DEUXIEMEMENT

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Pendant que je serrait Ethan dans mes bras, un médecin et ma mère sont rentrés, semblants vouloir lui parler.
Il a alors reposé délicatement ma tête sur l'oreiller.
Puis m'a regardée et m'a sourit.

- Non Mme.Mils ! Nous n'avons toujours aucune précision sur l'accident de votre fille. Nous en savons autant que vous.

- Pff... Mais c'est pas vrai ! Vous vous rendez compte que on parle d'une gamine de 15 ans ! Elle ne s'est pas retrouvée toute seule dans cet étang !! Je suppose que personne n'as de piste et que le police a mieux à faire... Mais quand même ! C'est une enfant ...

- Certes...

- Ca fait plus d'un mois et demi qu'elle est comme ça... Est ce que vous êtes juste capable de me dire si ma fille retrouvera toute ses capacités ?

- A prioris oui. Elle retrouvera toutes ses capacités.

- Bientôt !?

- C'est une question de mois...

J'ai rarement vu ma mère dans cet état...
Sa voix est devenue plus dure, plus rauque que 5 minutes auparavant... Mais déjà je ne les écoutaient plus et retombait dans un sommeil profond, leurs phrases et leurs mots s'évaporant dans un océan de paroles.

Quand j'ai écarquillé les yeux, il était la. Toujours assis sur son banc.
Toujours avec son sourire de sadique. Toujours me fixant de ses grands yeux froids.
Il avait l'air calme.
Plus calme que la dernière fois. Pourquoi est-ce que il m'obsédait à ce point !?
Je le voyait en permanence: dans mes rêves il était là, à mon réveil il était là, dans les seuls souvenirs que j'avait de ma vie d'avant il était la, même quand les infirmières me donnait à manger à la cuiller, il était là.
Il me suivait, me pourchassait.

J'ai sûrement dût crier puisqu'une infirmière qui passait dans le couloir est rentrée en courant.
Quand elle est arrivée près du lit, j'etait en pleurs, suante, agrippée violemment a mon drap-housse, les yeux fixés dans le vague:

- Ça ressemble beaucoup à une crise de panique ce que tu nous a fait là.... Ça va aller... Calme toi...

Comment voulait t'elle que je me calme avec un psychopathe qui me fixe...
Alors qu'elle essayait de me calmer, l'image de l'homme sur le banc se mit à bouger:
Une petite fille en robe jaune à papillons court vers lui, pieds nus.
Elle est blonde, les cheveux jusqu'aux bassin.
Elle doit avoir une demi-douzaine d'années.
Elle court vers lui en criant.
En criant un mot. Toujours le même. Au début, je n'ai pas compris ce qu'elle disait. Elle hurlait. Elle scandait .
"PAPA". Lui ne réagissait pas, n'ouvrait même pas les bras vers elle.
Il semblait triste maintenant.
Très triste.
Il serrait les dents, détournait la tête .
La petite courait toujours vers lui. Elle était à quelques mètres maintenant. Lui ne la regardait toujours pas.
Il pleurait .
Elle courait toujours. Elle n'était plus qu'à trois mètres de lui.
Elle fut projeté en arrière.
La jeune fille retomba sur le sol deux mètres plus loin.
Elle pleurait.
Elle saignait  du menton.
Sa robe était pleine de boue. Mais l'enfant s'est relevée.
Elle s'est relancée en courant vers son père .
Elle se repris le mur. Elle fut projetée, se releva, courut, tomba, se releva...
Son visage était inondée de larmes.

D'un coup, mon menton se mit à me brûler. Ma cicatrice me faisait mal. Très mal.

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⏰ Dernière mise à jour : Jul 05, 2016 ⏰

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