Ma participation à "Les dimanches écriture d'un Panda"

Loup

Bonjour bonjour.
Voilà ma participation aux PandaWritings.
J'espère ne pas être à côté de la plaque pour le sujet, que ce n'est pas trop long, et surtout, j'espère que ça vous plaira !
Bonne lecture.

Ses pieds tapaient le sol à une vitesse folle. Sur le tapis de feuilles qui recouvrait la terre de la forêt, Unsterbliicher courrait aussi vite qu'il le pouvait. Son souffle était saccadé et il avait de plus en plus de mal à tenir le rythme. Il avait bien failli s'écraser à de nombreuses reprises sur le sol à cause des racines des arbres qui sortaient du sol. Mais il ne devait pas tomber. Il ne devait pas ralentir. Il ne pouvait surtout pas faire ça. Ses jambes lui faisaient mal. Son corps tout entier était douloureux.

Alors qu'il sautait par-dessus une racine un peu trop haute à son goût, il en profita pour jeter un coup d'œil derrière lui. Il était toujours là : un loup le poursuivait depuis longtemps. Unster n'arrivait même plus à savoir combien de temps cela durait. Mais l'homme savait qu'il ne tiendrait plus très longtemps. Le loup qui le chassait n'était un loup banal, loin de là. L'animal mesurait près de deux mètres de haut. Ses pattes puissantes le propulsaient en avant, de plus en plus près d'Unster.

Le jeune homme courrait, encore et encore. Il ne voulait pas s'arrêter. Il ne voulait pas mourir. Il ne voulait pas se faire dévorer comme ça, par la bête féroce qui le suivait. Unsterbliicher avait l'impression de ne plus rien contrôler, son corps et ses jambes avançaient seuls pour fuir le danger. Mais il n'avait plus de force. Il sentait que ses jambes faiblissaient peu à peu. Son cœur battait tellement rapidement, il avait l'impression que celui-ci allait exploser. Un point de côté était présent depuis déjà quelques centaines de mètres, c'était comme un poignard qui s'enfonçait de plus en plus profondément dans son ventre.

Face à ces douleurs et à la peur, des larmes se mirent à couler sur les joues de l'homme. Sa vue s'embrouillait. Il voulait désormais s'arrêter, il n'en pouvait plus. Il en avait marre de fuir. Mais son corps continuait d'avancer, toujours plus loin, toujours plus douloureux. Il ne voyait plus de des formes difformes autour de lui à cause des larmes. Unsterbliicher se prit le pied dans une branche d'arbre tombée au sol. Il tomba brusquement, s'étalant dans les feuilles mortes qui recouvraient le sol. Il se retourna pour voir où le loup se trouvait. La bête n'était plus qu'à quelques mètres.

Voyant sa proie au sol, l'animal ralentit. Le loup avançait désormais lentement, d'un pas léger. Unsterbliicher voulait reculer pour s'enfuir, encore une fois. Mais il n'en avait plus la force. Le loup était tout près. Ses yeux rouges assoiffés de sang transperçaient le regard apeuré d'Unster. Le souffle chaud de la bête balayait les cheveux bruns du jeune homme. Son haleine fétide lui remplissait les narines et lui donnait des nausées. L'animal s'approchait encore un peu plus. Seulement une vingtaine de centimètres les séparaient. Unsterbliicher se mit alors à hurler : « Non ! Non ! ». Il se répétait de nombreuses fois tout enfermant les yeux pour ne pas assister à sa propre mort.

Unster se tortillait dans tous les sens, mais quelque chose le retenait. Ce qu'il sentait sur lui ne ressemblait en rien à un animal. Le souffle du loup ainsi que son haleine ne se faisaient plus ressentir. Peu confiant, il ouvrit lentement les yeux. Il était dans son lit, la couette recouvrait son corps. Son cœur battait la chamade et son souffle était court. Il avait fait un cauchemar, rien de plus. Une main se posa sur lui, et une masse vint se coller à ses côtés. Newtiteuf semblait dormir paisiblement. Un sourire se dessina alors sur le visage du jeune homme éveillé. Un cauchemar, rien qu'un simple cauchemar. Unsterbliicher se calma doucement et rejoignit son ami dans les bras de Morphée.