Chapitre 13

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- Bonjour, Emma! Comment vas-tu, aujourd'hui? Dis la jeune infirmière, toute souriante.

C'est vraiment une jeune femme sympa avec ces patients, je l'adore! Elle est aux petits soins avec moi, c'est vraiment cool.

- Bonjour! Un peux mieux chaque jour, j'ai beaucoup moins mal à la tête qu'il y a deux jours.

- D'accord, tout sa est encourageant! Prête à changer de service ce matin?

Et oui, je change enfin de service ce matin, je descend dans une chambre normal pour laisser place aux cas les plus graves. Je sais très bien que je ne verrais plus Kelly dans cet autre service, mais bon... j'espère que les autres infirmières seront toutes aussi gentilles qu'elle ne l'est avec moi.

Après une série d'examen -tension, température...- maman rentre dans la chambre, soulagée de me voir toujours éveillée. Elle m'avait fait part de son inquiétude, sur le fait qu'elle avait peur, chaque fois qu'elle rentrait dans la chambre de me voir sombrer de nouveau dans un long sommeil qu'est le coma. Bien-sûr, même les infirmières qui lui répétaient sans cesse que j'allais bien, et sa même dans la nuit... oui oui, elle téléphonait même dans la nuit aux infirmières de garde.. Je souffle en songeant à Nadya, l'une des infirmières de nuit qui passait presque toutes les trois heures le soir de mon réveil.
Mais au fond, je suis contente de la revoir, ma maman. J'étais vraiment désorientée, les premières heures au réveil de cette longue absence. Et, les médecins qui vérifiaient mes fonctions vitales, maman et Nathan qui étaient encore plus angoissés que moi.. Et puis, il y avait papa, aussi.

Ça faisait tellement longtemps que je ne l'avais pas vu, on devait même se voir. Je me souviens vaguement de son appel dont il m'avait parlé. D'ailleurs, tout ce qu'il s'est passé avant l'accident et légèrement flou. Paraît-il que c'est normal, même si je ne suis pas restée longtemps endormie.. enfin, douze jours.

Quand j'y pense maintenant, douze jours c'est long.. Je réfléchis.. Soit 288 heures, 17 280 minutes et.. non, mieux vaut pas compter les secondes.  Alors que Kelly débarrasse mon plateau repas -petit déjeuné-, maman s'active pour ranger les magazines que je n'ai toujours pas lu et quelques gilets qu'elle m'avait prit juste au cas où. Je me contente des blouses d'hôpital où vos fesses sont bien mises à l'air, et que ce bout de tissu arrive en dessous du genou. Plus sexy? Il n'existe pas!

- Ça y est, tout est rangé. Dis maman, fière d'elle. Bon, ce n'est qu'une petite chambre et, à par ces magazines, quelques babioles et des fleurs qui commencent déjà à faner, tu n'as rien à prendre... Je soupire afin de faire taire ma conscience qui est de mauvaise humeur, ce matin.

Papa rentre dans la chambre,un bouquet de rose blanche. Il s'approche du lit, vient m'embrassé sur le front puis embrasse ma mère. Sur la joue, n'allez pas croire qu'ils sont réconciliés. Ils sont juste.. voilà quoi.

- Comment vas-tu ce matin, ma chérie? Je te dépose sa ici. Il pose le bouquet de roses dans le pot que maman vient tout juste de vidé, aïe.

- Ça va, merci papa.

- Eric, intervient maman. Emma change de chambre, je viens de tout ranger! Ce dernier lève les mains devant lui, signe d'excuse puis reprend les fleurs du bocal.

Je sourie et hausse les épaules, il ricane. Nous sommes interrompu par un brancardier.

- Bonjour messieurs-dames, je suis Nicolas, le brancardier. Qu'est-ce qu'il est mignon, celui là! Ma conscience hausse les sourcils, je rougis comme pour m'excuser, et sans m'en rendre compte maman me fixe comme pour me demander "Qu'est-ce qu'il t'arrive, tu n'as jamais vu de garçons, ou quoi?!" et, par pur hasard, ma conscience pense exactement pareil. Je souffle.
Nicolas s'avance vers moi et rabat la mince petite couverture qui me recouvraient les jambes et le bas du ventre.
Je me tourne de façon à ce que mes pieds soient hors du lit.

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⏰ Dernière mise à jour : Aug 25, 2016 ⏰

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