Je ne pus attendre que quelques jours. Je ne supportai pas le fait de rester loin de Marilyn. Comment en si peu de temps était-il possible de s'attacher à une personne ? Je ne la connaissais que depuis quelques mois etpourtant elle était tout pour moi, pour continuer avec les phrases niaises.

Je me rendis plusieurs fois chez elle. Ma meilleure amie vivait dans un duplex, au dessus de la papeterie de sa mère. Celle-ci me renvoya à chaque fois chez moi, prétextant que sa fille était avec son père ou alors à la bibliothèque...

Je tentai le coup une énième fois lorsque, du trottoir d'en face, je la vis. Elle était assise sur le rebord de la fenêtre ouverte. La position était risquée mais je savais que le rebord était assez large pour qu'elle ne prenne pas trop de risques. Les cheveux bruns de Marilyn flottaient au vent et, comme par hasard, elle écrivait dans son cahier.

Espérant qu'elle ne puisse pas me voir, je traversai la route et pénétra dans la boutique. Ce fut la mère de Mari qui m'accueillis et qui m'annonça avec un soupir que sa fille n'était pas là. Je rétorquai que je l'avais aperçue par la fenêtre.

- Il faut vraiment que jelui parle ! Suppliai-je, désespéré.

Mon interlocutrice, surement touchée par mon désespoir, m'indiqua le chemin vers l'escalier dans un nouveau soupir excédé. La remerciant, je me précipitai, gravissant les marches deux par deux. Dans mon excitation, j'ouvris la porte de la chambre de Marilyn dans un fracas épouvantable.

Mari sursauta en me voyant puis se laissa glisser au sol. Lentement elle posa ses affaires sur son bureau et s'approcha de moi.

- Tu veux quoi ? Demanda t-elle d'une voix se voulant cassante.

Je sentais les sanglots qu'elle retenait dans sa voix. Aussi, je me dépêchai de parler, ne voulant pas la voir pleurer. Raté ! Les larmes roulèrent sur ses joues dès mes premières phrases. Je continuai pourtant à parler mais elle me coupa la parole.


- Comment tu as pu me faire ça ?! Tu voulais juste te moquer de moi pas vrai ?! Tu es content maintenant de savoir que je suis amoureuse de toi ?! Tu es fier ?!


Et elle continuait à m'accabler, encore et encore. Je ne pouvais en placer une.


À suivre...

Et voilà pour cette partie ! Je vous dis à demain pour la dernière partie de cette petite histoire !

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