Pourquoi moi?

Chapitre 8

Il fait beau, aujourd'hui. Nous sommes en plein mois de Juillet, et les fenêtres ouvertes ne suffisent pas assez pour avoir un peu d'air frais dans l'appartement. Je profite de la petite terrasse, qui donne sur le salon.

Nathan arrive cette après-midi, et cela tombe bien car j'ai réussi à avoir ma journée. Tellement excitée à l'idée qu'il soit ici quelques jours, je n'ai pas vraiment dormi de la nuit. Je me suis tournée et retournée encore et encore sans pouvoir trouver la position exacte afin de trouver le sommeil.

Alors, je me suis levée assez tôt, il était 6h30, je crois. J'ai commencée à déjeuner, et j'ai nettoyé chaque recoin de l'appartement. Et me voilà, poser sur ma chaise longue en train d'attendre Nathan. Il est parti de chez lui il y a trois heures, donc je suppose qu'il ne devrait pas tarder.. Je profite du soleil en m'allongeant un peu. J'aimerais prendre quelques couleurs, pour une fois.

Je ne suis jamais partie en vacances, même si ma mère voulait absolument m'envoyer en colonie de vacances quand j'étais petite. J'ai toujours refusé, j'étais très bien chez moi. Je m'occupais comme je le pouvais, parfois je restais seule à la maison car ma mère n'avait pas les moyens de payer une baby-sitter, et ma tante était occupée ces jours là. Je prenais un livre, et je lissais. Des fois, il m'arrivait de lire deux à trois livres par jour. Malgré le fait qu'il y a un jardin derrière la maison, je préférais les livres au jardin boueux, avec les hautes-herbes.

Alors, aujourd'hui puisque j'avais réussi à me dégoter un petit salon de jardin. Qui rentrait dans mes économies, et qui rentrait sur la petite terrasse. J'ai eu du mal à l'installait, même si l'assistant d'installation qui est censé vous aidez à installer vos meubles chez vous doit le faire. Il préférait me laisser retirer les cartons, et me regarder sans même bouger le petit doigt alors que je monter le salon tout en m'embrouillant l'esprit avec le nombre incalculable de vis.
Quand j'avais finis, c'est à ce moment là qu'il a voulu m'aider à déplacer le tout sur la terrasse.. et il n'avait pas aimé ma remarque sur le fait qu'il ne m'avait servit à rien. Je pensais que payer le service d'installation me ferait gagner du temps, tout en me faisant perdre de l'argent mais je pouvais me le permettre et je ne voulais pas m'embêter avec toutes ces vis.. Hélas, j'ai dû me débrouiller seule quand j'ai entendu de vagues excuses et la porte claquée pour bien se faire entendre du fait que le pauvre type venait de partir. Il aurait pu m'aider au lieu de me regarder faire, celui là.

Quand je l'avais raconté à Nathan, il m'avait disputé pour avoir payé ce service d'installation bon à rien, sur le fait d'avoir fait rentrer un homme chez moi -jaloux encore, celui-ci..- et en plus d'avoir monter et déplacer les meubles seule.
On a passait la soirée au téléphone à débattre sur le sujet que j'avais moi-même lancée: je pouvais et je devais me débrouiller seule. C'est ce que je voulais: mon indépendance.
Et en ayant un appartement, je savais très bien que le montage de meubles, les vis éparpillées partout ferait partie du décor. Cela m'avait servit de leçons, ne jamais prendre de meubles difficiles à monter.. il faudrait que je me renseigne, la prochaine fois.

Les lunettes de soleil sur le nez, en short et petit débardeur allongée sur ma chaise, je suis interrompu par la sonnette. Sûrement Nathan..
Je me lève, avec difficulté quand je rentre dans le salon en direction de la porte d'entrée. Je suis toute stressée. Que m'arrive t-il? Ce n'est pas comme si c'était notre première rencontre.
Non, mais ce qui change aujourd'hui, c'est que tu es amoureuse me hurle ma conscience. Elle frappe des mains tout en sautillant comme une gamine de cinq ans, excitée comme une puce.

J'ouvre la porte, et aperçois un livreur, une grosse boîte à la main et un bouquet de fleurs dans l'autre.

- Bonjour, signez-ici s'il vous plait. Après un moment à se débattre comment faire, il me tend le papier et le crayon que je dois attraper sous son bras.