Heureuses vacances d'été

Chapitre 17

Deux jours ont passé depuis notre dernier échange, Benoît et moi.

Je me suis réconciliée avec David et il est d'accord avec moi, c'était pas le type de relation qui nous correspondait.

Je n'ai pas réussi à parler à Carla, soit elle est tout le temps collée à Benoît, soit elle m'évite. C'est pathétique, on dirai qu'elle a honte ou juste peur de moi. Genre je fais peur... laissez moi rire !

Aujourd'hui pourtant je le sens bien. Benoît et sa famille sont partis faire un tour au marché du village.

C'est en allant prendre ma douche que je la croise. Elle baisse le regard et accélère le pas.

Moi : Carla. Je vais rien te faire, je veux juste qu'on parle.

Elle ne s'arrête pas pour autant. Alors je me met à la suivre.

Carla : J'ai rien à te dire.

Moi : Toi non peut-être, mais moi si.

Elle continue sa course.

Moi : Je veux juste qu'on parle calmement. Alors maintenant tu vas m'écouter, si t'as rien à te reprocher, y a aucune raison que tu me fuies.

Par excès de colère, je la rattrape, lui prend le bras et la retourne vers moi. Elle me jette un regard noir.

Carla : Lâches moi.

Moi : D'abord on parle.

Carla : Non je crois pas.

Après avoir dit ces mots avec tant d'assurance, elle se met à hurler et à pleurer. Elle est pas mauvaise actrice, tiens !

Carla : Lâches moi tu me fais maaaaaaalllllllll !

C'est là que je comprends. Je lâche son bras quand quelqu'un arrive en courant derrière moi et me plaque au sol.

... : Je t'avais dis de ne plus la toucher ! Mais bon c'est comme tu veux maintenant tu vas regretter !

Je ne l'avais jamais vu comme ça. Il faisait presque peur. Benoît c'était jeté sur moi et me tenait contre le sol.

Carla regardait tranquillement, mais toujours en faisant semblant de pleurer et en se frottant le bras (même pas celui que je lui avais attrapé).

Je me retourne facilement, j'ai plus de forces que lui. Je me suis déjà battue avec lui, mais c'était toujours pour rigoler. Cette fois, j'ai compris qu'il voulais vraiment me faire mal.