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Les journées et les semaines sont passées plus rapidement que prévu. Nous sommes vite arrivés à mon heure fatidique, c'est-à-dire, le jour de ses fiançailles. Pendant longtemps je me suis résigné à y aller. Je ne voulais pas la voir se rire de moi et de ma stupidité. Je ne voulais qu'elle étale son bonheur devant mon nez. Je ne voulais pas qu'elle se pavane aux bras d'un autre.

Le jour sonnant mon arrêt de mort était ensoleillé. Même Dieu se moquait de moi. Cependant, je m'étais décidé à ne pas rester inactif. C'est ainsi, que je suis arrivé devant la demeure que je connaissais maintenant les yeux fermés. C'est ainsi, que je me suis présenté au gardien de la soirée en tant que simple serveur en retard. Ce dernier légèrement soupçonneux de mon attitude me laissa tout de même entrer dans l'arrière cuisine. Avec soin j'enfilai la tenue obligatoire pour le service. Le comble dans tout ça, est que c'était les mêmes tenus que j'avais commandés et est allé chercher deux jours auparavant.

Dans la cuisine, devant mes yeux se déroulait un spectacle plus qu'envoûtant. Les fourneaux produisaient une chaleur constante et les serveurs s'agitaient, criaient que facilement l'atmosphère de la pièce en est devenue étouffante. La cadence n'était pas la même à l'intérieur qu'à l'extérieur, j'ai pu le constater quant j'entrouvris la porte de sortie. De là, je pus observer à loisir le bal somptueux qui se déroulait sur la terrasse de la l'immense maison.

Un déluge de couleur anima ma vue. S'en était presque aveuglant. Certains couleurs étaient dominantes comme le bleu et le blanc pour les dames et le noir et blanc pour les messieurs. M'avançant vers les tables, je ne pouvais constater qu'avec effroi que les demoiselles à marier séduisaient, à croire que ce n'était pas une fête de fiançailles mais un bal de débutante de la bourgeoisie londonienne. D'un coté, l'ambiance pouvait être enivrante, mais toutes les odeurs se mélangeaient et en devenait limite écœurante. Sur une valse on pouvait admirer à loisir les hommes séduisants et les femmes trop sophistiquées. Un second air de valse débuta et montra les affinités entre les couples et les personnes.

Un peu plus loin, le jardin était illuminé : c'était tout simplement magnifique ! En y repensant, toutes ces heures de travail pour une seule et unique cause : ses fiançailles ! Toutes ces idées que j'avais eues pour nous, à chacun de nos réveils avaient servies pour l'impressionner lui. Lui, c'est arriviste d'américain aristocrate diplômé d'une grande école. Si j'enfouissais ma haine pour tout cela, mon cœur était emballé depuis un moment déjà et mes mains moites tenaient fortement la bouteille jusqu'à en faire blanchir mes phalanges. Et puis, la musique s'arrêta, les invités formèrent un cercle autour de quelque chose que je n'arrivai pas à distinguer de ma place. La musique reprit alors sur un ton plus entrainant.

Soudain, je la vis, elle, dans les bras d'un autre... Elle était resplendissante de beauté. Et lui... Lui, la tenait dans ses bras. Il écrasait son dos de sa main. Il serrait ses doigts fins qui, tant de fois, avaient effleuré mon front brûlant. Lui...

Je reposais la bouteille sur la table et entrai dans le cercle des invités. Poussant les personnes qui m'entouraient et qui m'obstruaient la vue, pour arriver dans les premières lignes. Les regardant danser, je remarquais que le fiancé portait une fleur de lys à sa boutonnière, et comme le veux une certaine tradition, la fiancée portait du bleu. Je les voyais distinctement et songeais au seul but de ma visite ici. Un but à la fois facile et difficile. Un but qui n'est pas donné à tout le monde d'atteindre, un but qui peut changer un homme à vie.

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Bonjour,

je m'excuse de ne pas avoir publié plutôt ce chapitre car pour des raisons personnelles mais surtout scolaire je ne pouvais pas prendre le temps d'écrire.

Chapitre un peu court désolée, j'essaierai de faire mieux la prochaine fois :)

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Bisous au Petit Peuple !


Plus dure sera la chuteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant