Prologue

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PDV Amalya

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PDV Amalya

Les gouttes d'eau coulent le long de la fenêtre. Leur course sans fin est interrompue par le rosier fleuri qui orne le mur principal de la maison. Le bruit de l'eau résonne soudain dans ma tête.

J'ouvre les yeux. Mon café est complètement froid maintenant. Mes doigts tambourinent nerveusement sur la table, tandis que je tente de reprendre mes esprits. Je me souviens que ce matin, je m'étais promis que j'allais courir aujourd'hui, même si il pleuvait. J'allais tenir cette promesse. En soupirant, j'ai mis ma tasse dans l'évier, rangea ma chaise et grimpa quatre à quatre les escaliers. Je rentrais dans ma chambre, alla dans mon dressing et commença pour moi le dilemme. Je ne suis pas le genre de fille qui aime le shopping et qui peut passer des heures dans un magasin de fringues juste pour trouver le jean qui la mettra en valeur. Je préfère ne pas me compliquer la vie.

Le matin, je ne sais jamais quoi mettre, et si cela ne tenait qu'à moi, je passerais mes journées en peignoir. Je retirais celui-ci, pris un jogging gris, une brassière de sport fluo qui moulait ma poitrine et ma paire de Nike. J'attachais mes cheveux longs en une queue-de-cheval haute, je pris mon baladeur, et je sortis. La porte d'entrée fermée, j'étais prête à faire du sport.

A la différence d'une personne normalement constituée, j'aime la pluie. Elle me permet de me déconnecter, de penser à autre chose, de m'évader dans un autre monde.

J'ai mis ma chanson préférée du moment, Aloha de Møme, et j'ai commencé à courir. Le vent me fouettait le visage, et j'ai laissé libre cours à mes pensées.

Je m'appelle Amalya Lopez et j'ai récemment fêté mes 26 ans. J'ai emménagé à Lisbonne au Portugal il y a maintenant deux ans, dans l'espoir de retrouver l'ordure qui me servait de père. Je m'entendais très bien avec lui, et je me souviens que toutes les semaines quand j'étais petite, j'avais droit à mon cours de portugais. Maman nous observait depuis la cuisine, et elle riait car je n'étais pas très patiente et que je ne tenais pas en place. Le portugais n'était pas la langue qu'elle préférait parler, mais elle fondait quand mon père lui disait des mots d'amour.

Aujourd'hui, je parle couramment mes deux langues maternelles, le français et le portugais ainsi que l'espagnol.

Malheureusement, la bulle de bonheur dans laquelle nous vivions a soudain éclaté, quand mon père a demandé le divorce. Sitôt les papiers signés, il s'est enfui au Portugal avec une femme plus jeune que lui qui aurait pu être ma grande sœur.

J'ai donc toujours vécu avec ma mère, avec qui j'ai une relation très fusionnelle, qui se retrouve depuis deux ans séparée de son unique fille depuis que j'ai emménagé au Portugal.

Seulement, mes recherches concernant mon père sont au point mort. Je n'ai rien trouvé, et j'ai finalement abandonné. Avais-je raison de vouloir le revoir? En avais-je envie? J'avais passé plus de la moitié de mon existence sans lui, pourquoi faudrait-il que je le retrouve?

J'ai accéléré, mes pas résonnaient sous la pluie battante. J'allais mourir sous toute cette eau.

Hier soir, mon meilleur ami de longue date, Eduardo Delacruz, m'avait contacté pour me proposer de venir le voir jouer à son prochain match de foot. J'ai bien sûr accepté. Je suis tellement stressée de le revoir. Cela va faire quatre ans que je ne l'ai pas vu. J'ai tellement peur qu'il ne soit plus mon Eduardo, qu'il ait changé aussi bien physiquement que mentalement.

La pluie retombait de plus belle, et je suis rentrée pour ne pas rater mon avion. Mes affaires dans deux sacs, un taxi, et j'étais à l'aéroport. J'allais arriver tard dans la nuit, alors j'ai prévu tout ce qu'il me fallait pour passer le temps dans l'avion.

Je me suis réveillée en sursaut. Le commandant faisait une annonce.

-« Mesdames et messieurs, nous sommes arrivés à Madrid. La température au sol est de 21°C, nous espérons que le vol vous aura plu, et nous vous souhaitons un bon séjour à Madrid. »

J'ai regardé mon portable. Minuit. J'étais vraiment fatiguée.

Je me suis engouffrée dans le premier taxi venu, et l'hôtel était devant moi. Il n'était pas luxueux, mais ça ferait l'affaire.

Je suis entrée avec mes sacs, et j'ai signé le registre et les papiers nécessaires.

-« Bienvenido a Madrid Señorita »

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