Une, deux, Freddy te coupera en deux.
Je marchai silencieusement dans la rue, tout est calme, tout est sombre. Mes parents pensent que je dors, mais je ne dors jamais la nuit. Je n'en ai pas besoin voyons. Je ne dormirai que lorsque ce que mon loisir ne me donne plus envie. Je portais un sweat à capuche noir, évidement la capuche est sur ma tête. D'une main, je tins fermement ma cigarette entre les lèvres, de l'autre, je tins un couteau. Je le fis glisser tout le long d'une façade d'une maison devant laquelle je passais. Ce soir, j'allais me venger.
Trois, quatre, remonte chez toi quatre à quatre.
Mon ombre se reflétait sur le rideau de la chambre et mon souffle formait un nuage qui n'est pas dû à la cigarette que je venais de finir, il faisait froid en ce mois de Décembre. Je fis alors doucement glisser mes doigts le long de la tenture pour en sortir de derrière. Elle dormait toujours malgré ce courant d'air frais qui parcourt sa chambre. Je m'avançai alors doucement dans la pièce, un miroir était dressé devant moi, je marchai jusqu'à celui-ci. Je déposai mon couteau dû la commode à côté avant de me mettre à fouiller discrètement dans son tiroir, j'en sortis un rouge à lèvre aussi rouge que le sang. Celui que je préfère, les filles sont tellement attirantes lorsqu'elles en mettent. Je retirai le capuchon puis je commençai à écrire lentement sept petits mots.
"Tu ne diras plus jamais non. —Sweatheart."
De là, je repris mon couteau entre les mains et je fis tourner la pointe de la lame sur mon index de mon autre main. Il me tardait de commencer, mais comme chaque tueur, j'avais ma marque de fabrique.
Cinq, six, n'oublie pas ton crucifix.
Je marchai jusqu'au lit de la jeune femme, je m'assis au bord de celui-ci et parcouru son corps du bout des doigts.
-Oh princesse, si seulement tu n'avais pas été si idiote... je souffle.
Ses yeux s'ouvrirent brusquement, je me dépêchai de poser ma main sur sa bouche avant d'esquisser un sourire narquois en posant mon index sur mes lèvres.
-Chuuut.. Tu ne voudrais quand même pas réveiller tes parents... Fais le moindre bruit et je t'égorge.
Mon sourire s'intensifia avant de retirer ma capuche qui cachait mon visage.
-Bonsoir Fanny, c'est Carter. Tu te souviens de moi j'espère, si ce n'est pas le cas, tu me vexes, dis-je.
Elle hochai la tête. J'amenai alors la pointe de la lame de mon arme jusqu'à son visage, j'appuyai doucement sur sa lèvre pour que celle-ci déverse une goute de sang puis je passai mon pouce sur sa lèvre pulpeuse pour ensuite lécher mon doigt qui était rempli de sang appartenant à la jeune Fanny.
-Tu es consciente que je suis là pour te tuer ? Un dernier mot ?
-Tu es un monstre.
Elle dit lorsque je venais de retirer mon pouce de ma bouche. Cette phrase me fit tiquer, je sentis la paupière de mon œil droit se mettre à papillonner de rage puis j'attrapai ses deux bras en veillant avec mon coude contre sa figure qu'elle ne fasse aucun bruit. Je cisaillai ses deux avant-bras avant me mettre à califourchon au dessus de la jeune femme qui agonisait. Je refermai mes deux mains sur le manche du couteau et fermai doucement les yeux en me concentrant.
Sept, huit, surtout ne dors pas la nuit,
Neuf, dix, Freddy est caché sous ton lit.
Je plantai brusquement le couteau dans la poitrine puis je m'éclipsai de la pièce et de me faufiler dans la chambre de ses parents.
Un, deux, voilà Freddy l'affreux,
Trois, quatre, attention il va te battre,
Cinq, six, saisie-toi vite d'un crucifix,
Sept, huit, reste éveillé toute la nuit,
Neuf, dix, si tu t'endors s'en est fini.
-Bonsoir monsieur et madame Thomson.
Ce fut les derniers mots que ces deux êtres vivants eurent entendu avant de mourir de la même façon que leur arrogante fille.
Il ne fallait pas me foutre la honte devant tout le lycée en me refusant méchamment mon invitation au bal de l'hiver.---
"FLASH SPÉCIAL : UNE FAMILLE TOUTE ENTIÈRE RETROUVÉE ASSASSINÉE DANS LEUR PROPRE DOMICILE. LE TUEUR EN SÉRIE, SWEATHEART, A ENCORE FRAPPÉ !"
