Tous ses souvenirs tourbillonnaient dans sa mémoire et s'entrechoquaient les uns contre les autres avec fracas. Andromède le hantait entre deux verres d'absinthe et trois cigarettes. C'était comme une addiction à la drogue. Sauf que celle-ci n'était pas cataloguée douce mais dure. Aussi violente qu'une dose de cocaïne. Aussi destructrice qu'une piqûre à l'héroïne. Et le manque empoisonnait ses veines et pourrissait son cœur. Orion était une épave qui se noyait dans une mer de ténèbres. Et Andromède enfonçait le couteau dans la plaie en ne cessant jamais de figurer au casting de ses souvenirs. Elle tournait la lame dans sa chair à vif et lui se perdait dans un puits de douleur. S'il avait été conscient, il aurait fait sauter les vestiges de sa mémoire et aurait repeint les murs de sa cervelle.