Chapitre IV

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« Tu sens l'oméga ?

-Son odeur m'embaume.

-L'odeur vient de là-bas.

-Bouges. »

Les pas se dissipaient dans le bruit de la ville. Louis se mit encore du spray pour recouvrir son odeur d'oméga, même si c'était spécialement pour les chaleurs il pouvait camoufler son odeur. De toute façon c'était fait assez vite ; il vola de la nourriture d'un super-marché pas énorme, la planqua au fond de son sac à dos qui lui servait plus ou moins de bagages et couru presque pour rejoindre la forêt.

Louis n'avait pas réellement prévu que certains alpha le sentent mais il avait gardé un suppresseur d'odeur, qui d'ailleurs allait bientôt devenir vide.

Il repartit direction les bois, on pouvait déjà sentir l'odeur de pin dans la ville.

Son but ? Oublier sa vie, tout oublier.

Il devait repartir dans une ville bien plus loin, refaire sa vie. Il sera heureux, il en est sûr.

En arrivant derrière la route, à la frontière de la forêt ; il se retourna pour regarder une dernière fois la ville et couru dans la forêt.
Il court jusqu'à ne plus apercevoir les lumières derrière lui, le sol qui craque à chaque fois que son pied cogne la terre le fait sentir libre.

Il n'était pas un simple oméga, il ne se laisse pas faire et se promet de jamais se faire violer. Il sait que ce n'est pas à lui de se promettre ça, tout le monde ne veut pas être violer mais lui, se le promet parce qu'il sera toute sa vie libre et connaîtra ses choix à chaque fois. Il ne se laissera jamais faire.

Au fond, il pense qu'il déraille complètement. On pourrait le croire mais voilà sa réaction après une semaine à se morfondre dans sa chambre, une semaine à pleurer. Les plateaux monter par une des filles à chaque fois que le repas était servi mais au bout d'un moment, sauter par la fenêtre et fuir le monde était une solution pour lui.

Il pense aux filles qu'il a laissé mais veut s'en empêcher, au bout d'un moment il va culpabiliser mais là maintenant, il se sent si bien, qu'il préfère oublier.

Il ne sait pas combien de temps il a couru mais ses cheveux dans l'air libre, le vent qui fouette son visage à chaque mouvement de son corps lui rappelle quand il sortait le soir quand il n'allait pas bien.
Il s'arrête dans un endroit où le sol est fait de copeaux et de terre, et les arbres sont autour de lui en forme de cercle. Une sorte de place dans la forêt, éclairée par la lune et les étoiles dans le ciel noir.

Il s'arrêta en plein milieu en riant légèrement, les bras écartés dans les airs en regardant le ciel. Son souffle et son cœur allant à une allure si vite que l'éclair, il pouvait même sentir le goût du sang remonté dans sa gorge.

La lumière de la lune lui fait des yeux magnifiques, d'un bleu pur et pétillant. On se douterait même pas qu'au fond il est déboussolé, perdu, sans envie de vivre.

Pendant une bonne minute il regardait le ciel, il ne pensait à rien.

Il se retourna brusquement quand il entendit une branche se casser sur le sol. Ça provient de derrière les sapins, il mit ses mains sur les lanières de son sac en les serrant si fort qu'il pouvait avoir mal. Il regarda partout autour de lui, d'un air paniqué.

Il ne sentit aucune odeur étrangère et avec un pas méfiant, il se dirigea de l'autre côté de la forêt, il reprit sa course et oublia le craquement derrière l'arbre. Il ne voulait même pas savoir si il y avait des gens autour de lui mais il couru sans être essoufflé. Il riait en même temps, il n'avait aucune idée pourquoi, sûrement parce qu'il se sentait bien.

Cause I wanna be yours, And I wanna be free.  A/B/O  [LS]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant