Pas maintenant..

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Mon corps fut agité de soubresauts lorsque j'ai touché cet immense objet venu d'un fin fond de l'espace.La texture de l'engin était molle,aussi molle qu'un bout de gélatine, sans le coté visqueux,son contacte doux me donnait envie de m'enfoncer entièrement dedans ,malgré les spasmes de mon corps.

Il se passa une chose étrange quand mon bras pénétra la structure molle,mon cerveau sembla s'évader,des images défilaient dans ma tete,l'apocalypse se dessina au fin fond de mon esprit,puis ,mon bras fut propulsé vers l'extérieur,accompagné d'un message qui me vrilla le crane: Pas maintenant, pas maintenant.... Ce message fut accompagné d'une breve vision d'une femme enfermée dans ce qu'il semblait être une panic room.Ma vision s'élargit brutalement ,sa pièce devint immeuble,son immeuble devint Paris..

Un souffle brûlant s'échappa du vaisseau, m'obligeant a reculer jusqu'à l'entrée de mon hôtel.L'engin s'ébranla, puis monta lentement dans le ciel pour ensuite disparaitre en une fraction de seconde.

De toute évidence ,ils ne me voulaient pas de mal et le message qu'ils m'avaient envoyé me paraissait limpide:Je devais retrouver une femme dans Paris.Dans quel but?

J'ai regagné ma chambre et ouvert une bouteille de jack daniel's que je bu au goulot.Les grandes rasades de ce délicieux breuvage m'avaient éclaircit les idées.L'ivresse fulgurante du Jack a détendu tout mon corps,sans pour autant me rendre inactif.

Il fallait que je parte a la recherche de cette femme ,qui n'etait maintenant qu'une vague silhouette dans mon esprit.Par contre, le dessin de son environnement restait clairement gravé en moi.Bien que cette vision fut furtive,j'avais clairement aperçu une pharmacie au pied de son immeuble, une pharmacie que je reconnaîtrais parmi mille.

Il me faudrait partir demain au petites aurores ,Paris était vaste,et peut être dangereuse.

J'ai préparé mon sac a dos,le même qui m'avait permit de venir jusqu'ici.

J'ai terminé la bouteille en m'offrant un repas digne de ce nom, puis j'ai sombré au pied de ma chaise,repu par cette journée,ce repas et les 70 centilitres de cet excellent Single barrel.

Quand j'ai émergé, je ne savais pas vraiment si toute cette histoire faisait partie d'un rêve ou de la pure réalité.Je suis donc allé a ma fenêtre ,et les débris de l'hélicoptère m'ont confirmés que tout ceci était parfaitement réel.

Vu l'heure, c'etait cuit pour partir au petit matin, le soleil pointait déja le bout de son nez au travers la couche malsaine qui envahissait l'atmosphère.J'ai empoigné mon sac a dos chargé jusqu'a la gueule et j'ai quitté ma chambre ,sans me retourner.

Combien de temps me serait nécessaire pour trouver cette mystérieuse personne? Qu'avait elle a me raconter?

Dix ans avant

Sandra roulait sur la rn13, il était quasiment 23h30 et son sommeil réclamait son dû,elle baillait a s'en décrocher la mâchoire,cette soirée l'avait épuisée.Elle avait pourtant seulement 28 ans,et malgré le fait qu'a cet age on doit être apte a faire des nuits blanches sans broncher,elle n'avait jamais été une couche tard.Jeune ,célibataire et pantouflarde averti.

Elle mit la musique sans quitter les yeux de la route,sa 306 avait beau être fiable a vitesse élevée ,elle n'avait jamais dépassé le 120 kms avec...Et ce n'est pas ce soir qu'elle le ferait.

Pourtant ,elle baissa les yeux vers son autoradio une fraction de seconde,et quand elle les redressa vers la route,elle vit un sanglier qui la regardait,planté devant elle.

Le choc fut si violent que le sanglier traversa le pare brise,démolissant tout l'avant de la 306 bleu,la faisant même quitter la route et terminer sa course dans un arbre séculaire.

Un choc effroyable qui aurait du la tuer sur le coup..Était elle morte quand une lumière vive envahit l'habitacle de la voiture?

Quand les secours sont arrivé sur place,Sandra etait indemne,le sanglier aussi,tout deux semblait prostrés ,le sanglier mourut quelques jours plus tard dans une clinique vétérinaire,sans jamais avoir recouvré un instant de lucidité.Sandra ,elle,retrouva ses esprits quelques heures plus tard dans sa chambre d'hopital.

Le personnel médical,comme les pompiers eurent du mal a accepter qu'elle s'en sorte sans la moindres égratignures, avec un bilan de santé parfait.

Sandra est sorti de l'hopital deux jours plus tard,elle a reprit sa vie normalement,toujours aussi fatiguée quand l'heure du couché pointait son nez.Une jeune femme tout a fait normale reprenait sa vie.

Quand tout a commencé ,bien des années plus tard,la jeune femme travaillait dans une pharmacie,en bas de chez elle,mais sa vie avait été bouleversée,par des bouffées délirantes et paranoïaque peu de temps après sa sortie de l'hôpital .Des bouffés délirantes qui l'avaient même fait empreinter de l'argent a son père, pour acheter un appartement  juste au dessus de son travail.

Sa vie n'etait ponctuée que par de brèves incartades hors de son quartier,afin de faire les courses pour la semaine , a la supérette la plus proche.Ca lui coûtait une fortune, mais ,A présent ,de l'argent ,elle en avait,car son père décéda peu de temps après son installation au dessus de la pharmacie.Il lui légua un capital conséquent ,qui lui permit de faire installer une panic room a coté de sa chambre.

La paranoïa de Sandra culminait quelques semaines avant que l'humanité se disparaisse.Elle avait largement eu le temps d'entasser de quoi survivre de très long mois,lorsque tout débuta.

Sandra regardait la télé quand les premiers signes de contamination sont apparus .Elle ne fut pas surprise de l'apprendre ,et encore moins de le voir,elle se leva simplement et se dirigea vers sa panic room,puis appuya sur le bout d'urgence.Une porte blindée se referma sur elle.Tout le confort nécessaire s'offrait a elle ,dans cette pièce inviolable.

Personne ne l'avait cru,même pas son psy,maintenant ils étaient tous morts.

Sandra passa sa première année a lire,dormir et manger,mais un jour,alors que sa paranoïa semblait avoir régressée ,elle se décida a sortir de sa panic room.Ses vivres ainsi que sa forme physique avaient déclinés de façon considérable.Elle risqua un regard vers l'extérieur ,au travers de la fenêtre de sa cuisine.

L'apocalypse avait bien eu lieu,les rues étaient vidées de la moindre âme qui vive.Un épais nuage voilait le ciel.Elle scruta au travers de sa fenêtre un long moment,ses yeux se réhabituaient a la lumière du jour,mais elle dû les plisser fortement afin de découvrir ce qui avait attirer son regard.

Un peu plus loin,au croisement de deux rues ,elle aperçu un homme avec un sac a dos.

A suivre.





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