Prologue

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La journée était enfin finie ! Les cours étaient officiellement terminés, et les premiers examens commençaient demain. Comme tout le monde s'en doutait,  on commençait par Français. D'un côté, c'était évident : la majorité des élèves avaient un prof' de français comme titulaire, et avec le livre qu'ils nous avaient collé, il était mieux que cet examen se fasse en premier pour ne pas perdre du temps avec la lecture.
Pour certains, la période des examens durait 7 jours, pour d'autres 9, mais penser au fait que pour les secondes, les premières et les terminals, cette période où notre cerveau part en fumée durait au maximum 14 jours. Génial, non ? Orh..
J'en ai déjà marre des examens avant même de les avoir commencés, surtout que j'ai déjà assez mal au poignet droit à cause de toutes ces synthèses que j'ai faites ! J'espère que je saurai encore écrire correctement, demain..

J'y pense, ça fait déjà une semaine qu'il m'a tej, cet idiot. Cet idiot, c'est Pierre. Un satané d'hypocrite qui joue avec les gens et leurs sentiments pour cacher la vérité durant une belle longue durée. Pour résumer ce qui s'est passé :il y a 4 mois, en février, j'avais été avouer mes sentiments à Pierre, et devinez quoi ? "T'inquiète, on peut être amis, hein, t'inquiète." Bezour la friendzone ! Ça a fait mal sur le coup, bien évidemment, mais jusqu'à il y a une semaine, ça allait vachement mieux ! On s'entendait bien, il y avait rien de plus qu'une simple et bête amitié...jusqu'à ce que monsieur vienne me dire sur facebook qu'on devrait s'oublier et ne plus se parler. Je n'avais absolument rien compris : pourquoi me disait-il ça ? Qu'est-ce qui lui prend ? Était-ce parce que je lui avais demandé son numéro de téléphone, ça l'a gêné et il voulait en finir parce que je suis quoi, collante ?
Pfff. Ce gars ne m'avait jamais apprécié. Durant ces 4 mois, il faisait l'hypocrite avec moi. Pas besoin de vous expliquer, il faisait semblant d'être mon ami, et je trouve ça dégueulasse.
Pff pff. Je n'ai même pas envie de raconter la suite, Grégoire m'a tout aussi déçue, même si ça ne m'étonne pas : ils ne sont pas pote pour rien, comme l'a sit bien dit Lune.

BREF. J'en ai ma claque de parler d'eux et de penser à eux. Pourquoi je n'ai pas une mémoire sélective comme ce fichu Grégoire ? Orh, quelle vie, mandieu mandieu.
Au moins, je n'ai plus grand chose à préparer pour l'examen de français, je sens que tout se passera bien pour celui-ci ! Il est 14h43, il a déjà sonné depuis quelques minutes. Tout les élèves s'en allaient avec le stress des épreuves gravé dans leurs yeux.
Je me dirigeai vers la sortie de ma classe avec hâte pour retrouver mon chez-moi, mais un énorme grondement du ciel m'arrêta net. Les brouhahas qui venaient du fond des couloirs s'étouffèrent sous un second grondement. Un professeur dont je ne connaissais pas le nom se mit soudainement à crier, à l'intention de tout les élèves qui étaient autour de lui :
« Allez tous et toutes en salle des fêtes ! Et évitez de trainailler, c'est urgent ! »
Personne ne comprenait ce qu'il se passait, mais, dans un calme extrêmement étonnant, on se dirigeait tous vers cette fameuse grande salle des fêtes.

Contrairement aux autres, j'ai été la plus rapide à aller dans cette salle, histoire de voir s'il y avait mes amis et de la place pour moi à leur côté.
Par chance : il y avait Maxime et Alexandre, avec deux places de libres à côté d'eux. Il n'empêche que je ne vois pas les autres.. Bon, pourquoi traîner ? Si je continue à rester plantée là, non seulement je vais prendre racine, mais quelqu'un comme Gilles ou Xavier viendra choper une place et je sais très bien que le duo aimerait que l'un de leurs amis, en dehors de moi, s'assoie avec eux. Je me dépêchai donc vers eux, les saluai, et me hissai vers la place qui était à côté de Max'.
« Qu'est-ce qui se passe pour qu'on nous convoque tous ici ? », leur demandais-je.
« On ne sait pas, mais on le saura d'ici quelques secondes ! » , me répondit Maxime, en regardant notre cher directeur qui était debout devant nous tous, à l'avant de la scène qui surplombait la salle entière. Oui, notre directeur aime se faire remarquer en montant sur scène avec un joli micro, au lieu de se mettre au pied de la scène, à la quasi hauteur des personnes assises face à lui, comme le faisaient si bien tout les autres professeurs.

« Chers élèves, chers professeurs, et chers éducateurs...», commença-t-il, de sa plus belle voix d'hypocrite, lorsque tous les élèves de 4e, 3e, 2e et 1ère étaient présent, assis ou debout, dans la salle des fêtes.

Enquête PluvieuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant