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Il était mon monde. Jack. Il m'avait redonné le sourire.

Au bout de 4 mois il a réussi à me faire sourire. Puis ça n'a plus arrêté.

Au bout de 6 mois, il m'a fait rire.

Et c'est au bout de 8 mois que j'ai réussi à l'aimer. Que j'ai commencé à l'aimer.

Il était le seul à qui je donnais mes sourires et mon amour. Je ne vivais que pour lui.

Il m'emmenait partout. États-Unis. Europe. Australie. Il m'a fait voir le monde. Et il m'a donné une raison de vivre à nouveau. Lui.

Il y avais aussi l'autre Jack. Lui aussi était gentil avec moi. Il m'écoutait, et me parlait. Mes sourires n'étaient pas pour lui, jamais. Mais il ne m'a pas abandonnée pour autant. Il continuait de me parler et d'être juste là, à côté de moi.

Jack, Jack, et leurs amis ne me laissaient jamais seule. Je sais pourquoi. Je sais ce qu'ils avaient peur que je fasse.

Jamais je n'ai pu trouver ne serait-ce qu'une pilule de paracétamol dans le bus pendant qu'on était en tournée. Jamais on ne mangeait avec de vrais couteaux pointus, on se contentait d'assiettes en carton et de couverts en plastique, et ça n'avait rien à voir avec la précarité de notre situation provisoire. Jamais je n'ai pu rester seule dans la salle de bains 10 minutes à suivre sans que Jack ne vérifie si j'allais bien à travers la porte.

Tout ça ne servait à rien. Je ne risquais rien tant qu'il était là. Tant que je l'avais lui.

Au bout d'un moment ils ont commencé à comprendre que j'allais mieux. Puis ils ont fini par agir normalement avec moi. Ils ont compris qu'il était mon monde, qu'il donnait un sens à mon existence.Avant lui, je n'aurais pu faire quoi que ce soit. Et je ne pourrai plus faire quoi que ce soit après.

RAP [Johnson] Tome 2.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant