Amitié sincère

chapitre 1 : habitude

C'est la rentrée des classes, un moment stressant pour certains, enthousiasmant pour d'autres.

Moi, je ne ressens rien, ce jour est comme tous les autres : banal, ennuyeux, sans intérêt propre.

Ma vie entière est composée de futilités. Mais je l'accepte, car je vis dans un monde répugnant et je ne comprends même pas comment ces gens autour de moi peuvent être aussi heureux.

Mais au fond, le sont-t ils vraiment?
En essayant tous de se plaire mutuellement alors que chacun ne pense en réalité qu'à lui-même...

Du dégoût, c'est à peu près le seul sentiment que je suis capable de ressentir aujourd'hui pour cette société égoïste et fausse.

Mais en décidant volontairement de ne pas rentrer dans le moule, de ne pas être comme ces personnes, j'ai renoncé à ma vie sociale et la casi-totalité de mes sentiments et émotions.

Mes actions, semblables à celles d'un robot, sont identiques chaque jour :

Je rentre dans l'établissement à 7h46, je pose mon sac au pied du troisième poteau puis je m'assois sur le petit banc, en dessous d'un jeune cerisier.

Ce cerisier est spécial pour moi, il me donne l'impression d'être pur au milieu de cette hypocrisie. C'est complètement bizarre, c'est vrai, mais cet arbre a un effet reposant sur moi.