Last Hope

Chapitre 3

Dans notre vie, on a beau croire qu'on peut affronter tous les problèmes mais devant celui-ci on ne pense qu'à fuir. On pense pouvoir s'imaginer tous les scénarios possible en espérant fuir la vérité mais elle nous rattrape aussitôt, se moquant de nous car elle a réussi à nous faire perdre la raison.

Pendant la nuit, l'insaisissable, l'immatériel, l'indestructible idée commençait à germer. Mon seul but était de fuir mon père ou bien la triste réalité de la vie. Me tortillant sur mon lit à chercher une solution, je décidais d'aller sur mon téléphone pour me changer les idées, restant immobile en fixant la lumière aveuglante que projetait mon téléphone, je changeais le fil d'actualité, d'un mouvement net de mon pouce.

Soudainement une personne qui m'était inconnu m'envoya un lien. Me redressant sur mon lit, mon cœur battait à la chamade et mes mains devinrent moites en hésitant d'ouvrir ce fameux lien. Le bruit de l'horloge s'écoulait tous doucement, comme ci chaque seconde retentissait plus forte que la précédente. Mon doigt toucha accidentellement le message qui me transporta vers un autre onglet. Au premier regard ce n'était qu'un site on ne peut plus banal mais en descendant plus profondément dans les entrailles de l'enfer, le contenue me glaça le sang: je vis ma mère nue. Des bruits s'approchait de moi avec lenteur en faisant grincer péniblement le parquet. Recroquevillée sur moi même j'implorais toute autre venue que celle de mon père.

Je fit semblant de dormir. Le bruit continu de pas se faisait de plus en plus fort. Soudainement le bruit de pas s'arrêta net. Je me senti comme engloutie dans un profond silence. Je pouvais sentir derrière la porte son regard qui me pétrifiait. D'un mouvement lent la porte s'ouvrit et le temps se figea. L'image que j'avais vu de ma mère m'horrifia, me laissant un profond goût d'amertume. J'essayais tant bien que mal d'oublier, d'effacer ces images qui me hantaient chaque instants.

Un petit rire se fit échapper dans l'atmosphère pesant de ma chambre. Cette chose qui m'observait de font en comble comme violée d'un seul regard, restait là à me fixer en me tétanisant dans mon lit.

Une chose qui vous tourmente puis vous ronge jour et nuit en vous déchirant cœur et âme à répétition. Se sentant comme menacée, la peur vous submerges, pour chacun de vous, elle vous envahie en vous projetant dans un autre monde plus noir, sans issues et vous donne de multiples illusions, plus cruelles les unes que les autres. Vous essayez sans relâche de ne pas vous noyez dans l'aveuglement de la folie mais soudainement la tentation vous prend et vous plongez tout droit dans la profonde dépression.