est fini ! Il est parti ! » Tentais je de la rassurer

Mais je ne réussis qu'à déclencher les larmes qu'elle retenait depuis un moment. Augmentant la douleur dans mon ventre. Voulant lui transmettre tout mon soutient je la serra un peu plus fort. Et sentant qu'elle se laisser tomber peu à peu dans mes bras je me baissa avec délicatesse jusqu'à ce que nos genoux touchent le sol. Une fois que nous fumes au sol je passa mon bras sous ses genoux et la
porta. Peu importe si les gens nous regardent bizarrement. Je me fiche de leurs jugements. La seule qui m'importe c'est Aria.

Comment un si belle après-midi avait-elle pu finir aussi mal ?

*********

Après un petit moment de marche nous sommes enfin à l'hôtel. Cependant les choses n'ont pas vraiment évolués Marianne tremble toujours comme une feuille ne pouvant s'arrêter de pleurer. Me brisant le cœur un peu plus à chaque fois. Je déteste la voir comme ça.

Une fois dans la chambre je la posa sur le lit en position assise. Puis je m'agenouilla devant elle en posant mes mains sur son visage. Mon geste arrêta progressivement ses larmes, m'arrachant par la même occasion un léger sourire. Sourire qui disparut rapidement.

Comment une seule personne peut vivre autant de peine ?

Je ne pus m'empêcher de l'observer pour tenter de le découvrir. Mais la seule chose que je vu ce fut la tristesse noyée dans l'eau de ses yeux. La chose la plus étrange c'est que ça les rends encore plus beaux comme ça. Ils sont d'une couleur si particulière que ça en est intriguant. Jamais je n'aurais pensé que ça aurait pu exister !

Absorbé par ma contemplation je ne remarqua pas tout de suite qu'elle aussi fixé un endroit de mon visage. Mais contrairement à moi ce n'est pas mes yeux qu'elle regardait mais mes lèvres.

Je demande bien si elle pense à notre échange. Pas que moi j'y pense ! Enfin si bien sûr que j'y pense mais ce n'est pas non plus comme si ça m'obsède. Je me demande simplement si je suis le seul qui ait durant un temps oublier la présence du général. J'ai aimé ses baisés et ce malgré la situation. Si elle regarde ma bouche c'est peut-être qu'elle aussi.

Le pire dans tout ça, c'est que j'ai beau me dire que c'est mon instinct masculin qui fait que ça me préoccupe tant, au fond il y a toujours un doute.

Les rôles sont inversés. Maintenant c'est elle qui m'observe regarder avec intention ses lèvres. Et je ne sais pas pourquoi a cet instant j'ai vraiment envie d'y goûter. Peut-être que ça mettra fin a mes doutes ! Ou alors ce sera bien pire.

Sans m'en rendre réellement compte je laissa mes doigts dériver de sa joue jusqu'à ses lèvres. Les caressant avec toute la douceur que j'ai en moi.

"Louis ..." supplia la voix brisée d'Aria.

Ce n'est qu'à cet instant que je réalisa mon geste. J'enleva alors rapidement ma main. Peut-être trop rapidement d'ailleurs ! Mon geste brusque la fit sursauter. Dans le genre discret je me pause là ! Quelle nouille je suis ! Sérieux parfois je m'impressionne !

Ce moment est tellement gênant ! Je n'ai jamais été aussi sot devant une fille !

C'est une amie ! Juste une amie ! Il va falloir que je me rentre ça dans le crâne et que j'arrête d'avoir envie d'elle !

On est toujours dans le silence ! C'est embarrassant !

"Louis ? "

"Mmh !"

"J'ai peur !"

Si tu savais à quel point moi aussi !

"Moi qui me disais forte !" pesta t'elle

"Tu es forte Aria. Personne ne peut ne pas être effrayé dans une situation pareille. Moi-même j'ai peur mais ça veut pas dire que je suis faible !" Essayais-je de la rassurer.

"De quoi as tu peur ?"

De te perdre ...

"Qu'il me tue moi aussi. Je ne veux pas mourir. " Mentis je

"J'espère que ça n'arrivera pas ! Si une personne doit mourir dans toute cette histoire, c'est moi et uniquement moi ! Et peut-être que si je me livrais c'est ce qu'il se passerait. Je ne vous ferez pas risquer votre vie !"

A l'entente de ces mots un sentiment de colère me pris aux tripes. Comment pouvait-elle encore penser ça ? Si c'est a cause de mon mensonge je suis bien bête de l'avoir dit.

"Ne dis plus jamais ça !" lui dis-je en serrant des points.

"Louis calme toi !" demanda t'elle a la vue de mes mains.

"Que je me calme ? Tu veux que je me calme alors que tu es prête à tout abandonner. On a déjà eu cette conversation et je pensais que tu avais compris que l'on ne voulait pas que tu fasse ça !" M'écriais-je.

" Mais tu as dit ..."

"J'ai menti ! Je n'ai pas peur de mourir ! "

"Pourquoi tu as dit ça alors ?!" commença t'elle a s'énerver

Elle s'était maintenant levée pour me faire face.

"Parce que !"

"C'est pas une réponse !"

"C'est la mienne et elle devrait te suffire !"

"Ce n'est pas le cas ! Alors explique-moi Louis pourquoi m'avoir fait culpabiliser comme ça ? " S'énerva t'elle franchement.

"Parce que je n'allais pas dire que j'ai peur de te perdre !" crachais je sans vraiment me rendre compte de mes mots.

Elle fronça alors les sourcils me faisant réaliser que je venais de lui avouer des peurs auxquelles je ne voulais pas croire complètement.

"Tu me rends folle !" prononça t-elle avant de s'avancer vers moi.

Et sans que je m'en rende vraiment compte je m'avança aussi pour être au plus près d'elle.

Une fois à quelque centimètre elle se mît légèrement sur la pointe des pieds et m'embrassa a la commissure de mes lèvres avant de prononcer quelques mots au creux de mon oreille.

"Je crois que je t'aime !"

Puis elle s'écarta. Me laissant assimiler ses paroles. Ne voulant pas qu'elle s'éloigne j'attrapa avec rapidité son poignet et la cala contre moi. Je ne sais pas si je l'aime aussi. J'en doute même. Mais sa déclaration a déclenché quelque chose en moi. Et maintenant je ne peux plus repousser l'envie de goûter à ses lèvres.

C'est donc sans réfléchir au mal que je pourrais lui faire que j'approcha mon visage du sien. Je senti alors son souffle devenir plus saccadé. Sûrement qu'il en était de même pour moi. Peu importe !

J'attrapa alors son visage avec mes mains puis colla nos deux fronts pour réduire la distance qui nous sépare. Elle ne bougeait pas complètement figée. Je frotta alors nez au sien me souvenant que c'est ce qu'elle avait fait lorsque je faisais semblant de dormir.
Puis dans un mouvement lent je m'approcha de ses lèvres jusqu'à les frôler.

Ne voulant pas être trop brusque je m'arrêta l'espace de quelque seconde pour croiser son regard. C'est alors elle qui s'approcha pour frôler mes lèvres prête a les sceller aux miennes.

"Oh pardon ! " Prononça une voix extérieure.

Royalement Votre ...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant