Inquiétude

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Moussa, quant à lui, allongé sur le canapé, est assez étonné d'avoir eu la chance, si je puis dire, de faire une si longue sieste sans avoir été réveillé par sa protégée.

Il attrape son téléphone et remarque qu'il est 17h. Sachant que sa sœur n'a jamais désobéit, il tente tout de même de l'appeler via son portable.

1... 2... 5... 10 appels qui aboutissent à un échec. Il sait que sa sœur a toujours son téléphone sur elle et que si elle ne répond pas, deux solutions s'offrent à lui: Un manque de batterie ou un empêchement.

Moussa n'est pas dupe. Il sait pertinemment que son téléphone est chargé à bloc et que la deuxième solution n'est pas à négliger.

Il se met à appeler quelque de ses amis qui traînent souvent dehors. Chacun d'eux lui affirme la présence de Policiers aux quartiers et que tout le monde s'en est allé.

Le drame.

Moussa imagine le pire pour sa sœur et son amie dû au fait de leur couleur de peau. Opposée à celle des Forces de l'Ordre, il sait que le racisme refait surface à l'heure actuelle.

Il se décide alors à donner rendez-vous à une bande d'hommes au Garage afin de prendre des munitions et retrouver au plus vite sa protégée.

Son cœur bat aussi vite que la vitesse à laquelle se déroule la scène. Près de cinq minutes plus tard, lui et une quinzaine d'hommes sont armés et protégés. Prêts pour la fouille.

Ils commencent tout d'abord par les bâtiments, de fond en comble jusqu'à ce que Moussa se rappelle que sa sœur lui avait parlé d'un banc près d'un parc dans sur lequel elle aime passer son temps à observer le paysage. Les hommes décident donc d'y faire un tour.

Sans surprise, Dehbia n'est pas présente mais quelque chose attire l'attention de Moussa.

Du sang.

Des taches, au bas du banc, sont présentes un peu partout. En scrutant de plus près, les hommes aperçoivent qu'elles forment un chemin qu'ils suivent sans se poser de questions. 

Voila maintenant 30 minutes écoulées depuis le début des recherches. Bien sur, vous vous doutez qu'une vingtaine d'hommes ne peut ratisser tous les bâtiments du quartier en seulement une demi-heure. Du renfort a été mobilisé pour apporter son aide.

Moussa et ses hommes, en suivant le sang, arrivent devant un conteneur, à l'écart de la cité, dont ils n'avaient jamais vu l'existence.

À l'entente de pleurs étouffés et d'hommes criants, les jeunes braquent leurs armes en avant et entrent dans l'énorme conteneur.

«Conscient que la violence peut être la dernière chance d'obtenir la paix.»

Tipoune_

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