Quand j'ai crée Loss, il m'est apparu en idées et images. Sur la musique d'une playlist qui contenait entre autres la bande-son du film Pacific Rim, j'en ai noté et saisi les concepts sur un petit carnet. En une heure et demi, j'en avais la forme, l'histoire, le métaplot... et la fin, du moins celle de la saga des romans. Mais il fallut du temps pour rédiger une version à peu près définitive, et qui puisse être partagée publiquement, de ce premier écheveau. Et pour cela, il me fallut aussi retourner à de la documentation encyclopédique, afin de ne pas écrire trop de concepts impossibles. J'ai privilégié la cohérence. Le monde de Loss est vraisemblable. Ni exact physiquement, ni non plus sans doutes du point de vue planétologique, il reste pourtant crédible... simplement parce que chaque grand concept a fait l'objet d'une recherche et d'une réflexion.
Au final, les invraisemblances les plus flagrantes ont été éliminées pour conserver un décor qui ne choque dans le détail que des spécialistes des sciences, et encore la plupart -car j'ai demandé conseil- trouvent mes idées sympathiques et plausibles, à défaut d'être exactes.
Voici la première partie qui décrit physiquement Loss et ce qu'abrite ce monde... la seconde partie, nous en parlerons au chapitre suivant, s'intéresse à la culture, aux sciences et aux hommes. C'est clairement les fondements sur lesquels s'appuie tout ce que j'ai écris dans mes romans.
Loss, le monde aux deux soleils
Loss est très loin de la Terre. Je ne parlerais pas ici de distances et d'années-lumière, mais pour résumer, il est simplement impossible de voir depuis Loss l'étoile qu'est notre Soleil.
Planétologie
Le ciel de Loss, de jour, comme de nuit, est un peu un enchantement pour qui le découvre pour la première fois. La brumeuse Ortensia, la géante gazeuse dont Loss est un satellite, occupe toujours un immense quartier du ciel nocturne, barré d'une galaxie lumineuse et qui trace un chemin d'étoile dans un arc d'un bout à l'autre de la voute céleste. Et le jour, où Ortensia se devine toujours un peu, deux astres, un soleil lumineux, et une petite étoile blanc-bleuté qui est toujours visible même au midi, réchauffent la planète. Environ une fois tous les treize mois, Ortensia plonge Loss dans une éclipse complète qui dure trois jours et demie. C'est quand la lumière revient, que commence la nouvelle année Lossyanne.
Loss est un monde assez similaire à la Terre ; un peu plus petit que notre planète, avec une densité et donc une gravité un peu plus faible, d'un peu plus d'un dixième. La surface océanique y est d'un peu moins de 70%, et les terres émergés forment une Pangée morcelée et barrée de rifts, autour d'une mer intérieure, nommée les Mers de la Séparation. La Pangée est entouré d'archipels de failles tectoniques. Les deux pôles sont dénués de terres émergées.
Il faut chaud sur Loss. La température moyenne est plutôt de l'ordre de 18°C que de 15°C comme sur Terre. Sa pression atmosphérique est elle aussi légèrement plus élevée, environ 106,8 hPa, contre 101,3 sur Terre. Enfin, son atmosphère contient une part plus élevée de Co2, dépassant les 500 PPM. C'est une aubaine pour toutes les plantes, et la grande majorité des continents est couverte de forêts profondes et de jungles, ça et là percés de plaines et de prairies, soit dans des cuvettes entourées de montagnes bloquant les précipitations, ou encore des hauts plateaux, soit d'anciens couverts végétaux broutés par les plus grands herbivores jusqu'à les déboiser. Et oui, ils sont assez grands pour cela. Les déserts se concentrent autour de la partie Sud du centre du bloc continental, sous Les Mers de la séparation, et sur sa partie Est ouverte sur l'océan infini. A ces déserts s'ajoutent des super-déserts dans les rifts, au niveau situé en dessous du niveau marin, à la chaleur écrasante, au volcanisme intense, qui sont de véritables enfers où on ne trouve quasi aucune vie. Et quand on en trouve, ce n'est pas une bonne nouvelle.
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Le monde de Loss, genèse & univers d'une saga de Fantasy Da Vinci-punk
FantasyLa saga des Chants de Loss est prévue sur neuf volumes, dans un univers totalement neuf et original, inventé pour l'occasion. Mais ce qui avait commencé par quelques notes au fur à mesure que je rédigeais les chapitres 1 et 2 du premier tome est dev...