Chez les BERKA, la maman de Takfarinnes était dans la salle à manger, avec toute sa famille. Son mari, sa belle-sœur, sa fille ainée et bien sûr, son petit dernier, Takfarinnes.
« Ce chenapan qui me sert de fils, était en train de faire des galettes avec la fille des ZACHARIA ! Raconta-t-elle, en le pointant de sa fourchette, le visage toujours aussi… colorié. Et cette Mme de je ne sais quoi, figurez-vous qu'elle les a laissés seuls ! Ma foi !
—Des pancakes, maman, des pancakes. La corrigea le petit. Et Eve ne m’a rien fait, elle m’a apprit à peser.
— À faire quoi? Demanda sa grande sœur,-une petite rousse- tout à coup intéressée.
—Apprends à peser tes mots petit garnement ! Le blâma sa mère, surement gênée qu’il l’ait corrigée. »
M.BERKA ne dit rien, il a toujours eu peur de sa femme, même quand il sent le devoir et le besoin, de défendre son fils.
« Maria… Commença la belle-sœur. Laisse le petit manger à son aise. Rien ne s’est passé, alors maintenant, on veut passer un peu de bon temps en famille.
—Si je n’avais pas été là, qui sais ce qui se serait passé ! Dit-elle fière de son acte héroïque, en relevant le menton. Et cette Nounou… »
Elle n'eut pas le temps de terminer sa phrase, qu’un gros fracas retenti, venant du garage d'en face où se trouvait sa belle voiture. Le mari se leva mais elle l’arrêta d’un seul geste de la main. Il se rassit sans discuter.
« Je vais voir ce qui se passe au garage. Je reviens dans un instant. Continuez sans moi. Leur ordonna-t-elle avant de se lever telle une duchesse.» Elle quitta la pièce, dans une démarche qui aurait voulu donner l’image de la plus haute classe aristocrate. Ce qui ne fut pas le cas.
Le garage n’était pas collé à la maison, ce qui signifiait, que Maria, devait traverser la cour qui les séparait. Une fois devant le garage, elle posa sa main sur la poignée pour ouvrir la petite porte, et fronça ses sourcils roux, quand la porte s’ouvrit d’elle-même.
Elle pensa l’espace d’une seconde, qu’elle devrait battre en retraite, mais se ravisa en se disant qu’elle ne pourra pas rentrer sans explication. Je suis une femme courageuse, se dit-elle. C’est surement une de ces bestioles répugnantes ; les chats ! Elle frissonna à cette pensée.
Elle entra et la porte se referma instantanément derrière elle. Sa respiration s’accéléra et elle tâta le mur dans le noir, à la recherche de l’interrupteur, désespérément. Elle soupira de soulagement en le trouvant. Elle actionna le petit levier, et poussa un cri d’effroi.Une silhouette masculine d’une certaine carrure se dressa devant elle, un marteau à la main, les jambes écartées pour se tenir en équilibre avec le gros poids qu’il tenait. Elle jeta un coup d’œil par-dessus l’épaule de l’homme au visage masqué, et découvrit l’état dans lequel était sa voiture : Le pare-brise, en miettes, reposait sur les deux sièges avant. Le moteur dehors. Deux pneus crevés ce qui faisait pencher le véhicule sur un côté. Plus de phares. La carcasse complètement cabossée...
« Oh, non ! Mon bébé ! Cria-elle. Qu’avez-vous fait à ma voiture ? Demanda-t-elle, la rage se lisant dans ses yeux injectés de sang. »
L’Homme pencha la tête sur un coté en la dévisageant à travers son masque en céramique, blanc et brillant. Il resserra son emprise autour du manche de son marteau et…d’un sang-froid, il fonça sur elle. Je dirais même qu’il souriait sous son masque tout en faisant sa besogne. Avec un marteau. Oui, c’était avec un marteau qu’il... l’acheva. Mais bien après avoir pris son temps. Savourer son plaisir.
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Je Suis Psychotique
Mystery / ThrillerLe titre en dit déjà beaucoup. Un psychotique, est atteint, inconsciemment de psychose. Le titre est "Je Suis Psychotique" mais... Un psychotique, n'est-il pas atteint inconsciemment de psychose !? Et si ce meurtrier le savait ! Il l'avait accep...