Tandis qu'elle poussait son chariot à bagages parmi la foule des vacanciers à l'aéroport, Marou se sentit gagnée par une anxiété familière qu'elle s'efforça aussitôt de combattre.
-Normal, n'importe qui éprouvait la même chose à ma place. je ne sais même pas à quoi il ressemble !
Effectivement, l'homme que la jeune femme cherchait du regard était pour elle un parfait inconnu. Tout s'était passé si vite que Sofiane, son beau-frère, n'avait pas eu le temps de lui décrire celui qui l'attendait à Palma de Majorque.
-Voyons, ce n'est pas compliqué : ce doit être un type du même genre que Sofiane...
La jeune femme se représenta alors un autre Sofiane, bronzé celui-ci : la quarantaine, de taille moyenne, avec un début d'embonpoint...
-Mon Dieu, mais où peut-il bien être ? Jamais je ne le trouverai dans cette foule !
Les grands yeux émeraude de Marou se brouillèrent de larmes tandis qu'elle continuait à chercher dans tout les sens.
-C'est peut-être ce petit homme chauve, là-bas ? Il a l'air de chercher quelqu'un.
Mais ! Le petit chauve tendait maintenant les bras vers une voyageuse accompagnée de deux adolescents à la mine boudeuse.
Pour tout arranger, le vol avait été retardé de près de deux heures.
Enzo Darcy était peut-être rentré chez lui, la condamnant à passée l'après-midi à attendre comme une folle en peine à l'aéroport...A cette perspective, l'angoisse de la jeune femme redoubla.-Marou Harper ?
Marou sursauta. La voix qui venait de l'interpeller était profonde, à la fois chaude, rauque et veloutée. Elle ne correspondait en aucune façon à l'image qu'elle se faisait dans sa tête. Elle se retourna et reste bouche-bée.
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Merci, amour.
RomanceLe besoin de blesser et l'envie de fondre en larmes à la moindre parole de réconfort : décidément une dépression nerveuse laisse bien ses traces, même lorsque l'on n'a que vingt ans ! Enzo Darcy ne le sait que trop bien, et il espère que ce voyage...