Le PDV sera toujours externe.
Une fois arrivé chez Stiles ils se dirigèrent tout deux vers la salle d'eau, profitant que le shérif ne soit pas là. Scott se jeta sous la douche, laissant la porte ouverte alors que Stiles c'était assis contre le mur. Il laissa un instant le son de l'eau le détendre puis il réfléchit à comment il pourrait annoncer ce qu'il avait en tête à son meilleur ami.
Mais aucun son ne semblait vouloir sortir de sa bouche. Pourtant tout son monologue était prêt dans sa tête mais il était juste incapable de dire quoi que ce soit. Comment pouvait - il expliquer ça à son meilleur ami sérieusement ? Comment pouvait-il lui dire qu'il rêvait de Derek, que même sa présence la perturbait, encore plus qu'avant ? Comment pourrait-il seulement lui avouer que le loup garou l'avait embrassé et qu'il avait aimé ça? Ça dépassait de loin ses capacités à expliquer ce qu'il ressentait.
Il entendit bientôt l'eau de la douche s'arrêter et la porte coulissa. En deux minutes Scott rejoignait son meilleur ami, s'asseyant en face de lui, une serviette sur les reins, une autre dans les mains pour sécher ses cheveux gorgés d'eau. Il frotta son crane tout en fixant son meilleur ami qui semblait vraiment mal à l'aise. Scott commençait à bien le connaître, il savait que Stiles avait besoin de parler mais que jamais il ne le ferait si Scott ne l'y poussait pas.
- Qu'est-ce qu'il se passe dans ta tête en ce moment ? Tu sais que tu peux tout me dire Stiles, on se connaît depuis assez longtemps pour ne plus rien avoir à se cacher.
-C'est pas si simple. Grimaça Stiles en se frottant le crane.
-Bien sûr que si ! Quelque chose te tracasse et te parler te ferais le plus grand bien, alors dit moi, s'il te plait je n'aime pas te voir comme ça.
-Si je te raconte ce qui me trotte dans la tête j'ai peur que tu partes en courant en me trainant derrière toi pour m'emmener dans un asile.
-Stiles t'es le mec le plus allumé que je connaisse ! Rit Scott. Et je te signale que je suis un loup garou alors plus rien ne peut me surprendre.
-N'en soit pas si sûr. Stiles se tapa volontairement l'arrière du crâne contre le mur. Je ne peux pas Scott tu va fuir j'te dis.
-Mais non, raconte-moi Stiles !
Scott voulut dire quelque chose mais son téléphone sonna dans la salle de bains, il bondit sur ses pieds et alla le récupérer dans la poche de son pantalon abandonné au sol. Stiles soupira, sauvé par le gong.
- Pourquoi tu réponds au téléphone quand c'est les autres et jamais quand c'est moi hein ?!
Scott ne répondit pas, il ne parla même pas au téléphone. Stiles l'entendit jeter l'appareil avant d'entendre un bruissement de vêtements. Il passa la tête par la porte et vit que son ami avait mis son jean à la va vite et qu'il enfilait tant bien que mal son tee shirt. Le jeune homme se releva tout de suite du sol.
- Qu'est-ce qu'il y a ?
-Derek m'a appeler, ils ont été pris en chasse par les Argent mais Jackson cours toujours, il est dans la forêt il faut qu'on aille le retrouver.
-Mais et Derek et le reste de la meute ils vont faire comment ? S'inquiéta Stiles.
- Je ne sais pas mais il a dit qu'il nous retrouverait la bas. Aller on y va !
- Et encore une nuit à cavaler. Aller allons-y !
Les deux amis arrivèrent rapidement à l'orée de la forêt, Stiles ayant conduit comme un fou furieux. Sans vraiment se l'avouer il s'inquiétait pour Derek. Les Argent l'avaient pris en chasse et bien qu'il soit devenu un Alpha très puissant maintenant le jeune homme ne pouvait s'empêcher de se souvenir de la fois où il l'avait vu dans un état lamentable après s'être pris une balle d'aconit.
Bordel il avait été sur le point de lui couper le bras pour éliminer cette balle à la con alors que se passerait-il s'il s'en prenait une dans le ventre ? Il n'aurait même pas vingt-quatre heures, l'aconit atteindrait son cœur très rapidement. Il se mordit la lèvre et tapa sur le volant sans que Scott ne fasse de réflexion, trop occupé à téléphoner à Alison. Merde, il s'inquiétait pour Derek ! Bordel ce n'était pas possible, après avoir rêvé de lui il fallait qu'en plus il prenne en compte sa sécurité. Là ça dépassait le cadre du rêve érotique d'un gamin en surplus d'hormones. Clairement. C'était bien plus.
