Camren and the City of Love (en pause)

XIX. Wanna be yours

Lorsque Lauren se réveilla, la place à côté d'elle était vide. Le lit était froid, ce qui signifiait que Camila était déjà levée depuis un moment.
Le réveil annonçait 10h47.
Elle sortit des draps paresseusement, ouvrit les volets pour laisser la lumière du jour illuminer la pièce.
Elle enfila ensuite un tee-shirt propre et marcha jusqu'au salon où Camila se trouvait.
Assise dans un fauteuil, celle-ci semblait occupée sur l'ordinateur ouvert sur ses genoux.
"Hey" marmonna-t-elle cependant en entendant Lauren arriver.
"Hey, bien dormi?" renchérit celle-ci.
"Assez bien. Mais pas aussi bien que toi, je suppose." ajouta Camila en souriant.
Lauren sourit à son tour.
"C'est vrai que je dors beaucoup. Mais après tout, j'ai la chance de pouvoir faire des grasses matinées tous les jours, alors pourquoi ne pas en profiter?" se justifia Lauren en sortant des placards de quoi se préparer un petit déjeuner digne de ce nom.
Camila haussa les épaules sans rien dire.
Lauren s'installa alors pour commencer à manger tandis que Camila était toujours sur son ordi.
Après un moment, elle déclara:
"J'ai l'intention de reprendre le travail demain."
Lauren était un peu étonnée.
"Ah oui?"
"Oui."
"Eh bien, tant mieux. Mais... tu sais que l'on n'y est pas obligées, hm?" demanda tout de même Lauren, hésitante.
"Je sais... Mais j'ai besoin d'occuper mes journées, sinon je vais commencer à m'ennuyer... ce n'est pas que passer du temps avec toi soit ennuyant, c'est juste que... les petits me manquent." avoua Camila.

Celle-ci, depuis la séparation du groupe, avait repris une vie normale et travaillait en temps qu'animatrice dans des centres de loisirs ou des camps de vacances lorsqu'elle vivait encore à Miami.
Lauren, elle, vivait de l'argent gagné lorsque les Fifth Harmony existaient encore. Une somme d'argent considérable, suffisante pour ne plus jamais avoir à travailler à nouveau de toute sa vie.
Et elle aurait aimé qu'il en soit de même pour Camila: qu'elle ne travaille pas pour qu'elle puisse passer toutes ses journées avec elle.
Mais, si Camila travaillait, ce n'était pas pour l'argent -qu'elle aussi possédait en larges quantités- mais bien pour le plaisir que ça lui apportait.
Lauren soupira. Après tout, c'était son choix, et elle n'avait rien à redire là-dessus, ç'aurait été égoïste de sa part.
"Je comprend." finit par répondre Lauren. "Mais ne me demande pas de faire la même chose, parce que je ne suis pas prête à dire adieu à mes grasses matinées."
Camila rit puis haussa les épaules à nouveau.
"Tu fais ce que tu veux."
Lauren vint embrasser la joue de son amie avant de s'assoir sur l'accoudoir du fauteuil où était installée celle-ci.
Elle en profita pour regarder ce que Camila faisait sur Internet.
Une page de petites annonces était ouverte, toutes proposant des jobs d'animateurs sur Paris. Camila avait ouverte une annonce en particulier, et tapait en ce moment même le numéro indiqué sur son téléphone portable.
"Oui, allô?"
...
"J'appelle pour savoir si le poste d'animatrice est toujours disponible?"
...
"Bien sûr, je peux vous rencontrer n'importe quand."
...
"Parfait. Merci beaucoup, à demain."
...
Et elle raccrocha.
Camila s'exclama alors:
"Ils sont prêts à me rencontrer demain!"
"C'est super!" Lauren sourit, même si, dans sa tête, elle pensait plutôt : "déjà? ???"
Camila sauta du fauteuil et traversa la pièce tout en s'exclamant:
"Oui, c'est génial! Il faut que je retrouve mon CV d'ici là."
Et elle disparut dans le couloir menant à la chambre.
Lauren lança un long soupir alors qu'elle s'enfonçait dans le fauteuil que Camila venait d'abandonner.
Il ne lui restait plus qu'à trouver de quoi occuper ses journées, maintenant.

Camila n'avait pas cessé de s'agiter toute la journée. Elle avait retrouvé son CV, son diplôme du BAFA, puis avait passé une heure à préparer ce qu'elle allait mettre le lendemain.
Lauren, elle, se contentait de l'observer dans ses préparatifs sans rien dire.
"Imagine que je ne sois pas prise..." déclara Camila, anxieuse.
Elle était en ce moment même devant le dîner que Lauren lui avait préparé -des pâtes à la bolognaise- mais n'y touchait pas, trop occupée à se ronger les ongles.
Lauren soupira.
"Arrête un peu de t'en faire pour rien. Ils t'accepteront, c'est sûr. Tu es adorable, le patron ne pourra pas te résister."
Camila décrocha un léger sourire.
"Mouai"
Lauren rajouta:
"Mange un peu, tu n'as pas touché à ton assiette depuis le début du repas."
Camila hocha la tête et attrapa sa fourchette à contrecoeur.