Ce sont les mots que l'ont pouvait voir sur tous les journaux de la ville. Tout le monde était au courant du meurtre, mais personne ne savait que j'étais l'auteur de ce crime, moi, Carter West. Ce matin, j'étais occupé à prendre mon petit-déjeuner accompagné de mon père et de ma mère.
-Tu as vu ça André ? Ce malfrat a encore tué !, s'exclama ma mère presqu'en criant.
-Oui chérie, je me demande bien à quoi doit ressembler ce Sweatheart, répondit mon père.
-Il doit être moche.
Malgré tous mes efforts, je n'ai pas pu contenir ce fou-rire qui m'était venu suite à cette dernière intervention de ma mère.
-Qu'est-ce qui te fait rire jeune homme ?, s'enquit mon père.
-Non, non, rien, rien, je secouai vivement la tête, je vous laisse ! Je dois aller au lycée. Et je suis presque sûr que ce "Sweatheart" avait une bonne raison de tuer cette co..fille.
Je me dépêchai d'attraper mon sac et de le mettre sur mon dos, j'embrassai ma mère sur le front et je sortis de chez moi. Je pris le bus pour aller au lycée, j'aime bien écouter les gens parler de mes exploits. Cette petite fierté m'arracha un petit sourire avant que je ne fourre mes écouteurs dans mes oreilles.
I'm friends with the monster that's under my bed,
Get along with the voices inside of my head,
You're trying to save me, stop holding your breath
And you think I'm crazy, yeah, you think I'm crazy.
Une fois arrivé là bas, je commençai une journée monotone de garçon sans amis et solitaire tout en observant les gens tristes de la mort "si soudaine" de Fanny. Fanny était très populaire, tout le monde voulait être ami avec elle. Moi, j'étais fou amoureux d'elle jusqu'au jour où elle m'a foutu la honte devant tout le lycée quand je lui ai demandé de m'accompagner au bal de l'hiver.---
-Alors, Carter, tu as appris pour Fanny ?, me demanda mon psychologue, Monsieur Spiegleman.
-Oui, et je m'en fous royalement, je soufflai.
-Tu ne m'avais pas dit qu'elle te plaisait ?
-Plus maintenant, je secouai la tête.
J'étais assis en tailleur dans le fauteuil de la salle de consultation, je m'asseyais toujours comme ça depuis que j'étais petit, c'était une habitude. Les manches de mon pull étaient trop longues alors je tirais dessus pour m'occuper lors de ce rendez-vous.
-Tu es sûr ?, me demanda Monsieur Spiegleman en se penchant vers moi.
Mes yeux commencèrent à me piquer et ma lèvre inférieure tremblota, je hochai vivement la tête en tentant de ne pas lâcher prise. J'attrapai ma tête entre mes deux mains et posai ma tête contre le coussin du canapé de consultation, mes joues s'humidifièrent peu à peu avant de me mettre à soupirer.
-C'était une vraie..salope ! Elle m'a fait souffrir alors je lui souhaite d'avoir souffert encore plus en mourant.
-Carter. Ca ne se dit pas ce genre de chose, me gronae-t-il.
-Je..Désolé..
Je me redressai en frottant mes joues avec les manches de mon pull. Soudain, je tournai la tête vers la porte à cause d'un bruit qui grinçait et là, j'aperçu une fille. Elle était si frêle, si jolie. D'habitude, les rousses n'étaient pas vraiment mon style, mais elle, elle me foutait l'eau à la bouche. Mes premières pensées furent des scènes sanglantes où se trouvait cette fille. Monsieur Spiegleman se leva et marcha jusqu'à elle en souriant.
-Oh bonjour Krystal, je suis désolé du retard mais mon rendez-vous avez monsieur West a prit un peu plus de temps.
La jeune femme qui se prénommait Kystal tourna la tête vers moi avant que je ne me mette à écarquiller les yeux en voyant son sourire qui n'était que trop adorable. J'attrapai alors mon blouson et partis de la salle aussi vite qu'un voleur en cavale mais je n'oublie pas de faire signe au psychologue.
-A la prochaine Monsieur Spiegleman !------
Bonjour ! J'espère que ce premier chapitre vous a plu ! Je pense m'être bien débrouillée avec les descriptions, si vous avez des avis n'hésitez pas ! J'essaie de faire la suite au plus vite.
En attendant, à votre avis pourquoi Krystal va-t-elle voir le psy ?
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Dans la tête d'un psychopathe.
Mystery / ThrillerAvouez-le, à chaque fois que vous entendez parler d'un meurtre horrible causé par un psychopathe, vous vous posez la question : "Mais que peut-il se passer dans la tête d'un psychopathe ?"... Je m'appelle Carter West, j'ai dix-huit ans et je suis p...