Chapitre VII

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PDV Amalya


Je porte le goulot de ma bouteille à mes lèvres, et l'eau fraîche apaise ma gorge desséchée. Je pousse un soupir de soulagement et reporte mon attention sur la pelouse. Il est là à pousser des cris ridicules et à courir sur la longueur du terrain en narguant ses adversaires. Il a marqué deux buts, et la plupart du temps il a joué comme s'il était seul à l'entraînement. Le vent souffle dans mes cheveux qui se retrouvent collés à mes lèvres, et je sors une main tremblante de ma poche pour les remettre en place.

De là où je suis, je vois la déception sur le visage d'Eduardo. Il s'efforce de rester calme, mais je vois bien qu'il a juste envie de faire ravaler à Cristiano son sourire satisfait. Il s'approche de lui et je suis trop loin pour entendre leur conversation. Je ne sais pas si je devrais rester ici ou les rejoindre. Tous les joueurs se dirigent vers une grande table recouverte d'une nappe. Il y a toute sorte de nourriture, mais rien de bien gourmand. Des salades vertes, du riz, tout sauf ce que j'aime.

Je m'incruste et prend place au niveau du buffet. J'attrape un gobelet en plastique et le remplit de jus de pamplemousse. Tout est bon marché, et ça m'étonne que le club n'ait pas investi dans le budget nourriture. Je me rends rapidement compte que tous les joueurs se servent un verre de vin, et je fais tache avec ma boisson saine.

Eduardo est en grande conversation avec deux grands types, et je m'approche l'air de rien.

-Salut.

Il se retourne et a l'air surpris de me voir.

-Tu ne devais pas voir ta copine ?

-Elle a annulé, donc me voilà.

Je rigole devant son air perplexe.

-Tu as honte de moi ou quoi ?

-Non ! Il se reprend et passe une main dans mon dos. Il doit voir mon étonnement, car nous nous éloignons vers les toilettes.

-Tu aurais dû me dire que tu venais.

-Quelque chose ne va pas ?

Il passe une main dans ses cheveux et boit une gorgée d'un liquide rose.

-C'est juste que Fernando est très exigeant, et il risque de ne pas apprécier que tu traînes dans notre entraînement.

Je passe ma main sous son bras et pose son gobelet vide par terre.

-Fais comme si j'étais ta copine, on va s'arranger ! Lui dis-je avec un clin d'œil.

Fernando Santos est un homme imposant, au visage froid et avec un costume gris. Je ne sais pas comment on peut l'apprécier, rien que de voir ses yeux me donne des frissons. Il a l'air très sérieux, mais esquisse un sourire quand il voit Eduardo s'avancer vers lui, moi à son bras, d'un air déterminé.

-Eduardo, tu t'es surpassé aujourd'hui, bravo.

-Merci coach. J'ai essayé de faire tout ce que je pouvais pour gagner, mais comme d'habitude, Cristiano m'a devancé.

Il tourne la tête vers l'homme froid qui m'a parlé tout à l'heure. Celui-ci rigole avec deux joueurs aux peaux mates. J'évite tant bien que mal d'ignorer Fernando, pendant qu'Ed lui fait la conversation.

-Mademoiselle ?

Je lui adresse un petit sourire. Je vois du coin de l'œil qu'Eduardo me fait un signe d'encouragement, et vu que je n'ai rien écouté, je suis bien dans la merde. Il parle trop vite pour moi, et mon meilleur ami vole à mon secours.

My Cristiano Ronaldo'StoryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant