00- Welcome on Earth

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Je suis née dans l'Arche. J'ai toujours passée la totalité de mon temps entre quatre murs froids sans jamais avoir pu connaître les paysages, l'air frais, les couleurs ou les odeurs de la Terre. Puis mes chances de pouvoir découvrir le contenu de ce monde se sont considérablement diminuées le jour de mon arrestation. Le jour où la vie m'est éclatée en pleine figure me faisant voir la réalité. La dure réalité. Celle où les commandants de l'Arche se moquent complètement de notre âge ou de notre innocence lors de nos "bêtises" tant qu'ils peuvent garder les rations et économiser l'air pour le reste du peuple. Cette stupide réalité qui fait que ces commandants trouvent ça plus amusant d'attendre que le gamin doit patienter jusque ses 18 ans pour mettre fin à ses jours histoire de le tuer de regrets et de gâcher sa vie plutôt que d'abréger ses souffrances en le tuant sur le champ.
Il ne me reste qu'environ un mois avant qu'ils ne me tuent. Un mois avant que je puisses revoir les yeux du peuple rivés sur moi après sept ans. Des yeux effrayés et indignés.
J'avance face à la vitre d'où j'admire une nouvelle fois l'espace avant de me diriger vers mon lit puis m'affaler dessus. Soudain deux homme de grande taille entrent dans ma cellule, je crois reconnaître leurs insignes avant de se débattre dans tout les sens quand l'un d'entre-eux m'attrape par les bras et que l'autre ne sorte une seringue déjà pleine d'un liquide qui ne me dit rien de bon. Je me fais vite maîtrisée puis très rapidement la seringue transperce ma peau puis mes paupières s'alourdissent, comme ma tête, jusqu'à ce que je me sentes tomber au sol.

Après ce qui me semble être une seconde, des bruits parviennent à nouveaux dans mes oreilles. Des gens parlent, mais j'entends mal ce qu'ils disent. Ma tête et mes pensées de nouveau en place, je comprends que ce sont deux personnes à côté de moi qui chuchotent. Nous sommes tous attachés à des parois qui ne sont pas celles de ma cellule. Je commence à me tourner dans tout les sens, paniquée, sans me rendre vraiment compte que je me donne en spectacle. C'est quand des rires résonnent autour de moi que je m'arrête subitement et observe autour de moi. Nous ne sommes pas vraiment attachés, ce sont simplement des ceintures. Tout le monde a l'air d'avoir environ mon âge.

- On est où là? Et vous êtes qui? Je dis brusquement.
- Tout doux la guerrière, dit un garçon au nez plutôt imposant avec un petit sourire en coin.
- M'appelle pas comme ça, je me contente de répondre froidement.
- Alors beauté, renchérit un brun aux cheveux bouclés mais plaqués au mieux. On va sur Terre.
- S-Sur Terre? On nous a éjecté c'est ça?

Tous rient de nouveaux. Mis à part la blonde et le fils du chancelier à côté de moi ainsi qu'un garçon aux mèches brunes tombantes sur son visage et le brun malgré un sourire en coin. Quelques personnes semblent aussi avoir une mine sérieuse mais suivent le rire des autres. Et je reste là à attendre une réponse.
Un tremblement de fait ressentir à travers l'entièreté du vaisseau; l'entrée dans l'atmosphère.
J'ai encore du mal à accepter la situation est suis totalement perdue. On est envoyés sur Terre?

Soudainement un écran s'allume et nous laisse voir une vidéo laissée par le chancelier Jaha qui nous explique la situation par quelques mots qu'il essaie de bien tourner. Ok, on est mort. Des insultes sur le père du dénommé Wells retombe sur lui suite à ça lui donnant l'air en colère mais vite calmé par la blonde.
Le chancelier continu d'expliquer que nous atterrissons sur un mont appelé le Mont Weather et qu'il contient tout les vivres qui nous sont nécessaire. Pendant que j'étais concentrée sur les informations de survie données par le chancelier je deviens vite déconcentrée par des rires et des cris d'encouragement émanant du fond du vaisseau. Le garçon aux mèches tombantes sur le visage qui s'avèrent être Finn Collins, aussi appelé le Space Walker, s'est détaché et flotte alors au milieux du vaisseau en tournoyant de partout.

- T'as vu ça Wells, ton père a fini par m'faire dériver.

Des rires toujours plus encourageant et incitants à continuer ont l'air de mettre Jaha junior mal à l'aise. Il baisse ses sourcils lui rendant une image plus en colère que calme.

Blood must have blood | Bellamy Blake, The 100Où les histoires vivent. Découvrez maintenant