J'étais là, à côté de mon ami, tout les deux plantés comme une plante -référence de merde oui oui- devant l'inconnu, se demandant ce que nous avions fait pour en arriver là. Nous étions un peu comme dans le pétrin. Nous nous échangeâmes un regard avant que je ne dise :
« Bon, Gilles, on fait quoi, au final ?
- On casse ce truc ? C'est en bois, c'est fragile en plus ! Un coup de pied et PAF, l'affaire est réglée !
- Pourquoi veux-tu absolument tout casser, toi ? , dis-je en riant, puis je repris mon sérieux. On pourrait escalader, non ? Qu'on voie au moins ce qui se cache derrière avant de taper !
- Mouais, mais tu escalades, pas moi, je suis trop fatigué pour.
- Tu rigoles ? Tu n'as rien fait pour te fatiguer à part marcher, Gilles !
- Tais-toi et grimpe ! Ne me fatigue pas encore plus ! , me taquina-t-il comme à son habitude.
- Bon, c'est parti, alors ! » , lâchai-je d'un ton à moitié enthousiaste de grimper et à moitié agacé que Gilles ne fasse rien, même si ça a toujours été ainsi avec lui.Il eût au moins la gentillesse de m'éclairer le "mur" de bois sur lequel j'essayai de trouver des parties pour me tenir. Je pus rapidement voir ce qui se cachait derrière, étant donné qu'il n'était pas si grand. Je demandai à Gilles de lever plus haut sa main pour que je puisse voir plus clairement et j'aperçus vite une sorte de plate-forme, à quelques centimètres plus bas du haut du mur, qui s'étendait en long et en large avec un mur au fond. On pourrait comparer le tout à la scène dans la salle des fêtes.
Gilles resta là sous ma demande et je grimpai jusqu'à la plate-forme. Je pris mon téléphone en main, activant sa petite lampe et me mis à regarder aux alentours pour chercher un quelconque indice qui pourrait valider l'hypothèse que je tiens en tête.
Après certaines minutes de recherches et quelques réflexions de Gilles qui commençait à s'impatienter, je lui demandai d'attendre lorsque, par chance, je trouvai un interrupteur...du moins, quelque chose qui y ressemblait. J'appuyai sur le bouton et de faibles ampoules se mirent à éclairer après quelques fractions de secondes. Je vis mon ami se tourner pour examiner l'étendue de la salle tandis que je m'approchais du bord de l'hypothétique scène. Il y avait des semblants de chaises au fond et de sièges à l'avant placés de toutes les façons possibles, c'est-à-dire empilées l'une sur l'autre, retournées, renversées et d'autres, étant la majorité, tenant encore sur place. Le tout éparpillé partout dans la salle. Je regardai la porte par laquelle nous étions venus, à notre droite : un couloir étroit et sombre.
« Maxime, tu ne trouves pas que cela ressemble beaucoup à la salle des fêtes ? La voix de Gilles me retira de mes pensées.
- Oui, en effet. Mon hypothèse semble être de plus en plus juste.
- Quelle est cette hypothèse ? » Je lui souris et l'invitai à me rejoindre sur l'estrade afin de répondre à sa question.• • •
Je fixai le jeune homme à la chevelure brune qui se tenait devant nous. Cela devenait de plus en plus gênant que ses compagnons de chambre nous regardaient si intensément. Et, évidemment, c'était dans la chambre d'Aaron qu'on est tombé, quelle surprise ! Même si c'est mieux que d'arriver à la salle d'étude ou dans une autre chambre. Plus je regardais Aaron et plus je me disais que je pourrai facilement le persuader de ne rien dire à personne. Je jetai un regard à Pierre lorsqu'un gars blond se dirigea vers nous en se frottant les yeux.
« Bon matin.. Puis-je savoir ce que vous faites ici ? Surtout que vous n'êtes pas entrés par la bonne porte. Il avait une voix si douce ! Son regard était comme bienveillant et son calme me rassura. Même qu'il me faisait légèrement penser à un célèbre bel acteur américain qui ne pouvait être autre qu'Evan Peters.
- Si vous pouviez éviter de dire quoi que ce soit à quiconque, ça nous arrangerait.
- Surtout que nous ne restons pas longtemps. , répliqua Pierre sur un ton neutre.
- Bien, sans problème. Mais j'aimerais savoir pourquoi vous êtes ici.
- On te l'aurait déjà dit si on le pouvait., lâcha Pierre un peu agressivement. Je lui donnai un coup de coude.
- Mais enfin, Pierre ! Sois poli un peu, non ?
- Mais pourquoi il veut savoir, même ? La curiosité est un vilain défaut.
- Pierre..
- Non, il n'a pas tord. Il est vrai que je suis un peu trop curieux, parfois. Et excusez-moi je ne me suis pas présenté, je suis vraiment tête en l'air...
- Ravi de te connaître Vraiment-tête-en-l'air. , Pierre lui coupa la parole.
- T'es vraiment con, toi.. , dis-je à ce dernier en soupirant.
- C'est bon, il n'y a aucun soucis. Je suis habitué à ce genre de..., il sourit en regardant Pierre de haut en bas, choses. Eh bah, il n'a pas froid aux yeux, ce type. Avoir le courage de défier Pierre comme ça du regard, ce n'est pas donné à tout le monde.
- Bref, tu t'appelles comment, au final ?
- Peter. J'arquai un sourcil, étonnée d'entendre ça.
-...Peter comment ?
- Evan. Peter Evan. Oh gosh. C'est quoi ce hasard ? C'est une blague, pincez-moi je rêve ! On inverse les deux noms en ajoutant un s à Peter et ça donne Evan Peters ! Je tentai de me calmer intérieurement -à se demander pourquoi je m'emballe comme cela d'un coup- en me présentant à mon tour.
- Dalia, enchan... Mais ce salaud de caillou me coupa la parole.
- Bon, il est quelle heure, là ? Non pas que je commence à avoir faim, hein, mais j'aimerais bien retrouver ma chambre. Pas toi, Dalia ? Avoue que notre classe est vachement mieux niveau déco et composition du groupe, surtout.
- Pierre, tu es devenu étonnement très, j'insistai bien sur le mot qui allait suivre, chiant d'un coup, tu sais ? Tu n'as aucune once de respect depuis qu'on a atterri ici, c'est fou, non ?
- Ouais, très.
- Peter ? Why are they here ? (Pourquoi sont-ils ici ?)
- A long story, Aaron. Drop it, and please, let all this remain between us. (Une longue histoire. Laisse tomber, et s'il te plait, que tout cela reste entre nous.) »
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Enquête Pluvieuse
Mystery / ThrillerUn énorme orage éclate sur la ville, personne ne peut ni sortir ni rentrer à cause de ces horribles conditions météorologiques, et tout les élèves de l'école sont enfermés, avec les professeurs, éducateurs et directeurs, dans le grand bâtiment aux m...