Symphonie

Chapitre 2: Connaissance

Les sons qui chantent ont retentit, il y a à peine quelques jours je n'avais jamais été confronté à pareils résonances. Je ne savais pas qu'une chose pareilles existait ni qu'elle pouvait engendrer un si grand danger...à vrai dire je ne savais même pas ce qu'était le véritable danger.

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Insomnie.
Une fois de plus.
Même les somnifères ne peuvent plus rien pour moi, je suis destiné à garder deux énormes poches sous les yeux jusqu'à la fin de ma vie...
Je pris mon téléphone: 5h30.
Dans 30 misérables petites minutes j'étais censé me réveiller...
Autant se lever tout de suite.
Je m'assis sur le rebord du lit et poussa un long soupir, cela faisait déjà une semaine que j'avais repris l'école et je ressentais déjà l'envie de partir.

En me rendant dans la salle de bain mon regard s'attarda sur mon reflet dans un miroir accroché au mur, mes cheveux ébène étaient tout ébouriffés et j'avais probablement pris quelques centimètres depuis la dernière fois que j'avais passé plus de cinq secondes devant un miroir... Les cernes sous mes yeux était plus marquées que jamais et mon teint blanchâtre me donnait un air de fantôme venu hanter le monde des vivants.

Je déteste mon reflet.

On frappa à la porte de ma chambre:
- jeune maître, le petit déjeuner vous attend dans la véranda.

C'était sûrement un des domestiques de mes grands-parents, ils me mettent mal à l'aise, il me sourit mais leurs regard sont vides, ils obéissent au doigt et à l'œil de leurs maîtres. Leurs voix son fausses, dénuées de tout sentiments à mon égard. Pour eux je ne suis qu'un garçon extrêmement chanceux d'avoir une famille si riche.

Si seulement ils savaient...

Le majordome n'attendit même pas ma réponse et repartit d'où il était venu. Je pourrais être en train de m'étouffer avec mon oreiller qu'il ne s'en rendrait pas compte.... rassurant. Enfin...au moins je savais où était mon petit-déjeuner pour une fois.

Depuis que je suis arrivé dans cette maison je n'est vu mes grands-parents qu'une seule fois, pour me souhaiter la bienvenue. Alors imaginez quelle ne fut pas ma surprise quand je vis dans la véranda, debout à côté de mon petit-déjeuner, mon grand-père.
grand, mince, bien rasé, cheveux blancs tirants sur le gris, bien coiffé, costume nouvellement acheté et souliers vernis.
Une de ses mains reposait sur le dossier de ma chaise tandis-que l'autre me faisait signe de venir m'asseoir.
Il faisait penser au papi riche et attentionné des séries américaines sauf qu'il n'y avait ici aucun sourire ni aucune trace de joie sur son visage.

- Bonjour, Luca.
- Bo..Bonjour...grand-père.
- Assieds-toi enfin. Ne reste pas debout ton petit déjeuner te réclame.

J'ai peur.
Que faire?
M'asseoir?
Oui, il vaut mieux... j'espère.

J'avançais prudemment en direction de la chaise, tête baissée, bras le long du corps.
- Assis.

Je m'éxécutai.
J'ai peur. J'ai peur. J'ai peur

Il pris le journal posé sur la table, près de mon petit-déjeuner et partit s'installer sur la chaise en face de moi.
Que fait-il?
Un test?
Que dois-je faire?
Manger?
- Dis moi Luca, comment se passe le lycée?
Quoi? Qu'essaye t'il de faire?
- B..bien..

J'étais tétanisé, impossible de bouger, cet homme me terrifie.

Je le méprise.