Le son du violon retentit, il y a à peine quelques jours je n'avais jamais entendu sa mélodie, je ne savais pas qu'un tel objet existait ni qu'une musique si douce pouvait en sortir.... à vrai dire je ne savais même pas ce qu'était la musique.
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- voici votre nouveau camarade de classe: Luca Sworl. Il vient d'Angleterre, ne vous inquiétez pas il sait très bien parler notre magnifique langue, par contre il ne connait absolument personne, alors soyez gentils avec lui. D'accord ?
Après sa rapide présentation, la professeur m'ordonna d'aller m'asseoir près de la fenêtre au premier rang, tous les regards étaient braqués sur moi et des chuchotements parcouraient la salle. Je déteste ça....
Pourquoi rigolent ils?
De quoi parlent ils?
Qu'est ce qui dirigent leurs regards moqueurs vers moi?
Que pensent ils de moi?La professeur,
comme pour mettre fin à mon calvaire, commença son cours captant l'attention de mes nouveaux camarades et me laissant ainsi à mes occupations qui, aujourd'hui, se minimisait à la contemplation d'une feuille morte voguant au gré des vents frais de l'automne.
L'heure passa, comme ça, c'était long, ennuyeux, pénible, enfin c'est toujours pareil le lycée...Moi tant qu'on me fiche la paix c'est bon. Je ne dirais pas que je suis insociable, mais, tout ces visages inconnus qui scrutent la moindre parcelle de mon corps comme si je n'étais qu'une bête de foire me terrifient...La sonnerie retentit, tout le monde rangea ses affaires et commença à quitter la classe. Je m'apprêtais, moi aussi, à me lever, quand, un garçon, plutôt grand, blond à la peau matte et aux grands yeux noisettes se planta devant moi. Vue sa carrure il devait faire partie d'un club de sport, le foot ou le basket enfin un de ces sports qui fait craquer les filles. Il devait plaire en tout cas vue les petits regards furtifs que lui envoyait la gente féminine présente dans la salle.
- Salut !
Pourquoi me parle-t-il ?
- je suis karu Aitsu
Pourquoi se présente-t-il ?
- et je suis un des deux délégués de cette classe.
- un des deux? Qui est le deuxième?
Merde, j'ai encore pensé à voix haute.
Que vas-t-il répondre?
Ma question était débile non?
Il vas me prendre pour un idiot...
- l'autre? Hum...il passa sa main dans ses cheveux tout et jetta un rapide coup d'œil à la fenêtre.
- elle... elle n'est pas là, elle vient rarement...tu sais. Si ça se trouve tu passeras l'année sans l'avoir vu une seule fois !!
Il commença à rire avant de me taper sur l'épaule.
Pourquoi rit il d'ailleurs?
Parce qu'il a pitié de moi?
Ma question était si débile que ça?- enfin on est pas là pour parler d'elle !! En tant que délégué je me dois de te faire visiter ton nouveau bahut !!
Avant même que je ne puisse me poser une multitude de questions pour finalement lui répondre négativement, il me poussa dans le couloir et m'expliqua, ou plutôt: me hurla, le déroulement des lieux que l'on m'avait déjà rabâcher une bonne dizaine de fois.Je n'aime pas ce type.
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ELLE fit retentir le son du violon, il y a à peine quelques jours je ne l'avais jamais entendue jouer, je ne savais même pas qu'ELLE existait ni qu'ELLE pouvait faire appelle à la magie...à vrai dire je ne savais même pas ce qu'était la magie.
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Il est minuit et voilà plusieurs heures que je tente de m'endormir sans vraiment y parvenir... Je me pose trop de question. À commencer par mon arrivée dans cette nouvelle classe... Qu'est ce que je fais ici ?
Pourquoi m'avoir envoyé dans ce village?
L'année vas t-elle réellement se dérouler ainsi?
Je veux rentrer chez moi...enfin non.Je haïs mes parents.
Et puis il y a aussi cette déléguée absente, pourquoi n'est elle jamais la?
Comment ce fait il que cela ne gêne personne?
Et pourquoi ce type, Karu, évitait habilement toute mes questions sur cette fille?
C'était comme si il essayait d'oublier qu'il là connaissait... pourquoi?...- Rhaaa ça m'énerve !! Il faut que je me vide la tête.
Je descendis mon gigantesque lit, pris mon portable, un sweat noir, mes baskets, ouvrit la fenêtre de ma chambre et disparus dans la nuit.Comme ce n'était pas la première fois que je m'évadais je savais parfaitement comment passer inaperçu au yeux des caméras de surveillance, je connaissais également l'endroit exacte où se plaçaient chaque garde.
Il ne me fallut pas plus de 3 minutes pour traverser le jardin sans me faire repérer, comment se sentir en sécurité dans la maison la plus riche de la région si un simple adolescent de 17ans peut en sortir en 3 minutes chronos malgré la surveillance? Je vous le demande !!
Finalement dehors, je pus enfin prendre une grande inspiration. L'air était frais et pur, la pollution de la ville n'avait pas encore contaminée la coline sur laquelle se trouvait la demeure de mes aïeuls.Je rabattit la capuche de mon sweat sur ma tête et partit en direction d'une petite vallée au-delà de la coline, au milieu de cette étendue d'herbe et de fleurs se trouvait un immense saul pleureur, étant petit je m'étais lancé dans la construction d'une cabane dans cet magnifique arbre mais, j'avais vite abandonné et ma petite demeure ne fut constituer simplement que d'un sol en bois.
Personne ne connaissait cette vallée, les villageois ne s'aventuraient jamais derrière la coline, ils avaient bien trop peur de marcher sur le territoire de ma famille. Qui eux étaient bien trop occupé pour visiter les environs et découvrir ce lieu qui doit sûrement mieux me connaître que ces gens qui disent m'avoir éduqué...
Je me souviens de tout les détails de cet endroit.
Je me souviens que j'ai souvent pleuré sur le plancher de ma petite cabane.
Je me souviens du vent qui me caressait les cheveux.
Je me souviens de la lumière des lucioles les nuits d'été.
Je me souviens du chant des cigales dans les moments de grande chaleur.J'aime cette vallée.
Mes pensées furent brusquement stoppées.
J'avais entendu du bruit venant de mon refuge...
Un son pratiquement inaudible...
Un son que je n'avais jamais entendu auparavant.
Plus j'avançais plus je l'entendais.
Ce n'était pas un simple son c'étaient plusieurs sons pour être exact et ils semblaient chanter...Oui c'est ça ils chantaient.
Je voulu en savoir plus sur cette nouveauté et me lança dans une course effrénée vers les sons qui chantaient.Quand je fus enfin arrivé dans la vallée, ils avaient disparus
Les avaient je fait fuir?
Ou étaient ils allés?
Les entendraient je à nouveau?
...
Était ils vraiment réel?
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À suivre
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Symphonie
General FictionDans un monde où la musique est défendue, Lucas Sworl, 17 ans, dans un lieu perdu entre deux grandes villes, rencontrera les sons qui chantent. Dans un monde où la musique est défendu, Arya Shiori, 17 ans, dans un lieu perdu entre deux grandes ville...