Chapitre 3 : Nouveau départ...

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¤ {La plus grande des douleurs est de réaliser qu'on nous a abandonné.} ¤


Le lendemain matin, mes affaires étaient prêtes dans un coin de la chambre d'hôpital. J'attendais patiemment que Lucas vienne me chercher. Mes blessures étaient guéries, mes égratignures au visage ont toutes cicatrisé et n'ont laissé aucune trace. Quant à mes côtes, elles sont encore un peu douloureuses lors de mouvements brusques mais les médecins m'ont jugée apte à quitter cet endroit.

J'entends la porte de la chambre s'ouvrir et Lucas fait son entrée. On ne s'adresse aucune parole, il prend seulement mon léger sac et me fait signe de le suivre. Personne n'ose faire le premier pas suite à l'altercation de la veille. En effet, hier, après avoir accepté la proposition de Lucas, il m'avait craché qu'il viendrait me chercher le lendemain, et que j'avais intérêt d'être prête, avant de partir précipitamment. Quant à Mike, une fois la porte fermée, s'était mis dans une colère noire.

{ Flashback de la veille }

- Non mais je rêves ! Tu acceptes d'aller vivre avec un inconnu ? Il te plaît c'est ça ?

- Moi qui croyais que tu t'inquiéterais pour moi ! Tu es juste jaloux ! Tu nous refais la scène du petit-ami jaloux et excessif ! Puis c'est le mec de ma mère, imbécile !

- Son mec ? Tu n'en sais rien de ça ! Tu ne savais rien de son existence, il y a même pas deux semaines ! Surtout que je le trouve étonnamment jeune pour être sorti avec ta mère tu ne trouves pas ?

- Il ne peut pas mentir ! Tu as bien vu comment il parlait d'elle ! On ne peut être plus sincère que ça ! Mais ça c'est de l'amour, j'ai l'impression que tu ne sais pas ce qu'est ce sentiment par moment ! Puis je te rappelle que c'est toi qui m'as dit il y a deux minutes que je ne pouvais pas aller vivre chez toi alors c'est ma seule option !

- Je ne sais pas ce qu'est l'amour ? Si c'était le cas, tu serais seule à l'heure actuelle et sans un seul ami ! Tu sais comment je fonctionne, et tu m'avais dit l'accepter. Je ne suis pas du genre fleurs et chocolats ! Mis à part ça, pourquoi tu ne retournes pas à l'appart où tu vivais avec ta mère ?

- Et comment je fais pour payer ? Je suis au lycée ! Je ne travaille pas !

- C'est bon m'énerve pas ! Va vivre avec lui si c'est ce que tu veux ! Mais je te jure que si tu me trompes avec lui, vous êtes morts tous les deux ! C'est clair ?

- T'es vraiment un malade à te faire des films pareils ! Tu es ignoble ! Dégage !!

{ Fin du Flashback }

Après avoir cogné dans un mur, il est parti en claquant la porte. Des crises de colère comme celles-là sont récurrentes, mais il ne m'a jamais fait peur. Je sais que malgré sa rage, il a des valeurs et ne frapperai jamais une femme, encore moins sa mère ou sa copine. Cependant, j'attends toujours qu'il fasse le premier pas, et qu'il s'excuse, j'ai moi aussi mes principes. Ce trait de caractère découle de l'histoire de ma mère, je me suis promise de ne jamais me faire avoir par un homme et de toujours lui tenir tête.

Je talonne Lucas jusqu'à sa voiture et je suis en extase devant sa belle Mondéo. Je ne sais même pas ce qu'il fait dans la vie, s'il habite dans cette ville, ou même si je vais toujours aller dans le même lycée. Je commence à me demander si j'ai bien fait d'accepter de le suivre sans informations supplémentaires.

Durant mes réflexions, il a posé mon sac sur la banquette arrière et m'a ouvert la portière.
Le trajet se fait dans le silence complet, sans discours, sans musique. Lorsque la voiture stationne devant un immeuble près du centre-ville, je constate, heureuse, qu'il habite un appartement à 10 minutes de mon lycée. Il habite au 8ème étage, fort heureusement, il y a un ascenseur. Quand j'entre dans le logement, je suis époustouflée par la grandeur de l'habitacle et par sa modernité. Les murs sont blancs et les meubles sont gris ou noirs. C'est spacieux et lumineux. En passant la porte, on arrive directement dans un grand salon ouvert sur une cuisine toute équipée. Il me conduit dans un couloir où se trouve trois portes, il m'explique que la pièce du fond est la salle de bain et que les deux portes face à face sont les chambres, à gauche la mienne et à droite la sienne. Dans l'excitation j'ouvre donc ma porte et suis ébahie devant les murs blancs, le lit au centre de la pièce, le grand miroir accroché au mur et toute la décoration dans les tons violets. Je me retourne vers lui intriguée.

Because of youOù les histoires vivent. Découvrez maintenant