18 mars 2013

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Ça fait un mois que je suis dans ma nouvelle école et je ne sais pas trop quoi dire...

Je me suis faite quelques amies, mais j'essaie de ne pas trop m'attacher, puisque je déménage.

L'école est pas trop mal, mais je m'en fou. Je n'écoute même plus en classe, je ne révise plus, je coule la plupart de mes examens.

Hier, le directeur nous a convoqué moi et mes parents dans son bureau. Évidemment, mes parents sont arrivés presque une heure en retard, alors j'ai fait la rencontre toute seule. Il m'a dit que le professeur avait remarqué que je n'écoutais jamais en classe et que je ne prenais jamais de notes comme les autres élèves. Il m'a aussi parlé du fait que je pleure souvent en classe. Il m'a demandé si tout allait bien à la maison. Je me rappelle les paroles de mes parents.

« Tu as tout gâché Lilia. Nous avions confiance en toi et tout ce que tu as trouvé à faire c'est te battre? Nous te changeons d'école et si tu trouves encore le moyen de tout gâcher, je t'envoie à l'orphelinat tu m'entends? Tu ne mérites même plu d'être notre fille. Ne gâche pas tout à nouveau. »

Alors, j'ai dit au directeur que tout allait bien, que c'était seulement parce que ma grand-mère était morte. Il m'a cru et m'a seulement dit de porter attention en classe et de parler de la mort de ma grand-mère à quelqu'un. Je lui ai souris et je sorti sans plus.

Mais le directeur a quand même appelé mes parents pour leur dire que mes notes étaient affreuses et que je pleurais souvent. Alors en ce moment, ils me font encore un sermon.

-Lilia, tu nous déçois beaucoup. Comment vas-tu devenir médecin avec des notes pareilles?

-Mais je ne veux pas être médecin.

-Bien sûre, tu n'es pas obligé d'être médecin, tu peux aussi être avocate.

-Non, maman je veux être danseuse.

-Pas question. Tu ne deviendras certainement pas danseuse. De toute façon tu es trop nulle pour en faire une carrière,

-Je fais ce que je veux de mon avenir.

-Très bien. Sors de cette maison tout de suite.

-Mais... Maman...

-Et ne m'appelle plus maman.

Des larmes coulèrent sur mes joues et je sorti de la maison comme elle me l'avait demandé. Le seul problème, c'est que je n'avais aucun endroit où aller. J'allai donc m'assoir sur le trottoir de la rue Seigneuriale. Je devais vraiment avoir l'air folle assise sur un trottoir, à pleurer. Un dame passa à côté de moi et s'arrêta.

-Ça va ma chérie?

-Oui... Non...

-Où sont tes parents?

-À la maison.

-Tu t'es perdue?

-Non, je suis partie.

-D'accord. Écoute-moi ma grande. Je suis travailleuse sociale et je suis là pour t'aider. Tu veux bien me donner le numéro de téléphone de tes parents?

Quelque chose en elle me poussait à lui faire confiance.

-Oui... 418-661-3248.

Elle composa le numéro et me dit de rester là. Elle s'éloigna et parlai au téléphone. Je n'entendais pas ce qu'elle disait, mais elle revint rapidement.

-Tes parents vont venir te chercher.

Voyant que j'avais peur, elle me rassura immédiatement.

-Je viendrai avec toi... J'oubliais, comment t'appelles-tu?

-Lilia.

-C'est un joli prénom.

-Merci, dis-je avec un sourire poli.

L'automobile de mes parents se gara devant moi et un seul regard vers mon père m'a fait comprendre que je devais me taire.

-bonjour, je m'appelle Marie et je suis travailleuse sociale. Comment allez-vous?

-Très bien, vous-même? Répondit ma mère.

-Bien merci. Alors, je vois que votre fille est partie de la maison et elle pleurait. Y a-t-il une raison d'après vous pour qu'elle soit partie comme ça?

-Elle essaie de faire son intéressante, pas vrai chérie? Dit à la gentille dame que tu es partie de la maison pour aucune raison.

Je savais que je n'avais pas le choix.

-Oui... bien sûre, je suis désolé de vous avoir dérangé Madame Marie, dis-je.

Je voyais bien qu'elle ne me croyait pas et au fond de moi, je voulais qu'elle le découvre.

-Très bien, Lilia fait attention la prochaine fois. J'aimerais organiser quelques rencontres au cours des prochaines semaines avec vous et votre fille pour voir comment tout se passe, dit-elle à l'intention de mes parents.

-Bien sûre, vous avez notre numéro, dit mon père avant de sourire poliment.

-Au revoir Lilia!

-Au revoir madame Marie!

Mon père démarra et nous rentrâmes à la maison.

Je vous épargne tout ce qui s'est passé ensuite.

Pourquoi vivre après tout?

Bienvenue dans ma têteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant