Le commencement de la fin

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Le soir j'avais pour habitude après ma longue journée de prêtresse , et, depuis que j'avais repris le flambeau de prêtresse principale en plus du rôle d'instructrice

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Le soir j'avais pour habitude après ma longue journée de prêtresse , et, depuis que j'avais repris le flambeau de prêtresse principale en plus du rôle d'instructrice.A regarder tout les soirs depuis le point le plus haut du temple, c'est à dire l'alcôve des vents, l'endroit de recueillement réservé uniquement à la prêtresse principale ; les lumières de la ville briller de milles couleurs scintillantes et heureuses , en tant que prêtresse j'avais tout de suite aimé cet endroit parmi les autres du temple car il me permettait de voir, de sentir les embruns de la liberté défendue. Bien sûr je n'était jamais sortie, et encore aujourd'hui je me défend de le faire, car je ne voudrais pas recevoir les foudres de notre dieu...Cela dit tout les soirs en me couchant je songe; pourquoi a-t-il interdit la liberté? Lui qui est dieu du vent et justement, le plus libre des dieux? Pourquoi a-t-il décidé de nous enfermer en prêtresses recluses, au lieu de nous laisser découvrir les milles merveilles sur lesquelles le vent souffle? Je me posais encore ce soir cette question, en contemplant les passant dans la rue en effervescence , des hommes rentrant de conquêtes, des centurions qui affluaient par ces temps de guerre externe entre Amahara et le continent d'Aüstral, des soldats sortant de la beuverie dans le bar a l'angle de la place, des mères avec leurs enfant en spartiates et toge blanche, qui crient de joie en courant autour des lucioles qui s'agglutinent devant la lumière d'un réverbère dans la nuit tombante...Et surtout, depuis un moment j'attarde mes veillées pour observer un étrange voyageur, sûrement d'étape dans la ville, car je ne l'avait jamais vu avant : il était grand, ses cheveux noirs tombaient en boucle sur sa cape grise et noire , qui lui tombait jusqu'au pieds. Il avait des yeux verts et cerclés d'ambré , le regard acéré et il semblait observer lui aussi la foule, d'un air supérieur et des fois amusé, le même que je lançais parfois sur certains prieurs..cette similitude, plus le fait qu'il ne soit  jamais venu prier une seule fois alors qu'il errait sur la place pratiquement toute la soirée déclenchèrent chez moi un intérêt soudain pour une personne précise, à l'extérieur, c'était la première fois que mon envie de sortir se faisait plus envahissante, en effet j'avais envie de sortir du temple, pour lui parler, savoir d'où il venait .... Soudain, je me relevait du balconnet ou je m'adossais et me rappelais d'une des règles que nous avait enseigné Mylinne ; on pouvait parler a un homme qui se trouvait hors du temple qu'après l'avoir observé durant un mois et un jour:  hors cela faisais bientôt 1 mois que je l'observait depuis l'alcôve sans rien dire , tout les soirs. Satisfaite je redescendais me coucher en me promettant de lui parler dès que la limite touchera à sa fin. 

Mais je fut surprise le lendemain de l'apercevoir devant le temple, je m'occupais d'une veuve venue prier pour le repos de son mari tombé au combat quand il se rapprocha  du ponton principal, défendu a l'entrée par une chaîne, pour contempler la façade de son air détaché . Dès que j'eut fini de m'occuper de la femme qui avait maintenant séché ses larmes , je m'approchais de l'une des petites nouvelles recrues du temple, faisant mine de lui parler pour qu'elle fasse un nouveau bouquet d'hortensias blanches pour le temple, tandis que je lui parlais distraitement, mon regard se penchait sur l'homme de mes soirées en hauteur. Il ne sembla pas avoir remarqué ma présence, et semblait plutôt chercher de ses mains quelque chose en frôlent les défenses de mammouth géantes plantées a l'entrée du ponton, et sculptées de différentes scènes de batailles d'Eolyum. Son regard s'empli d'un sérieux soudain lorsque sa main s'attarda sur le relief représentant la dernière prêtresse ayant été choisie par le dieu . En effet dès qu'une prêtresse était élue au poste principal, un sculpteur venais alors sculpter à la suite des autres déjà passées au poste, un relief de la nouvelle prêtresse sur la place qui restait au milieu de la défense gigantesque. Je remarquait son geste et vit son visage passer du sérieux réfléchit à un sourire satisfait de celui qui vient de prendre une décision importante. La jeune prêtresse qui était à mes pieds me secoua ma robe pour me ramener a la réalité pour me demander combien de fleurs, et si c'étaient celles du par terre du parc qui jouxtait le temple. Je sortit de mon observation , et répondit  absente a la fillette qui partit en gambadant. Qu'avait pu penser ce voyageur en effleurant mon effigie? Se pourrait-il qu'il me connaisse ?  je n'eut pas le temps de répondre a cette interrogation silencieuse qu'une autre personne venue prier arriva. Je repartis donc a mon poste en mettant de côté ce sourire satisfait qui tournait dans ma tête pour me remettre au travail sans faire attendre notre dieu . 

Le soir vint, et, la première fois depuis que j'avais découvert l'alcôve des vents, je décidait de rester en bas, devant l'entrée nord, celle que le voyageur mystérieux contemplait. Je m'assis sur l'herbe fraîche et regardait les étoiles. Soudain, une prêtresse d'un autre temple , habillée d'une robe rouge feu faite de plusieurs couches de tissu laissant apparaître sa jambe jusqu'en haut de sa cuisse, et ses deux bras découverts ; passa devant l'entrée, en me fixant d'un air goguenard, elle avait de long cheveux noirs et des yeux d'un rouge sang. Je la reconnu et me levait dans un mélange de joie, et de rancune . C'était Aërika! et oui, Aërika avait abandonné le temple avant de passer a prêtresse appui, (les aides de la prêtresse principale) en fuyant une nuit, trop tentée par un garçon du temple du dieu du feu et de la fête: Cerceïs , elle avait fui sans prévenir personne, et, vu qu'elle abandonnait un dieu pour en servir un autre, elle ne fut pas foudroyée par notre dieu...je lui en aie longtemps voulu, d'autant plus qu'elle avait le droit de sortir quand elle voulait du temple étant donné que le dieu du feu était aussi celui de la fête. Alors elle venait souvent, environ une fois par mois, me rendre visite près de l'entrée nord. Mais ce soir je fut heureuse de la voir, je sentais le besoin de lui parler de l'homme en gris ... Je relevais alors son sourire d'un signe de la main et lui fit signe de s'approcher : 

-" Alors!" s'exclama-t-elle . Elle sentait l'alcool fort mais ne semblait pas pour autant ivre. " que fait tu de ce côté, miss prêtresse du vent? " je fit abstraction de son ton provocateur pour en passer au fait 

-" Coucou Aërika... En fait j'ai voulu rester de ce côté ce soir , car j'ai vu quelqu'un, un voyageur somme toute, passer devant le temple, et" ...je m'arrêtais un instant moi même surprise par le ton que j'employais, hâtif presque avide . je me calmais et continuait: " Il...il passe et repasse la place de son regard amusé et supérieur toutes les soirées depuis près d'un mois, il est vêtu d'une cape grise et a les yeux verts ...tu ne l'aurait pas vu par hasard? toi qui arpente les rues ?" elle sembla amusée par ma demande étrange, puis pris l'air de réfléchir avant de prendre un air  surpris :

-" Ce ne serait pas Viktor ? Un grand aux yeux verts oui, et aux cheveux noirs bouclés? Si c'est lui alors moi aussi je me pose des questions...il ne s'est jamais approché de notre temple et passa en effet ses journées a roder , a la recherche semblerait-il de quelque chose... Mais moi je ne sais pas grand chose de lui, il m'intrigue, car il est venu dans le bar ou...euh..je " elle marqua un temps d'arrêt, Aërika était souvent pour ramener de l'argent au temple peut aimé de Cerceïs , de corvée dans le bar en question, et a plus forte raison prostituée lors des mois vraiment creux. je lui fit signe de continuer sans se soucier de ça. " il est venu un soir et je n'ai pas pu l'approcher, il est beau et mystérieux, il m'a chassé d'un revers de la main et a reporté son regard sur un livre qu'il parvenait a lire malgré le bruit ambiant . Mais au bout d'un moment, son regard s'est illuminé a une page ou je n'eut le temps que d'apercevoir un vague dessin , avant qu'il ne ferme d'un coup le livre et ne parte précipitamment en laissant dix pièces d'or sur le bar, soit le double du prix...Si tu veux mon avis il est riche et il voyage a la recherche de quelque chose, ou de quelqu'un... " je l'écoutais attentivement en retenant son nom dans une partie de ma tête avant de répondre après quelques minutes de réflexion. 

-" Tu ne sais rien de plus?" demandait-je en levant vers elle un visage nimbé de doutes et d'espoirs. 

-" Non, mais pourquoi t'intéresses tu tant à ce voyageur? il t'a dit quelque chose, il t'a parlé? il te...plaît? " plus elle posait de questions plus son ton devenait incrédule. Je secouait la tête en lui expliquant son geste sur la corne de mammouth et le sourire satisfait. Elle sourit imperceptiblement avant d'avancer sur un ton moqueur 

-" Peut être qu'il te cherche toi... qui sait.. les voyageurs a la recherche de la perle rare, ça se trouve tu sais..j'en aie épousé un je te rappelle, Og mon mari était un voyageur auparavant..." elle laissa sa phrase en suspens et me fixa alors que, surprise je tentais d'ordonner mes pensées . " et puis tu sais...ce Viktor est là depuis pas très longtemps, alors tu auras largement le temps je pense, de passer ta fichue limite et de lui parler, tu sauras alors de quoi il en ressort.." je hochais la tête et la remerciait puis elle partit en rigolant et en chantonnant " elle vas enfin vouloir partir euuuh, elle va quitter le nid euuhhh" je la regardais partir en soupirant . Je n'aurais pas vu le voyageur mais au moins, j'aurais appris son nom, et son attitude mystérieuse de chercheur... Je remontais vers ma chambre, demain la limite arriverait, et, a minuit pile je pourrait lui parler, en ésperant qu'il soit là.. Pourquoi espérait-je déjà? je ne le connais même pas... je m'endormit en songeant a deux grand bras fort qui me maintenaient contre un mur de pierre blanche 


La prêtresse de l'envieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant