la rencontre

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J'avais quitté mon hôtel depuis une petite demi-heure,j'observais les alentours, sans vraiment savoir quelle direction prendre.Au loin, je pouvais voir les décombres d'un immeuble ravagé par un incendie,la ville était totalement déserte,il n'y avait bien sur, pas âme qui vive, ni animaux airant.Le silence d'une ville ,autrefois agitée par les soubresauts de la vie courante,s'était tut a jamais.Cette sensation d'isolement totale,que j'avais vécu ,quelques temps auparavant pour arriver a Paris ,en traversant diverses ville,me donnait le tournis.Une crise d'angoisse montait en moi,il fallait que je jugule rapidement cette montée d'adrénaline sous peine de retourner illico dans le confort de mon hotel de luxe.

J'ai donc marché droit devant moi jusqu'à ce que j'aperçoive une pharmacie.La porte était fermée, ce n'était pas celle que je cherchais, mais a l'intérieur j'allais surement trouver le numéro de téléphone et l'adresse des autres offices qui se trouvaient en ville.

J'ai du faire éclater la vitrine en balançant une poubelle plusieurs fois dedans.Une fois le fracas du verre brisé passé ,j'ai pénétré dans la pharmacie.Tout était intacte,les vestiges du passé n'avaient pas bougés d'un centimètre.

J'ai rapidement trouvé ce que je cherchais, hélas ,il n'y avait pas moins d'une 50ene de pharma sur Paris centre. Il me faudra etre patient pour trouver la bonne.Une peu plus loin sur la rue, j'ai prit un plan de la ville et me suis assis sur un banc pour marquer d'un point rouge toute les pharmacies que je devais trouver.

La nuit allait tomber ,il me fallait donc dégoter un lieu pour passer la nuit.Je me suis dirigé vers la rue de l'élysée.Ce soir je dormirai comme une chef d'état.Francois Holland etait mort,bon débarras, j'occuperai son lit pour la nuit.

Les cuisines du palais se trouvaient au sous sol, elle etaient copieusement garnie de denrée longue conservation ,j'y ai même trouvé du foie gras encore valable et quelques bouteilles de vin des plus grand cru existant.

Mon jack daniel's sera mit de coté aujourd'hui, pour un grand plaisir de gourmet.

J'ai diné sur le balcon présidentiel et me suis copieusement soûlé la gueule avec des bouteilles hors de prix.Le foie gras était divin, même sans toast.Les plats sous vide, bien que froid étaient goutu .La fin du monde avait eu lieu et moi, je régnais dignement dans une ivresse infernale que je paierai le lendemain en me réveillant dans les draps de l'ex homme le plus puissant de france.

Au bout de deux jours,j'ai su que je touchais au but.

Je me suis dirigé vers la rue Emile Zola,c'etait ma 20 eme pharmacies,mais mon instinct m'a dit que je me rapprochait a grand pas.

Je me suis arrêté pas très loin de la pharmacie,et j'ai effectué un tour sur moi,car un sentiment d'étre épié s'est emparé de moi.J'ai levé les yeux vers les étages qui surplombaient l'office et j'ai vu une silhouette a une fenêtre du dernier étage.Ma vision fut furtive car ,en une fraction de seconde,elle avait disparu.

Je me suis dirigé calmement vers l'immeuble afin de me rendre tout en haut.Toutes les portes des appartement étaient closes,j'ai du les défoncer une par une pour enfin tomber sur le bon appartement.Il respirait la vie,des boites de conserves jonchaient le sol et une porte blindée tronait a coté de la chambre.

"N'ayez pas peur, je sais que vous etes la, je suis venu pour vous"

Pas de réponse... 

"Ouvrez moi,ou je vais etre obligé de défoncer cette foutu porte blindée"

Pas de réponse, j'ai donc commencé a taper dans la porte a grand coup de chaise.

" pas la peine de vous fatiguer, cette piece est inviolable!" Une voix lointaine venait de me parvenir aux oreilles entre deux coups de chaises.L'épaisseur du blindage ne m'avait pas échappé ,mais il fallait que je tente un coup de bluff.

Elle etait bien la celle que je cherchais depuis plusieurs jours...

" écoutez,j'ai toute la vie pour défoncer cette porte,et vu ce que vous avez entassé dans votre salle a manger,j'ai de quoi tenir longtemps...pas vous je pense"

"PARTEZ!" 

Sa voix s'était faite plus forte, limite hystérique.

" Laisser moi vous expliquer quelques chose avant ,et je partirai si ça vous chante"

Je lui ai expliqué mon aventure a la morgue,la visite du vaisseau spatial..Bref ,elle savait tout.

"Partez maintenant"

Elle n'avait pas l'intention d'ouvrir,alors je me suis assis et j'ai ouvert une bouteille de Jack Daniel's,bu quelques longues rasades.

"Avez vous déjà eu une expérience irrationnelle dans votre vie?" ?Je tentais le tout pour le tout.

" Ca ne vous regarde pas!"

a la vue de sa réponse,ca devait etre le cas, alors j'ai insisté;

" vous me demandez de partir ,je le voudrai bien ,mais c'est eux qui ne veulent pas que je parte,pas sans vous..."

Silence.

"J'ai eu un accident de voiture il y a dix ans,j'en suis sortie indemne,alors que j'aurai du mourir,voila ,ca vous satisfait comme expérience irrationnelle?" a t'elle demandé.

" vous ne voulez pas ouvrir,si vous voulez ,vous restez a coté de votre pièce secrète et moi je me met a l'autre bout ,comme ça vous aurez le temps de refermer si je m'approche,est ce que cela vous va?"

La porte s'est ouverte.

" ce n'est pas une pièce secrète ,c'est une panic room.."

La fille qui se trouvait devant moi paraissait fatiguée,très amaigrit ,et blanche comme un linge.

Je ne me suis pas approché d'elle ,c'est elle qui est venue a moi en tombant face contre terre,inconsciente.

 je l'ai portée jusqu'a son lit et lui ai fait boire une lampée de Jack Daniel's,elle m'a tout recraché au visage,mais au moins ,elle avait reprit conscience.

" ne bougeait pas,je vais vous donner de quoi manger et vous remettre d'aplomb"

j'ai sorti quelques plat sous vide et lui ai agité sous les yeux.

" j'ai dormi a l'élysée il y a deux jours et ses cuisines sont simplement gorgées de trésors culinaires.Laissez moi un peu de temps et je vous apporte un plat chaud,en attendant ,buvez ce jus d'orange en brique, il est encore bon ."

Je suis descendu au bas de l'immeuble avec des journaux ,deux casseroles et des chaises pour faire du petit bois.J'avais honte de ne pas avoir eux cette idée de barbecue en pleine rue avant.

Une demi heure plus tard ,je suis remonté chez elle, la nuit tombait.

Mes deux casseroles fumantes dans les mains j'ai franchi le seuil de son appartement.

Sa panic room etait de nouveau close.




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