11. Le chemin du retour

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-Entrez, criai-je en me relevant brusquement.

La tête de Merl apparut dans l'encadrement de la porte:

-Ramenez votre cul tous les deux. Vite, vite...

Harryson la regardait mais ne comprenait rien à ce qu'elle disait.

-Il faut qu'on descende en bas, lui dis-je, espérant qu'il comprenne ce que je disais.

Il hocha la tête, enfila son tee-shirt et sa casquette et nous descendîmes au rez-de-chaussée à toute vitesse. Benjy était dans le salon. Il nous fit signe de la main pour qu'on sorte par la porte arrière.

-Mais qu'est-ce qui se passe? Demandai-je.

-Y a ses parents... Me dit Cindy en grimaçant.

Je revins sur mes pas pour lui faire la bise mais Merl m'attrapa la main:

-Pas le temps, pas le temps chérie...

Dans l'allée, la voiture des parents de Benjy était garée sur le trottoir.

-Comment ça se fait qu'ils sont rentrés si tôt? C'était pas censé être demain matin?

-Ben si grave... Mais apparemment, il y a des perturbations de transports à la sncf et ratp donc ils étaient bloqués à la gare. Ils en avaient marre d'attendre donc ils sont rentrés...

Merl s'arrêta brusquement en plein milieu de la rue:

-Mais... Et toi, du  coup, t'as pas...?

-Non et heureusement d'ailleurs. Je me demande si je dois vraiment le faire aujourd'hui en fait...

-Et... avec ton gars, tu vas faire comment alors?

Je restais silencieuse un instant. Je n'avais pas pensé à ça. Il était trois heures du matin. J'avais miraculeusement réussi à conserver ma sainteté. Mon gars n'allait pas tardé à m'appeler pour me dire qu'il était dans les parages et moi, j'allais devoir lui dire la vérité. Toute la vérité. Comment allait-il le prendre? Et s'il ne voulait plus de moi? S'il estimait que je n'étais qu'une menteuse de plus...

-J'aviserai, on en est pas encore à là... Dis-je en essayant de me convaincre.

-Tu veux passer chez moi avant, sinon..?

-Pourquoi faire?

-Tu te rappelles pas que pour mes annifs, je reçois toujours comme cadeau la panoplie de gadgets sexuels... J'en ai plein qui sont encore dans leur emballage. Si tu veux je t'en file un, et... tu te débrouilles toute seule pour être prête avant qu'il n'arrive...

-Mais... Ca va faire mal, non?!

-Pas plus que si c'est lui qui te le déchire...

Je continuai à marcher. Mon esprit était envahi d'images en tout genre. Etais-je capable de me faire une chose  pareille toute seule?


24 heures pour perdre ma virginité#Wattys2016Où les histoires vivent. Découvrez maintenant