Police

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En effet, ce jour-là, Dehbia a décidé de profiter du soleil présent pour sortir au quartier.
Elle sait qu'elle n'a rien à craindre car tout le monde la connait et est les amis de Moussa. Malheureusement, elle aurait dû.

Ce dernier lui a autorisé cette sortie à condition d'être accompagnée et de rentrer à 16h pétantes. Son frère est très pointilleux sur les horaires pour assurer la sécurité de sa protégée.

Ayant l'habitude de ces restrictions, Dehbia accepte sans hésiter. Elle se prépare donc pour passer une bonne après-midi.

Un message envoyé et hop! cette sortie peut commencer.

Les deux jeunes filles se rejoignent en bas du bâtiment qui, généralement, est bondé de teneurs de murs. Ce jour-là, personne n'est présent.

Les amies parcourent le quartier avant de s'asseoir sur un banc près d'un parc.

Des anecdotes fusent par-ci par-là, des rires s'en suivent et le soleil rajoute une couche de bonne humeur.

Tandis que ces jeunes filles rient à en pleurer, la cité commence à s'agiter. Tout le monde essaye de filer tout en hurlant "BABYLONE", signe que la Police entre sur le terrain.

Tout le quartier a réussi à fuir. Le vide et le silence règnent à présent. N'ayant rien à se reprocher, les jeunes filles ne bronchent ou ne tremblent pas d'un poil. Malheureusement, elles auraient dû s'en aller car en moins de temps qu'il ne le faut pour le dire, une dizaine de Policiers entourent le banc des demoiselles.

Les Forces de l'Ordre ne perdent pas une seconde pour leur sauter dessus et les rouer de coups.

Les deux jeunes filles se retrouvent rapidement au sol, incapables de s'enfuir ou de hurler pour s'en sortir au risque de recevoir une balle en direction du cerveau.
Les larmes, de haine, de peine et de détresse, coulent à flots.

Bien entendu, personne n'est présent pour leur porter secours ou prévenir, trop occupés à cacher et protéger leurs biens.

Au bout de quelques minutes, les Policiers décident à déplacer les demoiselles dans un endroit à l'écart d'un bon nombre d'habitations afin de continuer leur massacre.


«Comment veux tu que l'état nous respecte si entre nous on se comporte comme des traîtres.»


Tipoune_

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