Chapitre 1

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Il venait d'être 6h du matin lorsque je décide de sortir du lit. J'ouvris la porte de la chambre que j'occupais avec ma petite soeur et me dirige vers les toilettes avec comme lumière la lune qui brillait de tout son éclat. Je fis mes ablutions pour la prière du Fadjr et retourna dans la chambre où je troquais mon éternel pyjama ( vieux short et t'shirt) avec un djellaba puis j'etallais la natte par terre pour commencer à prier et implorer le seigneur.
Après la prière je sortis de la chambre, pris le balaie et commença à balayer la maison, ceci fait je lavais la vaisselle de la nuit dernière, remplir le grand barigo (tonneau) d'eau et enfin nettoyer les toilettes. tout ceci accompli je retourne dans la chambre réveiller Fatima ma soeur âgée de 15 ans ainsi que mon frère Babacar 17 ans dans sa chambre pour aller à l'école. En attendant que Babacar revienne de la boulangerie je fais bouillir de l'eau et du quinquéliba pour le petit déjeuner.

Après qu'il soit partis, je vois ma mère arriver avec un grand panier sur la tête. Elle était partie au marché de Thiaroye pour acheter de la marchandise. Je ne l'ai même pas entendu partir. Ma mère Soukeyna Fall Mme Hanne, une femme brave, courageuse, pieuse tenait un petit commerce de légumes devant la maison.Même si ce n'est pas tous les jours que ça marchait, ça nous aidait un peu à subvenir à nos besoins rassemblé avec l'argent que papa gagnait aussi qui lui est maçon.
Par manque de moyen, j'ai décidé de quitter l'école en classe de première pour aider mes parents. Ça n'avait pas été une décision facile mais je devais le faire pour permettre à mon frère et à ma soeur de continuer à étudier. Et aujourd'hui je ne regrette pas cette décision car ils me ramènent toujours de très bonnes notes. Ils font tout leur possible pour faire partis des meilleurs de leur classe et ne pas me décevoir.
Bon bref je prend une nappe en toile que j'étale sur la table que Babacar fait sortir tous les jours devant la maison avant de partir à l'école. Après je sortis les légumes que je mettais par groupe : il y avait du tout des carottes, patates, ignames, choux, aubergine et aubergine amer, de l'oseille, du gombo, tamarin, oignons vert, piment...
Je retourne à l'intérieur et laisse ma mère faire le reste. Je range et nettoie toutes les chambres c'est à dire le notre, celui de mes parents et celui de Babacar.
Je pris un petit sachet et direction le marché. Comme il y avait déjà des légumes et du riz grace à Mansour le fils ainé de tonton Ibra le grand frère de papa qui nous amène un sac de riz et recharge la bouteille de gaz à chaque fois qu'il vient nous rendre visite donc je devais juste acheter du poisson, huile, épices et oignon.
Mais comment acheter tous cela avec seulement une pièce de 500f.
Finalement j'achetai deux poissons ( yaboye) à 100f chacun, de l'huile à 125f et l'oignon et les épices à 150f. Ce qui fait un total de 475 et il me reste que 25f comme monnaie.
Je rentre à la maison, prend un bain et prépare le repas.

Le soir je m'affalais sur mon lit, épuisée par cette longue journée.

_ Khadija ma ngi dem tangual reer bi ( Khadija  je vais aller réchauffer le dîner) me dit Fatima

_ dedet démal diangue sa leçon yi dinako def ( non vas apprendre tes leçon je le ferais après)

_ diangue na ba paré ( c'est déjà fait)

_ wa démal kone so paré nga woma ma yake ( oui vas y donc, si tu finis tu m'appelle pour que je vienne servir)

_ waw ( ok)

Après qu'elle eut finis je servis le dîner et on mangea dans la bonne humeur. elle m'aidas à faire la vaisselle et tout. C'est vers minuit moins que j'ai enfin reposer la tête sur le lit. J'étais fatigué et épuisée comme pas possible. J'avais des courbatures partout mais pourtant je rendais grâce à Dieu. Et comme tous les soirs je ne pu m'empêcher de méditer sur ma vie qui se résume comme telle. Fallais que je réagisse, je ne pouvais plus continuer comme  ça Je décidais de chercher du travail pour amener plus à la maison et ainsi permettre à mes parents de se reposer un peu et se débarrasser de quelques charges. Ils n'étaient plus en état de faire certaines activité surtout mon père avec son travail. " Je sais mais je ne peux pas faire autrement ma chérie". C'est ce qu'il me répondais à chaque fois que je lui en parler. C'est décidé, demain je pars chercher du travail. Et comme chaque fois je ne pu empêcher les larmes de couler. C'est ainsi que je restais une partie de la nuit à pleurer sur mon sort jusqu'à tomber dans les bras de morphées.

Demain un autre jour...

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