In The Book

III. La cafétéria

Je le lui rendu et ferma la porte.

***

« - Dis-moi, qui es-tu ? , dis-je.

- Menteuse ! , répondit l'anonyme.

- Mais qu'ai-je fait, bon sang!

- Mais qu'ai-je fait, bon sang!

Je me retournai sur ce son qui vint me surprendre.

« - Tu es là ! , répondis-je.

- Bah oui. Je me tiens devant toi. Mais à qui parlais-tu ?

- Je... , je me tournais pour désigner mon interlocuteur, mais celui-ci s'était volatilisé. Je ne parle rien qu'à toi.

- Menteuse !

- Q-quoi ?! , dis-je terrifiée de ses mots.

- Je ne te crois pas. Tu parlais à quelqu'un et je veux savoir.

- Je viens de te le dire il n'y a personne. Je te cherchais en t'appelant. Mais dit donc, où étais-tu passée ?

- Ah non. C'est un secret.»

« Lauryn !» , dit Dylan qui me fit sursauter.

Je guettai de gauche à droite pour comprendre la situation et compris que j'étais la source du problème. Pour une fois, les gens me voyaient. Ils me regardaient sous un mauvais œil. Je me trouvais devant la cantinière qui était gonfler d'attendre que je prenne mon repas. Je regardai autour de moi et vis mes amies me faire des signes pour que je débouche cette queue.

Je me précipitai pour arriver au plus vite à ma table. Une fois posée, je réalisai l'ampleur de mon idiotie pour un malheureux rêve.

« - Mais qu'est-ce qu'il vient de t'arriver ? , demanda Valérie.

- Il y a un problème ? , se demanda Dylan.

- Tout va pour le mieux les filles, apaisais-je. J'ai eu... Une minute d'absence.

Les deux jeunes filles se regardaient de manière stupéfaite.

« - Une minute d'absence ? , rétorqua Dylan.

- Ça peut arriver à tout le monde, non ? , dis-je.

- Sauf à toi, répliqua Valérie. Tu es la chimiste du groupe, celle qui reste attentive à chaque geste du quotidien. Sans toi, un cataclysme pourrait surgir.

Nous éclatâmes de rire sur ces mots. Le reste du déjeuner resta bien calme. Nous parlâmes de nos cours passés tout en finissant nos bouchées. C'était un bon déjeuner. Les déjeuners sans soucis d'inattention ou de perturbation par un nouvel arrivé à notre table. Je n'ai pas voulu raconté la péripétie du cours de science naturelle. Je ne sentais pas qu'elles n'étaient pas prête à entendre une idiotie de ma part. Mais est-ce vraiment le cas ? Ce ne serait pas moi qui ne serais pas prête. Pas prête à dire que mon absence dans la queue n'était qu'une suite à mon absente du cours de langue. Ce cours, où je connus ma première punition. Non. Je suis la "chimiste" du groupe. Aucune faute ne doit arriver. Je préfère garder mes erreurs secrètes.

Je quittai les filles pour me rendre à mon prochain cours. Je restai calme attentive à ce que le prof pouvait dire. J'étais moi. Parfois, je repensais à ma matinée et me giflai spirituellement pour revenir à l'instant présent. Je fus tout l'après-midi.

Lorsque je voyais une amie ou ne serait-ce un visage qui m'envoyait un sourire, je le lui rendis. Je paraissais joyeuse à l'extérieur. Heureuse d'être là, parler avec les filles que j'appréciais et faire les yeux doux aux garçons qui m'intéressaient. Mais au fond de moi, c'était tout le contraire. Transparente aux yeux des gens. Une émotions aussi neutre qu'une eau inodore. Si j'apercevais mes copines ou ne serait-ce Martin, j'acquiesçais d'un sourire. Pas plus, pas moins. J'étais vraiment moi. La fille sérieuse adorée par le matériel de science naturelle.

À la fin des cours, je partais me réfugier dans ma cabane près de la plage. Mon monde à moi où je ne pense plus au cours. Là, où j'ai connu ma passion pour l'écriture. J'ai connu plusieurs moments de ma vie dans cette cabane.

***

Salut tout le monde. Je suis de retour après de loooong mois d'absence. Je ne sais pas, mais je n'avais pas la motivation de revenir Wattpad pour écrire ou encire lire. Voici la suite de ma chronique avec Cameron Boyce comme sujet. J'espère que ça vous aura plu même si le chapitre est court. Et n'hésitez pas à aimer et à commenter. Bisous.