5. Pancakes

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  Les deux enfants se lavèrent les mains, s’installèrent à table et Taninna sortit les ingrédients et la balance de cuisine.

    «  Suivez ces instructions pour peser les ingrédients. Leur demanda-t-elle en posant le tout sur la table. Eve, ma chérie, montre-lui comment on utilise la balance. »

    La fille, sans mot dit, s’activa à faire la tâche, en montrant du doigt l’ingrédient sur la feuille, le chiffre devant le mot, et les numéros s’affichant sur le petit écran de la petite balance, à chaque fois qu’elle en mettait sur le plateau d’au-dessus. Takrinnes resta immobile, à dévisager la folle son aînée.

    Tous les trois étaient autour du four, pour commencer leur cuisson. Ils riaient et l’ombre d’un sourire s’afficha sur le visage de cette âme perdue, de la petite qui avait probablement tué son cadet. Par mégarde ?  On ne le savait pas.

    Les chiens commencèrent à aboyer dans la cour, ce qui fit que la femme s’arrêta et jeta un coup d’œil par sa fenêtre. Une voiture grise, luxueuse, se mit à klaxonner sans relâche.

    « Ne touchez à rien. Je reviens tout de suite. S’adressa-t-elle aux enfants. (Elle fut sur le perron en moins de deux secondes). Arrêtez ! Vous effrayez les chiens ! Cria-t-elle à l’intension de la femme qui se trouvait au volant de la source du raffut. »

    L’intéressée s’arrêta, enfin. Les chiens se calmèrent quand leur maitresse les rassura en les caressant.

    « Mon fils est là ? Demanda un visage-arc-en-ciel, qui fit son apparition de l'ouverture de la fenêtre du côté conducteur.    
        
    —Bonjour Mme BERKA. Oui, Takfa est là. Entrez je vous prie. L’invita-t-elle d’un geste de la main. 

    —Non. Je n’ai pas le temps. J’ai eu votre message et je suis venue dès que possible. J’espère que ce petit monstre ne vous a pas trop importunée.

    —Non ! Je vous assure. Il est adorable. On préparait des pancakes. Ils sont en cuisine. Attendez que je les appelle. (Elle se retourna et fit entrer sa tête par la porte). Eve ! Takfa ! Venez les enfants ! »

    Ils arrivèrent aussitôt. Eve en retrait, la tête enfoncée entre les épaules. Ils sortirent à leur tour sur le perron et le visage-arc-en-ciel écarquilla les yeux, sortit de la voiture à toute allure -oubliant même la présence des deux chiens- et attrapa le garçon pas le bras, manquant de le déboiter.

    « Vous les avez laissé tous les deux, seuls ? Vous êtes folle Mme YUBA ! N’approchez plus jamais mon fils ! Cria-t-elle en lançant des regards meurtriers à la folle fille.

    —Je suis son institutrice… Répondit-elle, faute d’arguments.

    —Peut-être qu’il est temps que vous arrêtiez de l'être. Ajouta-t-elle en relevant le menton, d'un air supérieur. »

    Taninna retint Tayson et Spayke par leurs colliers. Ils  n'arrêtaient pas de montrer leurs crocs à la méchante dame, en grognant.

    L'institutrice savait qu’elle n’aurait pas dû. Mais c’était impossible de penser que cet ange pourrait faire du mal à quiconque.

    À côté de cette scène, se tenaient deux personnes, Hakim -le gentil voisin- accompagné d'un jeune homme. Les quatre personnes en plein conflit se tournèrent vers eux deux.

   « On ferait mieux de revenir plus tard. Dit Hakim, gêné de s'être incrusté. Pas vrai, Gaya ? Ajouta-t-il à l'intention de son compagnon, qui n'arrêtait pas de dévisager Mme BERKA. »
   
    Gaya finit par acquiescer d'un hochement de tête avant de jeter un coup d'œil à Taninna.

Je Suis PsychotiqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant