À son sourire

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Son sourire est léger comme le sable effleuré. Dans les déserts arides il inonde les cœurs. Éconduis, les tyrans oublient sabres et fleurets ; et loin de lui mes rares idylles immondes m'écoeurent.

Quand parfois il s'éteint dans l'hiver, déjoué, l'univers affolé a perdu ses repères. Il n'y a plus de demain, comme il n'y a plus d'hier. La musique éternelle a cessé de jouer.

Les soleils deviennent froids et les palais taudis. Sous ces cents feux éteints savent siffler les maudits. Tout se meurt dans l'effroi, emporté par la fièvre. Tout me parait si loin du recoin de ses lèvres.

L'Éternel sidéré voit le monde qu'il serrait dans ses mains s'effondrer. Criminel je serai, un fantôme en ces lieux, aveuglé de ne plus voir dans la nuit que ses yeux, mes bergers, mes miroirs.

Lorsque la nuit a commencéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant