Chapter 2

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Le soleil se leva sur Memphis alors que je sortais de mon auberge de jeunesse, déterminée à trouver un emploi. Ma première tâche fut de chercher des endroits où poser ma candidature. Je me dirigeai vers le centre-ville, le cœur battant, prête à affronter cette nouvelle étape cruciale de ma vie.

Je passai la matinée à faire le tour des commerces et des cafés, mais les réponses furent décevantes. Beaucoup de propriétaires semblaient sceptiques ou trop occupés pour discuter. La frustration commençait à s'accumuler, mais je restai déterminée.

À midi, j'aperçus un café-librairie, « The Literary Brew », avec une petite annonce accrochée à la fenêtre. En entrant, je remarquai un tableau d'affichage avec des offres d'emploi, mais aucun poste n'y était mentionné.

Je décidai de demander directement à Paul, le propriétaire. C'était un homme dans la soixantaine d'années , avec un air sérieux et une attitude distante. Lorsqu'il leva les yeux de son comptoir, je pouvais sentir son regard analytique.

— Bonjour, est-ce que vous cherchez du personnel ?

Paul me fixa un moment avant de répondre.

— Peut-être. Ça dépend. Pourquoi devrais-je vous embaucher ?

Je déglutis, surprise par sa réponse directe. J'essayai de me présenter sous mon meilleur jour, expliquant mes expériences et ma volonté d'apprendre. Mais Paul semblait peu convaincu, ses sourcils froncés comme s'il pesait chaque mot que je prononçais.

— Vous pouvez remplir cette demande et me la rendre demain. Si votre profil semble adéquat, nous pourrions envisager un entretien. Mais je ne fais pas de promesses.

Je pris la demande, me sentant découragée mais résolue. Au moins, j'avais une chance, même si elle semblait fragile.

En quittant le café avec la demande d'emploi en main, je sentis un mélange d'appréhension et d'espoir me submerger. L'attitude de Paul m'avait laissée incertaine quant à mes chances, mais je savais que je devais saisir cette opportunité. Alors que je retournais à l'auberge, mes pensées tournaient en boucle sur ce que je devais dire ou faire pour prouver ma valeur. Cette nuit-là, je luttai pour trouver le sommeil, mon esprit occupé par l'idée que demain pourrait être le jour où je commencerais enfin à construire quelque chose de stable. Demain, je devais convaincre Paul de me donner une vraie chance.

Le lendemain matin, je retournai au café avec ma demande d'emploi soigneusement remplie. Paul était encore plus distant que la veille. Il prit la demande sans un mot et me demanda de patienter.

Le temps semblait s'étirer alors que j'attendais dans un coin du café, observant les clients qui entraient et sortaient. Enfin, Paul me fit signe de le suivre dans un bureau à l'arrière, austère et dépouillé.

— Je vais être franc avec vous, dit-il en s'asseyant derrière son bureau. Nous avons eu des expériences difficiles avec des employés précédents. Je dois être prudent.

Je sentis un léger pincement à ces mots, mais je m'efforçai de rester calme.

— Je comprends. Je suis prête à m'investir et à apprendre tout ce qu'il faut pour être efficace.

Paul me lança un regard perçant, comme s'il essayait de déceler quelque chose de plus derrière mes paroles.

— Très bien. Pour évaluer vos compétences, nous allons procéder à un essai pratique. Vous devrez préparer les commandes et gérer le service pendant une heure.

Je pris une grande inspiration, prête à relever le défi. Paul me guida dans la partie café, me montrant les procédures et les attentes. La première heure fut un véritable tourbillon. Chaque commande semblait plus complexe que la précédente, et je me sentais observée sous l'œil critique de Paul.

Les clients n'étaient pas toujours les plus compréhensifs, et je faillis perdre patience à plusieurs reprises. Cependant, je me concentrai sur le travail, essayant de rester aussi efficace que possible. Lorsque l'heure fut écoulée, Paul me demanda de le retrouver dans son bureau.

— Vous avez fait des erreurs, dit-il d'un ton neutre. Mais vous avez également montré une capacité à vous adapter rapidement. Cela peut jouer en votre faveur.

Il hésita un moment, puis ajouta :

— Je vous propose de commencer demain, à condition de rester sous observation pendant une période d'essai. Si vous ne remplissez pas les attentes, nous devrons revoir votre situation.

Je remerciai Paul avec sincérité et quittai le café, le cœur soulagé mais encore inquiet. La journée avait été éreintante, mais je savais que chaque pas en avant était une victoire.

Voici la version révisée avec une touche de gêne pour Amber et un intérêt manifeste de la part d'Adam :

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En fin de journée, je rentrai à l'auberge, épuisée mais déterminée à continuer malgré tout. Alors que je franchissais la porte, je fus surprise de voir Adam m'attendre dans le salon commun, un sourire léger aux lèvres.

— Salut, Amber. Comment s'est passée ta journée ? demanda-t-il, un mélange de curiosité et de douceur dans la voix.

Je me sentis un peu gênée par l'attention qu'il me portait, ne sachant pas encore comment interpréter son intérêt. Je m'assis prudemment à côté de lui, tentant de masquer ma nervosité.

— C'était... difficile, avouai-je en esquissant un sourire. Paul, le propriétaire du café, est assez distant. Je ne suis pas sûre qu'il soit convaincu que je puisse faire ce travail.

Adam sembla réfléchir un instant, ses yeux scrutant mon visage avec une attention bienveillante.

— Ne te laisse pas abattre, dit-il enfin, une lueur de détermination dans son regard. Parfois, il faut juste un peu de temps pour prouver ce qu'on vaut vraiment.

Ses mots m'apaisèrent, même si une légère gêne persistait en moi. Je le remerciai timidement pour son soutien, surprise par le confort que sa présence me procurait.

Alors que je montais les escaliers pour rejoindre ma chambre, je ne pus m'empêcher de repenser à notre conversation. Adam semblait réellement s'intéresser à moi, ce qui me perturbait autant que cela me réconfortait.

Avant de me coucher, je réfléchis à la façon dont je pourrais améliorer ma performance. Le passé restait un mystère, mais je savais que je devais avancer, un pas à la fois. Le travail et les nouvelles rencontres me donnaient une raison de persévérer.

Overnight LossOù les histoires vivent. Découvrez maintenant