Chapitre 1 - à nos étoiles communes
Elle est tremblante. Depuis trois bonnes minutes elle remue dans tous les sens, tentant de se libérer de mon emprise mais c'est sans succès. Il s'avère que je ne suis pas décidé à la laisser partir, non pas maintenant, c'est le meilleur moment.
Ses cheveux blonds sont couverts de copeaux de bois, sa peau est ruisselante, sa nuque est parsemée d'eau que je devine être de la transpiration, ses mains tremblent tant elle doit avoir peur. Son teint est blafard, s'approchant d'un cachet d'aspirine. Elle ne cache aucun de ses sens, ils sont tous apparents et j'aime ça.
Je vois dans ses yeux la peur, pour ne pas dire la terreur, l'effroi dont je connais la provenance. Je repère aussi la culpabilité, le regret de m'avoir fait confiance et d'avoir commis l'erreur qui me donne l'obligation de faire ce que l'on m'a demandé : la tuer.
Ses poils clairs aux avant-bras sont hérissés, sur sa peau qui a la « chair de poule », son dos se cambre tandis qu'elle frissonne à chacun de mes touchés sur sa peau nue. Elle a essayé de me faire du charme pour que je baisse ma garde en soulevant son tee-shirt rose clair. Elle m'a embrassé les lèvres, je l'ai repoussé. Combien d'hommes a-t-elle du toucher tout en sachant qu'elle est mariée ?
Je l'oblige à me regarder dans les yeux. Comme je le disais, là est le meilleur moment. Celui où l'on sait que la vie de la personne en face de nous ne tient qu'à nous même. C'est à cet instant que la victime détermine si elle a une chance de s'en sortir ou non. Si par un seul regard nous éprouvons une quelconque empathie, envers elle, alors elle sera la maîtresse du jeu. C'est là qu'est sa dernière chance d'abattre les cartes, et c'est aussi là qu'elle peut savoir si se défendre est une bonne idée ou pas. Apparemment elle a compris que son sort est scellé. Elle a compris qu'elle allait y passer, que sa vie se terminerait dans moins d'une minute, j'aime ça.
Je la laisse et lâche ma prise que j'avais sur elle pour voir de quelle manière elle se défend. L'espoir est donc revenu en elle.
Celle-ci tente de me mettre un coup de genou entre les jambes mais j'attrape son pied avant de le soulever légèrement. Elle se débat, tente de le reprendre. Je la fais basculer et la soutiens contre mon torse de façon à ce qu'elle ne puisse plus bouger.
Son souffle chaud, presque brûlant vient à l'encontre de mon cou.
Elle ne pleure pas, essaie par tous les moyens de dissimuler ses sentiments. Elle ne semble pas savoir que je connais chaque réaction physique incontrôlable. Elle ne semble pas savoir à qui elle a affaire. Après tout, elle n'est pas la seule dans cette situation.
Alors à partir de ce moment je termine mon travail, je lui plonge la tête dans la baignoire d'eau glacée. C'est sans aucun scrupule que j'ai pris plaisir à lui ôter la vie, à elle aussi.
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Evanescence
Mistério / SuspenseMaman m'a toujours prévenu du danger qui pouvait roder dans la ville, du nombre de psychopathes présents dans chaque rue. Pourtant, on ne m'avait jamais - ô grand jamais parlé de celui tout près qui pouvait surgir n'importe quand, même chez le nouve...