Un goût d'arrogance

Partie 1:Le jeu commence mon cher.

PDV FRANK:

Je tournais en rond.C'était une évidence.Être perdu était assez attirant dans un sens.C'est en se perdant que l'on découvre les plus belles choses.Comme dans les grandes villes, quand on avait prévu de perdre son temps dans un musée barbant,pour finalement finir dans une vieille librairie parce que le GPS n'a pas su faire son travail.Se perdre dans une fête foraine, c'était une première pour moi.J'avais l'impression de passer devant les mêmes stands et attractions encore et encore,et je m'étais déjà arrêté à presque chacun d'entre eux pour user mon argent.Les lumières des manèges et les rires de la foule donnait à l'ensemble une impression de rêve,et je me demandais bien comment je pouvais ne pas avoir déjà foncé dans quelqu'un ou fait tomber une des nombreuses babioles que j'avais acheté.Je m'adossai brièvement contre un poteau multicolore,le temps d'essuyer mes doigts collant de sucre sur mon jean.Dîtes bonjour à Mister Classe & Propreté.Je ne quittais pas la foule des yeux, guettant l'épaisse chevelure noire digne d'un mannequin de pub l'Oréal de la personne qui m'avait laissé me perdre, a.k.a. mon meilleur ami et crétin en chef, Victor.Ou Vic, comme tout le monde le surnommait.Il m'avait entraîné ici alors que j'avais parfaitement planifié ma journée pour n'avoir rien d'autre à faire que m'emmêler dans mes couvertures toute la journée, puis il avait payé à ma place les tickets d'entrée.On avait eu le temps de faire une attraction, avant que monsieur ne disparaisse pendant que je me rendais aux toilettes.Les toilettes de fête foraine sont cauchemardesques, d'ailleurs.Je conseille à tout le monde de se retenir le plus longtemps possible,si ça peut empêcher une rencontre du troisième type avec les créatures indéfinissables qui rampent dans l'ombre de la cuvette.Je n'en voulais pas à Vic de m'avoir quasiment kidnappé pour être sûr que je l'accompagne à cette fête foraine.Cet endroit était juste merveilleux, je n'arrêtais pas de regarder partout, j'avais le nez toujours en l'air.Je ne comprenais juste pas pourquoi il m'avait lâché comme ça, alors qu'il me tannait avec ce truc depuis trois bonnes semaines.Néanmoins, connaissant Vic, il allait très probablement réapparaître comme par enchantement avec la meilleure excuse du monde.Il avait dû trouver une nouvelle cible pour son tableau de chasse. Pourquoi c'était toujours à moi de me coltiner les weirdos...J'étais littéralement un aimant pour toutes les personnes trop bizarres pour être accepté par les autres élèves du lycée.Et Vic avait été le premier membre de notre petite « secte ».L'élève pansexuel, dont personne n'a encore compris si c'est une fille ou un garçon, devient meilleur ami avec le dépressif couvert de tatouages et de piercings qui fait des farces à tout le monde, tout le temps, parce que c'est l'unique moyen qu'il a trouvé pour rire.Puis, on a été rejoint par un couple de cheerleaders rejetées par leurs pairs parce qu'elles s'aimaient d'une manière différente,par une minuscule otaku au look Babydoll, un nerd littéralement drogué à la musique et un mec assez banal qui se fait traiter de travelo juste parce qu'il met de l'eye-liner.Ce que Vic et moi faisons également, mais de manière plus discrète.Perdu dans mes pensées, je ne réagis même pas lorsque mon dos commença à souffrir de ma position.Par contre, je poussai un petit cri de rage quand un attroupement d'adolescentes aux queues de cheval parfaitement lisse firent tomber le dernier paquet de bonbon que je m'étais acheté sur le sol. Elles s'éloignèrent en m'ignorant royalement,et j'observai, dépité, les petites billes multicolores rouler entre les pieds des passants.Je suivi du regard la chaussure d'un homme, qui était maintenant décorée d'une jolie tâche rose sur le talon.C'était peut-être un mal pour un bien, Vic me dirait que c'était mieux pour mon poids. Mais maintenant, j'avais faim.Dans un soupir, je repris ma route, scrutant chaque personne à la recherche d'un visage familier.

PDV GEE:

Ah!Le bordel monstre des fêtes foraines , je détestais ça , c'était pathétique.Tout bonnement ridicule.Voyant quelque visages familiers je soupirais , prions pour que je ne rencontre pas cet idiot d'Iero. Alors que j'étais plongé dans mes pensées une pression se fit sentir sur mon bras droit ...