"Nous".

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Et voilà où elle se retrouvait. Comme sept années auparavant. Sur ce tabouret. Dans ce fameux bar.

Mais sans lui.

Aria promenait son regard à travers le Snookers. Rien n'avait tellement changé. Les toilettes au fond de la salle étaient toujours aussi sales mais elles semblaient toujours porter l'eau de Cologne qu'Ezra avait dans le cou, le jour où ils se sont rencontrés.

Le presque trentenaire était retourné chez lui, dans son vaste appartement. Caleb lui avait ordonné (et les temps qui courraient, personne ne désobéissait à monsieur Rivers) de faire des recherches sur Elliot. Il le trouvait nébuleux.
Mais il lui manquait. Dans cette endroit qui avait une si grande importance à leurs yeux, et après ce qu'il s'était passé l'après-midi précédente. C'est alors que, comme une évidence, une chanson bien spéciale prenait la place du tube de Katy Perry.

Happiness.

Sa tête pivota vers la droite : son âme-sœur n'était pas sur ce fameux tabouret, Ulysse dans les mains.
Une eau salée froissait sa vision alors que la chanson se poursuivait. Aria écoutait les paroles attentivement. Tout, tout prenait son sens. Elle le comprit en écoutant le dernier couplet.

Happiness is like the old man told me :
Look for it, and you'll never find it all...
But let it go, live your life and leave it,
Then one day, you'll wake up and she'll be,
Home...

Il l'avait laissé partir. Pour qu'ils vivent leurs vies, qu'il n'y est pas eu qu'Ezra et Aria jusqu'à la fin des temps. Pour qu'ils découvrent ce qu'est le monde sans l'un l'autre. Et un jour, il s'est réveillé, a descendu les marches du Brew, et elle était rentrée à la maison. Et ils se tenaient tout deux chaud dans le sens figuré du terme, apportant amour, confiance et soutien à l'un l'autre.

Aria essuya les larmes qui coulaient sur ses joues roses et s'enfuit du bar. Elle savait où était sa place. 

-

Elliot Rollins, doctorat de médecine psychiatrique. Médecin à l'hôpital psychiatrique de Welby.

Les doigts d'Ezra sur le clavier se crispèrent quand il entendit des coups désespérés à sa porte. Il réfléchit : cela pouvait être A.D., venu le kidnapper, comme Hanna. Remarque, il ne serait pas d'une grande utilité. Et si Hanna avait réussi à s'échapper de son calvaire, où qu'il soit, et que c'était elle? Il se devait d'aller ouvrir.

Ezra entrouvrit la porte, et sa gorge se serra quand il découvrit l'identité de son harceleur. Ou plutôt, sa harceleuse.

"Aria." Il ouvrit la porte dans sa totalité. Les yeux d'Aria brillaient, sûrement dû à l'émotion. "Tout va bien?"

Elle fut silencieuse pendant un instant, elle se plongeait simplement dans les yeux d'Ezra pour savoir son ressenti. Les siens descendirent sur les lèvres fines auxquelles elle avait goûté quelques heures auparavant, mais elle s'en détacha.

"Je ne sais pas ce que nous sommes, mais j'ai besoin de toi ce soir."

Le cœur d'Ezra fut allumé d'un feu consumant qui le faisait fondre à petit feu. Il avait besoin d'elle aussi. Or, il était aussi confus qu'elle l'était à propos de leur relation.

Amis ou amants, il ouvrit les bras affectueusement et Aria s'y rua.

Elle passa ses bras dans son dos musculeux qui la faisait chavirer et posa ses petits mains poussiéreuses sur ses épaules. Des minuscules décharges électriques traversèrent le moelle épinière d'Ezra à son toucher. Il ferma ses mirettes pour en profiter un maximum. Comme toujours, quand il voulait qu'elle soit au fait qu'elle n'avait rien à craindre en sa présence, il plaça une main dans son cou, l'emprisonnant fermement mais amoureusement. Une autre trouva maison dans sa colonne lombaire.

Pretty Little Liars (One-Shots) ↝ FROù les histoires vivent. Découvrez maintenant