Kidnap | Z.M |

4.

Je me réveille en sursaut car la porte vient de s'ouvrir dans un bruit sourd. Je me suis certainement encore endormie. La pièce est encore plus sombre que tout à l'heure.

Je remarque tout juste que mon kidnappeur est la. Il a quelque chose dans la main mais je n'arrive pas à savoir ce que c'est. Je suis du regard tous ses gestes et j'ai à présent une vue sur ses épaules carrées et son dos parfaitement sculpté. C'est fou à quel point cet homme paraît aussi sur de lui, aussi viril.

Je reviens à moi car il se dirige vers moi. Il a un couteau dans ses mains. La panique me prend en otage et ma respiration commence à être saccadée. Que va-t-il me faire ?

Il s'approche et passe derrière moi. Il s'abaisse au niveau de mes mains accrochées puis je sens que la corde autour de mes mains disparaît. Il m'a détachée. Je retire mes bras de mon dos pour les amener devant moi et frotter mes poignets légèrement irrités.

L'homme repart vers la commode pour poser le couteau. Je décide de prendre la parole.

-Ça fait combien de temps que je suis ici ?

Il revient vers moi.

-Pas plus de dix heures.

J'avale difficilement ma salive suite au regard très noir qu'il vient de me lancer et au ton glacial qu'il a employé. Il me fait peur !

J'arrête de le fixer et baisse la tête sur mes doigts avec lesquels je joue nerveusement.

-Pourquoi tu m'as détachée ? Demandais-je, apeurée.
-Pour que tu ailles dormir sur le matelas.

Je hoche la tête de haut en bas. Il ne dit rien de plus et il s'en va. J'entends la clef dans la serrure, ce qui m'indique que la porte est verrouillée.

Je me lève, mais manque de tomber. Mon équilibre a l'air de s'être perdu à cause de ces heures que j'ai passé assise.

Je parviens à me stabiliser et je vais vers le matelas. Je m'assois, retire mes chaussures puis je m'allonge et mets la couverture sur mon corps.

Il fait extrêmement froid et humide dans cette pièce, heureusement, la couverture est épaisse mais je ne sais même pas si elle est capable de me réchauffer au point que je n'ai plus de frissons.

Je me recroqueville puis je ferme mes yeux. Je les rouvre en sachant que je ne trouverai pas le sommeil maintenant puisque je viens à peine de me réveiller.

Je lâche un soupire et mon ventre se met à gargouiller, j'ai faim et je sais pertinemment que je vais devoir m'y habituer car je ne suis pas prête de revoir de la bonne nourriture.

Je me tourne, face à la pièce et je m'enfonce dans mes pensées. Ça fait dix heures que je suis ici mais j'ai l'impression que ça fait une éternité.

Je me mets à penser à ma vie avant que ce malade mental me kidnappe.

J'étais si heureuse. Je vivais dans mon petit appartement chaleureux, j'avais un petit boulot dans un bar en tant que serveuse pour payer mon appartement, je voyais Kathleen, une collègue qui était devenue ma meilleure amie, je voyais ma famille, ma soeur, mon petit frère, j'allais faire du shopping, j'adorais ça ! Je passais mon temps au Starbucks, cela fait un peu cliché mais j'adorais cet endroit, j'y étais bien, et surtout, j'adorais leurs boissons !

Pendant un moment ma vie n'a pas été très rose car j'ai rencontré un garçon, il était mon premier copain, il s'appelait Ryan. Nous sommes sortis ensemble pendant un an et demi. Je l'aimais, j'étais heureuse avec lui, il m'épanouissait, on vivait l'amour parfait. J'ai appris un jour qu'il m'avait trompée, voila la cause de notre rupture. Un homme ne peut pas faire ça à une femme, c'est si méchant et si irrespectueux. Pour tout dire, je ne me suis jamais donnée à lui, je n'ai jamais couché avec lui car je ne me sentais pas forcément prête.

Donc je n'ai aucune expérience sexuelle et à mon âge, c'est plutôt rare mais c'est pour cela qu'il m'a trompée, car je ne voulais pas coucher. Il m'a dit qu'il avait besoin de sexe et qu'une relation sans, lui était impossible.

Ça a été un moment très compliqué pour moi car je me sentais trahis et salis profondément, j'avais de la haine pour ce qu'il m'avait fait et cela m'a permis de l'oublier.

Je reviens au réel car mes yeux se ferment petit à petit et je comprends vite que le sommeil m'appelle. Je m'endors alors doucement.

+++

Je suis sortis de la forêt il y a déjà cinq minutes mais je cours toujours. J'ai réussi à m'échapper et de savoir que mon kidnappeur pourrait être derrière moi pour essayer de me re-kidnapper est très angoissant. Cela voudrait dire que je recommencerai à tomber dans la peur à chaque fois que j'entends des pas dans le couloir, à avoir un mal d'estomac pas possible à cause du manque de nourriture, à avoir froid à cause du manque de couverture.

Je suis dans un état pitoyable, j'ai mal partout, notamment au ventre à cause des hématomes qui se sont formés suite aux coups que je me suis pris hier ainsi qu'un énorme bleu sur la joue. J'ai des cernes, à cause du manque de sommeil et des yeux très gonflés, à cause de mes pleurs. Je fais peur à voir. Je me retourne et il n'y a personne, heureusement.

Plus je cours et plus je me rapproche de chez moi. Je suis à présent dans la ville, à trois rues de ma maison. Je n'y crois pas, c'est impossible, je vais retrouver ma famille.. Les larmes montent à mes yeux.

Dès que je rentrerai, je dirai tout à mes parents et j'irai voir la police pour dénoncer ce psychopathe.

Je cours toujours malgré la douleur dans mes jambes mais je suis tellement dans l'objectif de rentrer chez moi, que je décide de ne pas prêter attention à cette douleur.

J'arrive dans ma rue, j'y suis presque. Une fois chez moi, je m'arrête devant la porte d'entrée pour reprendre ma respiration. Je tape à plusieurs reprises sur la porte puis je me rends compte qu'elle est légèrement ouverte, je la pousse et entre vite à l'intérieur puis je ferme derrière moi.

-Papa, maman, Jade, Jordan, vous êtes la ?

Personne ne me répond. J'avance légèrement vers le salon en essayant toujours de reprendre ma respiration. En y arrivant, je fais un pas en arrière. Je mets ma main sur ma bouche et tente de repousser un cri.

Mon kidnappeur est la, juste devant moi et tient ma petite soeur par le coup, un pistolet pointé sur sa tempe. Non.. c'est pas possible !

Jade me regarde, elle est en pleure. L'inconnu positionne à présent son doigt sur la détente et appuie légèrement. Je cours vers lui.

-Non, criais-je.

L'inconnu appuie définitivement sur la détente et je crie le plus fort possible alors que tout s'écroule autour de moi.

C'est comme si je tombais dans une flaque d'eau et que je passais de l'autre côté de celle ci. Je me réveille en sursaut et me redresse. Ma respiration est saccadée, j'essuie la larme qui descend le long de ma joue.

Je regarde autour de moi, je me trouve toujours sur le matelas dans la pièce humide. Je comprends que ce n'est qu'un vilain cauchemar et bien, heureusement.
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Je suis désolée pour toute cette attente mais après mes épreuves je suis partie en vacances et du coup je n'avais pas de connexion pour poster. Dites moi ce que vous en pensez et n'hésitez pas à voter !