Steve entra dans la salle de sport comme tous les matins. Celle du Shield était assez grande mais il avait son coin à lui au fond de la pièce.
À cette heure il n'y avait personne, c'est pour ça qu'il préférait se lever si tôt. Et aussi pour ne pas voir Tony. Ce playboy arrogant qui ne cessait de parler.
Tony...
Il soupira car aussi étrange que cela puisse paraître, il ne restait pas insensible au charme de son ami. Il pouvait devenir insupportable et ils leur arrivaient de ne pas s'entendre sur certaines choses mais il restait son meilleur ami, dans la bataille comme dans la vie. Avec Bucky bien sûr.
Mais au fil des années à travailler avec lui, il avait ressenti un changement dans sa façon de le voir. À la salle de sport entre autres, lorsque Tony s'entrainait et que son tee-shirt lui collait à la peau, laissant apercevoir ses muscles. Et aux réunions aussi, lorsqu'il ne cessait de fixer ses lèvres.
Oui Tony était dans chacune de ses pensées et ça le mettait mal à l'aise car il était clair que l'homme en armure n'aimait pas les hommes. Il n'y avait qu'à voir le défilé de dames qu'il ramenait dans sa chambre, agents du Shield ou non. Surtout depuis que Pepper et lui s'étaient séparés.
Se dirigeant au fond de la pièce, perdu dans ses pensées, il sursauta lorsqu'une voix l'interpella.
-- Salut Captain !
Son regard balaya la salle mais il ne vit personne. Pensait-il tellement à lui qu'il en devenait fou ?
-- Ici ! s'exclama son ami en lui faisant signe du sol à quelques mètres de lui.
Il était allongé sur le sol, essoufflé et en sueur.
-- Bon sang Tony, qu'est-ce que tu fais ici ? demanda Steve en posant son sac et en l'observant.
-- Des pompes. Ça se voit pas ? répondit ce dernier en souriant.
Steve rit et croisa les bras en s'approchant de lui.
-- Non, là on dirait plutôt que tu viens de te battre contre Hulk.
-- Hé ! J'en ai faits cent dix à la suite, protesta Tony en s'essuyant le front avec son tee-shirt.
-- C'est tout ? demanda Steve en laissant trainer son regard sur le torse nu de son ami.
Celui-ci s'en rendit compte et observa Captain en souriant.
-- Montres-moi de quoi tu es capable monsieur le patriote, dit-il en se levant.
Steve secoua la tête, amusé, puis se mit en position.
-- Je te parie un fast food que j'en fais cinq cents sans m'arrêter le défia-t-il sans attendre de réponse pour commencer.
-- Prépare-toi à m'inviter alors.
Tony ne bougea pas, comptant le nombre de pompes que son ami faisait. Puis lorsqu'il arriva à la cent huitième, il sourit et lâcha :
-- J'avoue que voir tes jolies fesses remuer sous mes yeux est un magnifique spectacle.
À ces mots Steve sursauta et s'écroula face contre terre.
Le rire de Tony résonna dans toute la pièce alors qu'il venait s'accroupir près de son ami.
-- Alors Captain ! Seulement cent neuf ? Tu ne m'as même pas battu.
Le jeune homme se redressa en position assise et se passa une main sur le visage.