Au Revoir Monde Cruel

96 8 25
                                    




Seul et perdu, condamné à vivre dans ce monde de la superficialité. Fût un temps où petit, l'insouciance de ma jeunesse, je vivais une belle vie, riche d'aventure et joyeuse. Mes parents qui me couvaient, ma petite sœur que je protégeais, tout allait pour le mieux. Du jour au lendemain, on m'a arraché de ma famille, puis j'ai été adopté.

Je suis enfermé dans cette cage, ces quatre murs, je ne peux plus en sortir. J'ai beaucoup grandi depuis que je suis ici, mais bien évidemment dans le désespoir, une profonde tristesse. Plus les jours passent plus la haine éclaire mon cœur, la vengeance face à la vie, l'espoir de revoir un jour ma famille.

Ce matin je me réveille à cause des bruits de la petite fille de la voisine. Elle tourne autour de moi et cause tout un vacarme pour m'éveiller. Pourtant cette nuit je n'ai pas dormi, j'ai écouté les informations, toutes ces annonces qui démontrent l'insuffisance d'intelligence de l'esprit de l'homme. Manipulé par un gouvernement aux masques qui feint la démocratie, comme des moutons suivant la cadence du mensonge, de la tromperie, de fausses promesses. Ce matin je suis très fatigué, et de la vie que j'endure, et de la stupidité de ce peuple qui m'a arraché des mains de ma famille.  Le peu que j'ai appris de mes parents, c'est tout ce qui m'a aidé à vivre jusqu'à maintenant, ils connaissaient la vraie définition de l'égalité, de la fraternité et de la liberté.

D'un coup j'aperçois un espace, une lumière blanche, une lumière pure d'un chemin que ma ouvert les mains innocents de cette petite fille. Au revoir monde cruel, au revoir, aujourd'hui je prends vole vers mon bonheur et je t'abandonne.

L'espoir m'éclaire plus que jamais, je revis, je respire l'air frais, je m'en vais d'île en île, de pays en pays. Je ne sais pas laquelle cache la présence de ma famille, mais je le ressens plus que jamais : je vais les retrouver.

Je passe par les déserts, le sable chaud, le soleil qui tape. Je reste loin des grandes villes, du monde urbain, de ces rues de béton brûlant que j'ai tant maudit. J'avance tous les jours à petit ou grand pas peu importe, sur les herbes humides et les herbes sèches. La faim se fait ressentir, mais je trouve de la nourriture un peu à droite, un peu à gauche, fait de rencontres chaleureuses qui m'aident et me nourrissent, le goût de la liberté emplit plus mon ventre que tout repas à grande consistance.

En errance et dans la survie, malgré tout je suis heureux et siffle des chants harmonieux. Il fut un temps où je chantonnais la douleur du chagrin, à présent je fais face à des sentiments de plénitude inexpérimentée.  J'ai beaucoup grandi, mes ailes sont à présent géantes, je survole le monde. Au risque de geler ma plume, j'évite les horizons de grands froids. Libre dans le vent, fraternel avec les miens qui fait notre égalité, comparés aux hommes qui se rongent, se tuent tous les jours, pour conquérir les territoires qui ne leur appartient même pas.

Merci à toi petite fille, je n'ai jamais aimé tous ces moments de la fatigue où tu m'a éveillé, mais grâce à toi je suis en voyage de la quête de mon vrai moi, de ma vraie vie, qui aujourd'hui devient un rêve réalisé. Merci à tous ce qui m'ont aidé, ces gens pauvres aux cœurs riches, les trésors rares de l'humanité qui m'ont nourri d'un bout de leurs pains. Merci Vie de peine, Vie de souffrance, face à toi j'ai gagné. Moi l'oiseau que t'as sous estimé : Je suis libre !

Mes histoires pour les concours...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant