Loverdose [j.ww]

❥ Partie neuf

☁️ Ellipse jusqu'au lendemain

L'hiver approchait doucement, il faisait de plus en plus froid.

Et même si d'habitude je portais beaucoup plus mon attention vers ce qui se passait au tableau, mon esprit divaguait cette fois-ci sur l'après midi que j'allais passé avec Wonwoo.

Le coude fermement posé sur la table et la tête calée dans le creux de ma main, je faisais semblant de regarder le professeur expliquer.

Je me demandais surtout, comment allait passer ce rendez-vous...
Comment il le voyait ? Comment il me voyait ?

Allons nous sortir ? Il faisait froid dehors...

Je ne savais pas quoi faire non plus à cette après-midi...

« Kara ça va ? T'as l'air ailleurs.

- Hein ?

Mon ami rencontré à la fac me sortit de mon monologue. Il me regardait l'air inquiet.

- Ça ne te ressemble pas.

Il était de lui même, sorti de sa concentration sur le cours pour me dire cela.
Je lui souriais.

- Merci Jihoon, je vais bien. »

Jihoon était l'un de mes seul ami, il était très gentil. On s'entendait vraiment bien.

Même si on ne dirait pas de ses 1m63, il était très fort. Physiquement et mentalement.

Je l'avais rencontré il y a deux ans. Peu de temps après mon arrivé ici.

Il me souriait en retour et reprit son travail.

Les cours se terminèrent vite.
J'avais prévenu Jihoon que je ne viendrais pas l'après-midi.
Il m'avait demandé pourquoi et je lui avais dit que j'avais un rencard. Il m'avait sourit et souhaité bonne chance.

Vraiment adorable.

J'aurai aimé lui dire au revoir...

Je me dépêchais de rentrer et je pris pour une fois le bus qui passait là.

J'arrivais donc vite à mon appartement et en passant l'entrée mon regard fut interpellé par le livre rendu par Wonwoo.

C'était louche quand même.
Je me faisais sans doute des films mais finalement tout était possible avec mon voisin.

Je pris le bouquin et le rangea dans l'emplacement qu'il devait occuper.
Je m'approchais lentement de la fenêtre côté rue en caressant de la main le mur qui la longeait.

Cela faisait longtemps.

Je m'asseyais sur une cuisse et regardait à travers l'encadrement en verre les piétons se bousculer.

Je levais légèrement les yeux, découvrant alors mon faible reflet. Je me fixais, je fixais ce visage qui m'appartenait et que je trouvais soudainement sans vie.

Mon regard se porta alors sur mes longs cheveux brun foncé presque noir, je passais mes doigts entre les plus anciennes mèches abîmés.