Chapitre 34 lettre d'adieu

40 12 2
                                    

Manuel arrive et ouvre la porte, son coeur est prêt à exploser tellement il est inquiet. Les lumières sont éteintes, silence total dans la maison. Il pose sa valise et fais le tour des pièces, personne. Son regard est attiré par un enveloppe sur le lit.

Il hurle NON !!!!

Fébrilement, il ouvre l'enveloppe, retire la lettre a l'intérieur et se met à pleurer comme un enfant, avant même d'avoir lu.

Et il commence à lire :

Mon amour Manuel,
je t'appellerai mon amour puisque tu l'es et le restera.

C'est très dur d'écrire une lettre d'adieu, mon coeur brûle au moment où je dessine ces mots.

Je sais que tu va souffrir aussi. !!!

J'aurais tant aimé une vie libre, une vie où nous aurions pu vivre notre joie d'être ensemble sans remords, et sans aucune gêne.

Pouvoir construire et non détruire comme je suis entrain de faire.

Mais nous ne sommes pas des magiciens, même si tu as remplie ma vie de magie plus d'une fois, il faut que tout s'arrête.

Je dois guérir de toi, guérir de nos sourires, je sais que je ne pourrait pas oublier tout cela.

J'aurais aimé t'écrire :
retiens moi, efface mes doutes et mes incertitudes qui me bouffent la vie et le mal que je sème, mais je ne peux pas.

J'imagine ta souffrance, les espoirs s'effacent et s'enfouissent dans l'abîme de mes pensées.

Je ne peux pas mener deux relations en même temps, une de femme mariée, une de femme vivant en couple, j'ai peur de perdre mes enfants et ne peux prendre ce risque.

Je te fais traverser une épreuve très difficile à travers cette séparation et je reste convaincue qu'ils nous faudra beaucoup de temps pour guérir de cette blessure.

Même si tu ressent à mon égard de la colère, je souffre moi aussi, je n'ai à aucun moment voulu te briser le coeur.

Je peux te dire que jamais je n'oublierait la sensation que me procurait tes yeux lorsqu'ils se plongeaient dans les miens, tes mains sur mes hanches, tes lèvres sur mon cou, mais pendant ton absence tellement de questions, et les réponses ont eu du mal à se faire entendre.

Je souffre parce que c'est fini, qu'un trait doit être tiré, que dans le fond je le savait.

Aimé c'est aussi laissé partir, facile à dire pense tu !!!

c'est moi qui part !!!

mais non, j'en ai saisie l'ampleur et mon coeur est en miette.

Je ne sais pas comment continuer à vivre sans toi, mais en dépit de ça je dois admettre que cette souffrance au fond de moi me fait osciller dans une mélancolie sans nom.

Tu as su faire de moi une reine, tu m'as donné un enfant que tu ne verra pas grandir et j'en suis profondément désolé.

Je te verrai à travers lui, à travers ces yeux, son sourire et ton visage restera gravé à tout jamais.

Je dois partir et ma gorge se sert comme un étau, mon coeur ne saura plus jamais aimé comme je t'aime, je retourne parmi les miens avec une noirceur incontrôlable et emmène avec moi un bout de toi pour toujours.

Je te demande pardon, je sais que je ne vais pas pouvoir t'oublier, je vais rester coincé dans nos souvenirs, j'accepte le lourd châtiment que de vivre sans ton amour jusqu'à la fin de ma vie, je ne serai plus apte à contrôler ma vie dorénavant, alors, pardon, pardon, pardon!!!!

Francisca à toi pour toujours 💞💋💋

Manuel n'en revient pas. Il ne comprend pas, Francisca, Micael ou êtes vous ?

Mon Dieu le monde s'écroule autour de lui, son coeur sort de son corps, sa tête est prête à exploser, il ne veut pas croire une seconde à tout ça, il va se réveiller et s'apercevoir que ce n'était qu'un cauchemar.

Il pleure, renifle, pleure, hurle de douleur. Mais rien n'y fait. Il est seule avec cette lettre dans ces mains et fixe le berceau de Micael.

À suivre.....

L'enfant du pêché (Terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant